Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Blog des Spiritualités

Le Blog des Spiritualités

Gnose, Esotérisme, Franc-maçonnerie, Hermétisme, Illuminisme, Initiation, Kabbale, Martinisme, Occultisme, Religions, Rose-Croix, Spiritualités, Symbolisme, Théosophie, et toutes ces sortes de choses...


Dimanche des Rameaux, ouverture de la Semaine Sainte.

Publié par Jean-Laurent Turbet sur 13 Avril 2025, 18:05pm

Catégories : #Protestantisme, #Pâques, #SemaineSainte

Dimanche des Rameaux, ouverture de la Semaine Sainte.
Arrivée de Jésus à Jérusalem (Image Jean-Laurent Turbet + IA)

Arrivée de Jésus à Jérusalem (Image Jean-Laurent Turbet + IA)

Aujourd’hui le Dimanche des Rameaux : l'entrée du Roi dans la cité intérieure

Le dimanche des Rameaux ouvre les portes de la Semaine Sainte. C’est le moment où le Christ entre à Jérusalem, acclamé par la foule brandissant des rameaux d’olivier et de palmier. Mais au-delà de l’événement historique, c’est une scène hautement symbolique, un rite de passage, une révélation spirituelle.

« Et comme il avançait, les gens étendaient leurs vêtements sur le chemin. Déjà il approchait de la descente du mont des Oliviers, et toute la multitude des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu'ils avaient vus. »
Luc 19:36-37

« Le lendemain, une grande foule de gens venus pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem ; ils prirent des branches de palmiers et sortirent à sa rencontre, en criant : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël ! »
Jean 12:12-13

Une montée intérieure

Jésus monte à Jérusalem, non sur un cheval de guerre, mais sur un ânon, symbole de douceur, d’humilité et de paix. Cette monture humble indique que le véritable Roi ne conquiert pas par la force, mais par l’amour. D’un point de vue ésotérique, Jérusalem représente la cité intérieure, le cœur de l’homme, le centre sacré où Dieu désire demeurer. L’âme, en éveil, accueille le Christ, la Présence divine, qui vient l’illuminer.

« Voici, ton roi vient à toi, plein de douceur, et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse. »
Matthieu 21:5 (reprenant Zacharie 9:9)

Le dimanche des Rameaux marque l’entrée du Christ dans Jérusalem — mais pour le mystique et l’alchimiste chrétien, il ne s’agit pas seulement d’un épisode historique : c’est une représentation sacrée du Grand Œuvre intérieur, où le Christ, en tant que Feu divin, pénètre dans la matière humaine pour l’élever, la transfigurer.

Les rameaux : symboles de l’âme ouverte

Les rameaux brandis par la foule évoquent la victoire, la joie, mais aussi l’offrande. Le rameau, verdoyant, vivant, est un signe de renaissance. En levant ces rameaux, c’est comme si l’humanité reconnaissait la Lumière divine et s’ouvrait à la transformation intérieure. Mais cette liesse préfigure aussi le retournement à venir : l’âme qui acclame peut aussi rejeter. La foi n’est pas acquise, elle se travaille, elle se purifie.

Les rameaux sont des signes de victoire, mais surtout de renaissance. Dans l’hermétisme chrétien, ils évoquent le printemps de l’âme, ce moment où la graine plantée dans l’obscurité (la Nigredo alchimique, ou nuit de l’âme) commence à germer sous l’effet du Feu solaire.

Le peuple, en agitant les rameaux, reconnaît en Jésus le Roi intérieur, celui qui vient non pour dominer mais pour transmuter. L’alchimiste voit ici le passage de la materia nigra à l’albedo, de la confusion au commencement de la clarté.

Le Christ, miroir de l’Être véritable

Le Christ entre dans la ville comme dans le sanctuaire de l’âme. L’ésotérisme chrétien voit en cette scène une représentation du processus d’éveil : le Soi supérieur (le Christ en nous) s’approche du centre (Jérusalem), accueilli ou rejeté selon l’état de conscience de l’individu. La clameur de la foule est à double tranchant : elle peut être l’expression d’un amour sincère, ou celle d’une attente terrestre mal placée.

De la gloire à la croix

Le paradoxe de cette scène est profond : l’entrée triomphale mène au Golgotha.

Ainsi, toute véritable montée spirituelle passe par une mort symbolique, une mise à nu de l’ego. Le rameau devient alors le signe du passage : il faut mourir à soi pour renaître dans le Christ, en vérité. L’acclamation des Rameaux est l’écho d’une promesse, mais la Croix est le sceau de son accomplissement.

Ce dimanche est un seuil. Il nous invite à ouvrir les portes de notre Jérusalem intérieure.

Le dimanche des Rameaux nous dit : le Christ veut entrer en nous, dans notre Jérusalem intérieure.

Il nous invite à descendre du mont des Oliviers de nos illusions, pour suivre le Christ dans l’humilité et la lumière. Le rameau que nous portons n’est pas un simple souvenir, mais un acte spirituel : une offrande de nous-mêmes à la Vie divine

Mais pour cela, nous devons lui préparer une monture : notre humilité. Lui dresser un chemin : notre silence. Lui offrir des rameaux : notre ouverture à la vie nouvelle.

Alchimiquement, c’est le commencement du Grand Œuvre. Mystiquement, c’est l’aurore de l’union.
C’est l’instant où le Verbe frappe à la porte du cœur.

« Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. »
— Apocalypse 3:20

 

LA SEMAINE SAINTE

C'est la semaine la plus importante pour la foi de chaque chrétien. Elle est le cœur du Message. Au cœur de la Foi.

L'entrée de Jérusalem, la Cène, la Passion, la Résurrection. Tout est là.

La Semaine Sainte est une traversée. Un seuil.

C’est le cœur de l’année liturgique, mais plus encore : le cœur de notre être, là où se joue l’éternel drame de la Lumière qui descend dans l’obscur, du Verbe qui accepte le silence, de l’Amour qui va jusqu’au bout de lui-même. Ce n’est pas seulement l’histoire de Jésus. C’est aussi histoire de l’âme.

Dimanche des Rameaux – L’Entrée du Roi dans l’Âme

Le Christ entre à Jérusalem, acclamé, porté par des chants et des rameaux. Nous venons de le voir.

Jésus sait que ces chants tourneront en cris. Que la foule se dispersera. Il n’entre pas pour régner sur la pierre, mais pour régner dans le cœur. Il entre en paix, humble sur un ânon, comme la Lumière divine qui entre dans la matière, sans violence, en silence.

C’est la première étape du Grand Passage : le Soi divin se propose à notre âme.

Jeudi Saint – Le Pain rompu, le Corps donné

Dans la chambre haute, la lumière est douce, la nuit approche.

Jésus prend le pain et dit : « Ceci est mon corps. »

Il prend la coupe et dit : « Ceci est mon sang. »

Mystère sublime : Dieu se donne en nourriture.

Le Créateur se fait substance, présence, souffle dans le souffle.

C’est le mystère de la Cène et de l’union mystique : Dieu en l’homme, l’homme en Dieu. Comme un Symbole

Ce soir-là, le Christ lave les pieds. Il s’agenouille. Il se fait serviteur.

C’est le Grand Renversement : l’Être éternel devient poussière pour que la poussière devienne éternelle.

Vendredi Saint – Le Silence de l’Amour

Il est là, suspendu entre ciel et terre, cloué sur le bois.

Sur le Golgotha.

Le Verbe ne parle presque plus. Il agonise. Il pardonne.

Il aime jusqu’au bout. Sans retour. Sans condition.

C’est le creuset du Grand Œuvre. L’alchimiste y voit la Nigredo, la noirceur absolue dans laquelle toute illusion se dissout.

Le mystique y voit le dépouillement total, où Dieu lui-même accepte d’être rejeté, abandonné, pour rejoindre l’homme jusqu’à ses enfers.

Il meurt. Mais sa mort n’est pas la fin. Elle est le commencement d’un autre monde.

Samedi Saint – Le Grand Silence

Le Christ repose au tombeau. Tout semble figé.

Mais dans les profondeurs, quelque chose travaille.

La graine est enfouie dans la terre, mais déjà elle germe.

C’est le temps de l’attente, le temps de l’invisible.

Le temps où l’âme est dépouillée de tout, où la foi ne s’appuie plus sur le sensible.

Et pourtant… la Résurrection est déjà en chemin.

Dimanche de Pâques – Le Passage de la Lumière

L’aube se lève. La pierre est roulée. Le tombeau est vide.

IL est vivant.

Le Christ ressuscité n’est plus limité par la chair, ni par le temps.

Il est le Feu subtil, le Soufre céleste, l’Esprit vivant.

Il parle au cœur, marche à nos côtés, se fait reconnaître dans le pain rompu.

Pour l’âme qui a traversé avec Lui, c’est la Rubedo, l’œuvre rouge de l’alchimie :

la matière est spiritualisée, l’homme devient temple, la Lumière habite en nous.

 

Vivre la Semaine Sainte, c’est marcher avec le Christ dans tous les replis de notre humanité. C’est laisser mourir en nous ce qui n’est pas éternel. C’est accueillir l’Amour qui se livre, le Feu qui purifie, la Vie qui surgit.

Alors, en vérité, Pâques ne sera pas un souvenir - mais une naissance.

Jean-Laurent Turbet

« Je suis  le Chemin, la Vérité, la Vie »

 (Jean 14, 6).

12 Le lendemain, une foule nombreuse de gens venus à la fête ayant entendu dire que Jésus se rendait à Jérusalem,

13 prirent des branches de palmiers, et allèrent au-devant de lui, en criant: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël!

14 Jésus trouva un ânon, et s'assit dessus, selon ce qui est écrit:

15 Ne crains point, fille de Sion; Voici, ton roi vient, Assis sur le petit d'une ânesse.

16 Ses disciples ne comprirent pas d'abord ces choses; mais, lorsque Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent qu'elles étaient écrites de lui, et qu'il les avaient été accomplies à son égard.

(Jean 12, 12-16)

Dimanche des Rameaux, ouverture de la Semaine Sainte.

 

Le « Blog des Spiritualités »est un site d'information libre et indépendant traitant de spiritualités, de symbolisme, d'ésotérisme, d'occultisme, d'hermétisme, d'Initiation, de religion, de franc-maçonnerie, de mouvements spirituels, etc...

Chaque contributeur ou contributrice, écrit en son nom personnel. Il ou elle signe ses articles.

Chaque signataire d'article est responsable de l'article qu'il rédige.

Sauf mention contraire explicite, chaque contributeur n'écrit ni au nom d'une association, ni d'un parti politique, ni d'une obédience maçonnique, ni d'une loge maçonnique, ni d'un mouvement spirituel... Mais bien en son nom personnel.

Les propos des signataires d'articles n'engagent qu'eux.
et non pas l'une ou l'autre des associations dont ils sont éventuellement membres.

La liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.

Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »

Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.

La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.

La Rédaction du Blog des Spiritualités

Pour tout contact : Redaction@jlturbet.net

Commenter cet article

M
Merci Jean Laurent, très bien écrit !
Répondre

Archives

Articles récents