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Jean Zay (1904-1944), est l'emblématique ministre de l'Education Nationale du Front Populaire (et d'après).
Juif par son père, protestant par sa mère, Jean Zay est en plus Franc-Maçon.
Juif, protestant, radical-socialiste, franc-maçon, Jean Zay cristallise sur sa personne toutes les haines de l'extrême-droite française : il est sauvagement assassiné le 20 juin 1944 par des Miliciens au service du régime de Vichy et de l'occupant nazi.
Jean Zay au Panthéon :
Le 21 février 2014, le président de la République François Hollande annonce le transfert des cendres de Jean Zay ainsi que celles de Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion au Panthéon en tant que « grandes figures qui évoquent l’esprit de résistance ».
Le 7 janvier 2015, est paru un décret du ministère de la Culture et de la Communication annonçant l’hommage de la Nation à la mémoire de ces quatre personnalités et le transfert des cendres de deux d’entre elles, dont Jean Zay, au Panthéon.
La cérémonie a lieu le 27 mai 2015, journée nationale de la Résistance.
Son frère Pierre Brossolette est initié franc-maçon de rite écossais ancien et accepté le 23 février 1927 au sein de la loge Emile Zola N°382 (créée en 1907) de la Grande Loge de France à Paris.
Jean Zay lui, est initié franc-maçon un peu plus d'un an avant Brossolette, le 24 janvier 1926 au sein de la loge Etienne Dolet du Grand Orient de France à Orléans, qui est également la loge de son père.
Le tableau était idyllique : Pierre Brossolette le frère de la Grande Loge de France, entrait au Panthéon en même temps que Jean Zay, son frère du Grand Orient de France.
Sauf que les choses sont (heureusement) plus complexes.
Nous savions que Pierre Brossolette, qui faisait de la politique à Troyes (il a été responsable socialiste dans l'Aube et candidat malheureux à plusieurs élections, cantonales en 1933 et législatives en 1936), s'était affilié à une loge du Grand Orient de France à Troyes, "L'Aurore Sociale", car il n'y avait pas de loge de la GLDF dans cette ville.
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Or ce que je ne savais pas, c'est que Jean Zay, membre d'une loge du GODF à Orléans, était parallèlement affilié à une loge de la Grande Loge de France à Paris, "L'éducation civique". Tous simplement parce que cette loge n'existe plus aujourd'hui.
Je l'ai appris en consultant tout à l'heure le volume 2 de la divulgation antimaçonnique de "SWITKOW" qui publie en deux tomes en 1934 la liste des membres de la Grande Loge de France.
Nous savons depuis "Freemasonry dessected" du renégat Samuel Pritchard en 1730, combien les divulgations antimaçonniques peuvent être utiles à l'historien (nous ne saurions rien du rituel des modernes ni du fait que le grade de maître était pratiqué en 1730 sans Pritchard).
Eh bien c'est dans la divulgation de Switkow que j'ai appris que Jean Zay était membre de la Grande Loge de France
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La loge "L'éducation Civique" compte pas moins de 142 frères en 1934. Certains frères sont notés avec leur date de décès, ce qui voudrait dire qu'il n'y a peut-être pas 142 frères "actifs", mais qui ont été membres de la loge dans les années précédentes. D'autres loges avaient à l'époque de nombreux frères : La loge "La Fidélité" plusieurs centaines !
Il n'en demeure pas moins que c'était une loge importante de la Grande Loge de France au milieu des années 1930 et jusqu'à la guerre.
La loge se réunissait rue Puteaux, en l'Hôtel de la Grande Loge de France.
Le nom de Jean Zay apparaît clairement parmi les membres de la Loge .
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Les frères Jean Zay et Pierre Brossolette, entrés le même jour au Panthéon étaient tous deux francs-maçons, membres à la fois de la Grande Loge de France et du Grand Orient de France.
Je le savais pour Pierre Brossolette, je viens de le découvrir pour Jean Zay.
Pierre Brossolette "appartenait" en premier à la Grande Loge de France et Jean Zay "appartenait" en premier au Grand Orient de France. Brossolette était socialiste, Zay était radical. Je trouve ça beau et symboliquement fort qu'ils aient été chacun membres des deux obédiences.
Et puis surtout ils avaient quelques idéaux en commun : L'idéal de la République, l'idéal de la Démocratie, l'idéal de la Résistance à l'oppression. Ils le paieront tous les deux de leurs vies.
Continuons d'honorer la mémoire de nos deux frères comme il se doit...
Jean-Laurent Turbet
GODF : Jean Zay, le Festival de Cannes et la Franc-Maçonnerie. - Le Blog des Spiritualités
Aujourd'hui s'ouvre la 67ème édition du prestigieux festival de Cannes qui aura lieu du 14 au 24 mai 2014. Mais il semble bien que tout le monde ait oublié où, comment et par qui il fut imagin...
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Soirée spéciale Jean Zay au Grand Orient de France le 27 juin 2012. - Le Blog des Spiritualités
Le Grand Orient de France organise une soirée en hommage à Jean Zay le mercredi 27 juin 2012 à 20 heures au siège de son obédience, 16 rue Cadet à Paris. Cette soirée s'intitule " Je an Zay ...
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Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.
Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »
Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.
La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.
« Jurez-vous, de plus, d’obéir fidèlement aux chefs de notre Ordre, en ce qu’ils vous commanderont de conforme et non contraire à nos lois ? » (Extrait du Serment prêté par chaque franc-maçon lors de son initiation).
Jean-Laurent Turbet
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