Le Grand Orient de France organise une soirée en hommage à Jean Zay le mercredi 27 juin 2012 à 20 heures au siège de son obédience, 16 rue Cadet à Paris.
Cette soirée s'intitule "Jean Zay, Humaniste, Laïque et Intellectuel". le GODF tient à honorer la mémoire de celui qui fut assassiné par la Milice le 20 juin 1944, à 40 ans. Après ses études de droit il deviendra avocat. Il s'inscrit très tôt au Parti radical, fréquente les cercles républicains et devient membre de la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen.
En 1932, à 27 ans, il est élu député du Loiret sous l'étiquette radical-socialiste. En 1936, le président du conseil des ministres Albert Sarraut le nomme sous-secrétaire d'État à la présidence du conseil. Quelques mois plus tard, il est réélu et devient, à 32 ans, le 4 juin 1936, membre du gouvernement du Front populaire comme ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts.
En 1940, pour continuer le combat en Afrique du Nord, il embarque à bord du Massilia en direction du Maroc avec Pierre Mendes-France. Il est arrêté par le gouvernement de Vichy et interné le 20 août 1940 à la prison militaire de Clermont-Ferrand.
Pendant des mois, une violente campagne de presse orchestrée par Philippe Henriot, ministre de l'Information du Maréchal Pétain réclame la condamnation à mort du « juif Jean Zay » comme juif, franc-maçon, anti-munichois, anti-hitlérien et ministre du Front populaire. C'est la Milice qui l'assassinera alors que la Libération du territoire est commencée.
En effet Jean Zay est initiée franc-maçon le 24 janvier 1926 au sein de la loge Etienne Dolet du Grand Orient de France à Orléans qui est également la loge de son père.
- Quelques hommages à Jean Zay :
En juin 1994, un hommage lui est rendu à Orléans, en présence du président de la République François Mitterrand.
Le prix Jean-Zay est un prix littéraire français créé en 2005.
En mai 2009, la fondation du Grand Orient de France crée à Sciences Po Bordeaux, une « chaire Jean Zay » inaugurée en présence des filles de Jean Zay, Hélène Mouchard-Zay et Catherine Martin-Zay, le 22 janvier 2010. L'éloge est prononcé par Olivier Loubes, professeur d’histoire.
Le 14 janvier 2012, la promotion 2012-2013 de l'École nationale d'administration (ENA) a choisi de lui rendre hommage en se baptisant « promotion Jean Zay ».
La rue Jean-Zay est une rue du quatorzième arrondissement de Paris. La résidence universitaire Jean-Zay est un grand ensemble de logement sociaux pour étudiants situé à Antony dans les Hauts-de-Seine.
La soirée organisée par le Grand Orient de France se déroulera de la façon suivante :
° JEAN ZAY, L’HOMME POLITIQUE, Par Jean-Pierre SUEUR, Ancien Ministre, Sénateur du Loiret.
° TÉMOIGNAGE D’UNE MÉMOIRE INTIME, Par Catherine MARTIN-ZAY.
° LECTURE DES EXTRAITS DE LA PIÈCE « JEAN ZAY » Co-écrite par Jean-Manuel BERTRAND (journaliste) et Raymond VINCIGUERRA, inspirée de l’oeuvre « Souvenirs et Solitude » de Jean ZAY (1940-1944 - édition Belin).
° CONCLUSION DE GUY ARCIZET, Grand-Maître du Grand Orient de France.
° Pour aller plus loin :
° L'invitation à la soirée d'hommage à Jean Zay (format pdf).
° Le site du Grand Orient de France..
Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.
Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.
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Quelles que soient mes responsabilités - ou non - présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.
Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.
Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »
Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.
La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.
Jean-Laurent Turbet
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