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Le Blog des Spiritualités

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Gnose, Esotérisme, Franc-maçonnerie, Hermétisme, Illuminisme, Initiation, Kabbale, Martinisme, Occultisme, Religions, Rose-Croix, Spiritualités, Symbolisme, Théosophie, et toutes ces sortes de choses...


« Les promesses de l’aube », de Michel Barat, Alain Bauer et Roger Dachez.

Publié par Jean-Laurent Turbet sur 3 Septembre 2013, 14:45pm

Catégories : #Franc-Maçonnerie

FM4-2713.JPGC’est un livre politique. Dans le bon sens du terme. Un livre qui parle de la politique des obédiences maçonniques françaises. Ne cherchez pas ici de symbolique ou d’initiatique. Ce n’est pas l’objet.

Il traite de ce sujet à travers une grille de lecture qui pourrait s’appeler défense et illustration du GODF et de ses évolutions contemporaines (Alain Bauer s’était déjà livré à un exercice similaire avec son « dictionnaire amoureux de la Franc-Maçonnerie ») et aussi – et c’est bien le moins – défense et illustration de la LNF (« Vers des obédiences light » notamment, p.88) par Roger Dachez.

Je crois bien connaître ces trois auteurs pour avoir lu, je pense, la totalité ou presque de leurs ouvrages (que j’ai très souvent chroniqué – le plus souvent en bien – sur ce bloc-notes) ou de leurs articles.

Si j’ai bien lu du Roger Dachez dans le texte tout au long de ce livre, (avec quelques saillies baueriènes – sur le contenu et la production d’idées des obédiences par exemple), j’avoue ne pas avoir reconnu le style de Michel Barat, pourtant reconnaissable pour ceux qui ont lu et aimé comme moi, « La Conversion du regard » que je ne cesse de recommander... Mais peut-être n’ai-je pas été assez attentif…

Un peu comme un revival de Crosby Stills & Nash, avec un Stephen Stills auteur-compositeur interprète, chanteur et musicien solo, un Graham Nash qui se contenterait de faire quelques harmonies vocales et un David Crosby qui a dû modifier quelques virgules dans le texte des nouvelles chansons…

Roger Dachez semble bien être le soliste principal de ce livre à trois voix. C’est d’ailleurs ce qui donne à cet ouvrage une grande cohérence.

Il ne faut pas se voiler la face, ce livre est la réponse, théorique et politique, à la création de la Confédération Maçonnique de France.

Et ne nous y trompons pas, cette offensive est menée avec intelligence, talent et convictions.

Guerre des obédiences est-il écrit en sous-titre ? Mais objectivement il n’y a pas de guerre. Nous avons vu, au fil des mois, des réactions, de plus en plus hostiles, à la création de la Confédération Maçonnique de France venir des rangs du Grand Orient de France.

Mais il n’y a eu aucun commentaire de la part des obédiences de la Confédération, surtout vis-à-vis du GODF. Elles n’ont fait que communiquer, dans la transparence la plus totale d’ailleurs, pour ne pas être accusées d’agir « en secret ». En effet en communiquant sur ce qu’est la Confédération et ce qu’elle comporte (rites, effectif) elle existe tout simplement.

Est-ce donc tout ce qui est reproché à la Confédération Maçonnique de France ? D’exister et de faire savoir qu’elle existe ?

Et, il faut le souligner et s’en réjouir, il n’y a pas eu de réactions hostiles de la part de deux autres Grandes obédiences de la Maçonnerie Française, la Grande Loge Féminine de France, et la Fédération Française du Droit Humain avec qui la Grande Loge de France entretient les relations les plus fraternelles. Relations qu’elle entend bien maintenir dans l’avenir.

Paradoxalement peut-être, je dois dire être entièrement d’accord avec la plupart des analyses développées par les trois auteurs.

Sur la crise des contenus tout d’abord. Alain Bauer, car c’est très certainement lui qui a écrit ce paragraphe, est extrêmement sévère sur la (non) production d’idées de la Maçonnerie Française.

Qui aime bien châtie bien, il est clair qu’il parle ici de l’obédience qu’il connait le mieux, le Grand orient de France. Depuis plusieurs années, il faut le reconnaitre, la production d’idées nouvelles et de concepts nouveaux n’est pas au rendez-vous.

Le dernier avatar en date en est ce « Manifeste » du GODF d’une indigence et d’une pauvreté rares… D’ailleurs très peu de loges du GODF se sont emparées de ce texte qui finira vite aux oubliettes.

La GLFF et le DH produisent bien des choses intéressantes (sur la place et le rôle des femmes notamment) mais il leur manque souvent une caisse de résonnance médiatique suffisante.

Les obédiences traditionnelles et symbolistes (GLDF, GLTSO, GL-AMF, GLIF, LNF etc…) elles, par nature, ne « produisent » pas de textes. Elles travaillent sur le symbolisme, la spiritualité etc… Donc ce n’est pas à elles que la critique d’Alain Bauer s’adresse.

Alain Bauer a raison. Les frères et les sœurs veulent réfléchir ensemble sur notre société et la place de l’homme et de la femme dans cette société.

Mais ce qu’il n’a peut-être pas mesuré c’est que cette attente se fait jour hors de tout cadre obédientiel contraignant et qui justement demanderait des « résultats » à court terme pour promouvoir quelque responsable en mal d’idées.

De là le succès fulgurant du premier « Think Tank Maçonnique » de France, le Cercle Franc-Maçonnerie et Société, animé par Jean-Michel Dardour, l’ancien premier Grand-Maître adjoint de la GLDF. Un premier groupe de travail, pilote, travaillant sur le thème « Ethique et Médias », avait émis des propositions concrètes après deux ans de travail et d’audition des principaux responsables des médias français. Les demandes d’adhésions arrivent nombreuses et quotidiennement !

Preuve encore, les places pour le premier dîner de ce think tank,  lancé au cœur de l’été, qui aura pour thème « Quelle place pour la joie en temps de crise ? », avec Yves Bigot et Bernard de Bosson le 5 septembre 2013, se sont vendues en quelques jours.

C’est bien dans ce think tank, qui regroupe des sœurs et des frères de toutes les obédiences et qui travaillent sérieusement et dans la durée, que se bâtissent, loin du tumulte du dehors et des contraintes idéologiques partisanes ou obédientielles, les propositions de demain.

Venons-en à un sujet qui tient plus au cœur aux auteurs de ce livre. Celui de la « Régularité ».

De très nombreuses pages (fort bien documentées et étayées) sont consacrées à ce thème. A croire d’ailleurs qu’il intéresse bien plus les auteurs de ce livre que les plupart des frères et responsables de la Confédération Maçonnique de France !

Dès la déclaration de Bâle du 10 juin 2012, les cinq Grandes Loges Européennes Régulières ont dit et écrit que la Grande Loge de France était une obédience régulière, travaillant régulièrement avec les principes de la Franc-Maçonnerie Universelle.

La Grande Loge de France a été à l’initiative de la constitution de la Confédération Maçonnique de France avec trois autres obédiences : la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra (GLTSO), la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française (GL-AMF) et la Grande Loge Indépendante de France.

Tout simplement parce que toutes ces obédiences travaillent avec les mêmes règles, qui sont celles de l’immense majorité des Grandes Loges dans le monde. Ces règles sont :    

- l’invocation du Grand Architecte de l’Univers,

- la présence en Loge des trois grandes Lumières : le Volume de la Loi Sacrée exposé et ouvert avec l’Equerre et le Compas,

- la souveraineté exclusive sur les grades symboliques,

- l’indépendance vis-à-vis de toute structure maçonnique de hauts grades,

- la non-mixité dans les travaux rituels.

- l’interdiction de discussions politiques ou religieuses,

- le caractère progressif et spirituel de la démarche maçonnique.

D’autres obédiences travaillent avec les mêmes règles en France, mais ne font pas partie de la Confédération, pour des raisons qui leurs sont propres.

Il faut préciser qu’en ce qui concerne la Grande Loge de France, elle travaille avec ces règles depuis… 1954 ! Donc rien de nouveau sous le soleil !

Le fait nouveau et qui est d’importance, est que cette Confédération Maçonnique de France regroupe des frères issus de la GLNF, ce qui élargit le spectre de la Fraternité.

D’autres obédiences, comme le Grand Orient de France, ne souhaitent pas – et depuis longtemps ! – travailler avec ces règles. C’est parfaitement leur droit évidemment.

Il semblerait que ce qui a irrité le GODF ce soit la soudaine visibilité de cette maçonnerie de tradition, qui – en effet – ne se place pas hors du champs de la Maçonnerie Française, comme la GLNF avant, mais bien au cœur du paysage maçonnique français dont elle est désormais un composante importante, mais ni unique ni avec aucune visée hégémonique.

« La régularité doit-elle entraîner une nouvelle rupture au sein du corps maçonnique français ? Ce qui est certain c’est qu’on ne peut pas vouloir, qu’on nous autorise cette expression le « beurre et l’argent du beurre ». Qu’on y mette toutes les formes qu’on voudra, le résultat sera le même, c’est inéluctable. Il y a un prix à payer pour devenir « vraiment » régulier – c’est-à-dire reconnu par Londres, car la reconnaissance éventuelle par les seules Grandes Loges de l’Appel de Bâle ne mènera évidemment pas très loin…

Or, ce prix est connu : rompre qans équivoque, clairement et définitivement avec toutes les autres obédiences. On peut avoir ce projet en tête, chacun en a le droit, mais il serait alors plus honnête de le dire ouvertement et de façon claire, car de toute façon c’est à cela que l’on arrivera » P.52/53.

C’est aller en disant cela bien vite en besogne ! Aucune négociation n’étant en cours entre la Confédération Maçonnique de France et la Grande Loge Unie d’Angleterre. Une troisième voie est-elle possible ? C’est ce qu’évoquait Roger Dachez lui-même dans un article récent. C’est ce qui est actuellement tenté. Est-ce que cela fonctionnera ? Personne ne peut prédire l’avenir. Les quatre Grandes Loges de la Confédération Maçonnique de France sont en train de mettre sur pied un nouveau système, dans la confiance mutuelle et en harmonie.

La Confédération Maçonnique de France entend déjà rassembler ceux qui travaillent selon les règles qu’ils ont librement adoptées et qui sont celles de la Maçonnerie mondiale.

Ce système conviendra-t-il à Londres un jour ? Est-ce vraiment le plus important ? Ce sont les Convents des obédiences, souverains et légitimes, qui auront à se prononcer tout au long de l’avancée du processus Confédéral. Dans le respect de notre tradition française, de notre histoire commune et aussi dans le désir légitime d’écrire l’avenir de façon indépendante, autonome, hors des pressions (voir parfois des menaces malheureusement) des autres obédiences.

Avec un petit sourire aux lèvres, il me souvient que c’est Alain Bauer, alors Grand-Maître qui avait fait rajouter la mention « régulière » à la formule : « Le Grand Orient de France est une puissance maçonnique indépendante, régulière et souveraine ». Ah le désir de régularité quand tu nous tiens…

Oui tout est bien venu de la crise de la Grande Loge Nationale Française : D’ailleurs il semble bien que concernant nos trois auteurs, Barat/Bauer/Dachez, ce sont bien les trois même qui demandaient à la GLUA de retirer leur reconnaissance à la GLNF dès 2011.

Le système de la GLNF d’avant est dépassé et ne pourra plus être reproduit. D’où l’idée de la Confédération maçonnique de France, structure souple et démocratique.

Je conclurais cet article en citant un autre texte récent de Roger Dachez. Celui intitulé « Avenir de la Franc-Maçonnerie » (p. 951 à 976) dans le Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie, sous la direction de Jean-Luc Maxence, paru il y a quatre mois.

Voici ce que nous dit Roger Dachez (P.973 et 974).

« Ensuite, la recomposition du système international de la Régularité pourrait justement s’opérer en commençant par la France qui offrirait à ce New Deal un terrain de choix pour une expérience en vraie grandeur. Quels pourraient en être les contours ?

Le point sans doute le plus important est de comprendre que la multiplicité des obédiences est consubstantielle à la franc-maçonnerie française et que si un pôle « régulier » doit un jour ou l’autre s’y constituer, il ne le fera sans doute pas sur la base d’une Grande Loge unique mais plus probablement d’un groupe de Grandes Loges aux liens plus ou moins lâches. La marque identitaire de chacune d’elles pourrait être soit une filiation historique particulière, soit encore la spécificité d’un rite – en réglant librement dans chaque cas, et selon les principes propres à chaque structure, le problème des relations entre les loges bleues et les hauts-grades -, car souvent les querelles intra-obédientielles ont trouvé leur source dans une navrante « guerre des rites ». Le schéma qui fonctionne en Allemagne depuis l’immédiat après-guerre, pourrait recevoir dans divers pays, notamment en Europe continentale mais sans doute aussi ailleurs, d’autres applications. C’est certainement une voie d’avenir.

Un autre point concerne ce que l’on nomme, dans le langage de la diplomatie générale, le « niveau des relations ». En d’autres termes, devant la complexité des structures maçonniques, de leurs histoires et des cultures nationales, certains obstacles à d’éventuels rapprochements seront plus difficiles à vaincre que d’autres. La question suivante pourrait alors se poser pour tenter d’en sortir « par le haut » : N’y a-t-il aucun modèle intermédiaire concevable entre l’intégration pure et simple au modèle anglais, ouvrant à la reconnaissance et à la « régularité classique », et l’absence totale de toute relation ? Ne peut-on concevoir qu’il existe un espace entre « la régularité maçonnique » (au sens anglais) et l’absence de caractère maçonnique – c’est-à-dire, en clair, toujours pour les Anglais, l’irrégularité ? Peut-être les obédiences du campa anglo-saxon comprendront-elles un jour prochain que dans notre pays, par exemple, plusieurs obédiences accepteraient sans doute un certain type de relations avec la Grande Loge unie, un certain niveau d’échanges, sans pour autant tout admettre et tout approuver. Si l’on généralisait cette conception, à une maçonnerie mondiale bipolaire et figée ferait suite une maçonnerie multipolaire et à géométrie variable. Le privilège d’ancienneté que tous consentiraient probablement à reconnaître à l’Angleterre en serait-il finalement affecté ? Probablement pas.

Mais pour parvenir à ces résultats, il faudrait que les autorités maçonniques anglaises le souhaitent véritablement. Nul ne sait, à ce jour, si tel est le cas. Au vu de l’évolution des choses, on ne peut que placer des espoirs dans le fameux pragmatisme anglais ».

Ce texte fort bien pensé est signé Roger Dachez. Merci à lui pour cette brillante analyse.

On ne saurait mieux dire pour expliquer le sens de la démarche de la Confédération Maçonnique de France. Unir ce qui est épars, rassembler et trouver de nouvelles voies innovantes aux systèmes qui existent aujourd’hui. Est-ce que cela aboutira ? Personne ne le sait évidemment. Il est par contre essentiel d’explorer ces terres encore inconnues.

Nulle besoin de guerre pour cela et encore moins de guerre des obédiences. Mais il s’agit de l’affirmation de façon progressive – et non agressive – d’une franc-maçonnerie de tradition – pleinement à sa place dans le paysage maçonnique français. Cette franc-maçonnerie n’étant plus « anecdotique » comme on le laisse à croire souvent, mais bien une composante essentielle du paysage maçonnique français de 2013.

C’est à tout cela que nous donne à réfléchir « Les promesses de l’aube ». Oui c’est un livre partisan, ou plutôt un livre d'opinion, comme l'on disait avant. Mais il est souvent bon de prendre parti et d'avoir des opinions. Et même si, évidemment, je ne partage pas forcément toutes ses conclusions j’en recommande vivement la lecture.

Très bonne lecture à toutes et à tous.

Jean-Laurent Turbet

 

° Le livre :

les-promesses-de-l-aube-bauer-dachez.jpgLes promesses de l’aube

de Michel Barat, Alain Bauer et Roger Dachez.

Editions Dervy. 92 pages

Sortie le 6 septembre 2013.

Prix : 10 €

° Commander le livre, sur Amazon. (9,5 €)

° Commander le livre, sur le site de la FNAC (9,5 €)

 

° Les auteurs :

- Michel BARAT est ancien Grand-Maître de la Grande Loge de France.

- Alain BAUER est ancien Grand-Maître du Grand Orient de France.

- Roger DACHEZ est ancien président National de la Loge Nationale Française. Il est président de l’Institut Maçonnique de France.

 

° Pour aller plus loin :

° "Dictionnaire amoureux de la Franc-Maçonnerie", d'Alain Bauer. , sur ce site.

° « Les rites maçonniques anglo-saxons », de Alain Bauer & Roger Dachez, sur ce site.

° "Le Convent du sang", d'Alain Bauer et Roger Dachez. , sur ce site.

° "Le symbole perdu décodé", d'Alain Bauer & Roger Dachez., sur ce site, sur ce site.

° Alain Bauer : « Dan Brown a une fascination sympathique pour la franc-maçonnerie », sur ce site.

° "Les mystères de Channel Row", d'Alain Bauer et Roger Dachez, sur ce site.

° "L'invention de la Franc-Maçonnerie", de Roger Dachez, sur ce site.

° « 100 idées reçues sur les francs-maçons (et leur histoire) », Hors-série Le Point, sur ce site.

° « La laïcité à la française n'est pas obsolète », par Roger Dachez, historien, président de l'Institut maçonnique de France, sur ce site.

° GLNF : Confusion et lettre de 3 sages à la GLUA, sur ce site.

° Les livres de Roger Dachez, sur le site de la FNAC.

° Les livres d'Alain Bauer, sur le site de la FNAC.

° Renaissance Traditionnelle, la revue.

° Quel avenir pour la Franc-Maçonnerie, sur ce site.

Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Blog des Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) - est écrit en mon nom personnel ou sous la responsabilité des différents contributeurs si je ne suis pas le signataire de l'article.

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Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.

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Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonniqueTout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.

Quelles que soient mes responsabilités - ou non -  présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Blog, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.

Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.

Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »

Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.

La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.

« Jurez-vous, de plus, d’obéir fidèlement aux chefs de notre Ordre, en ce qu’ils vous commanderont de conforme et non contraire à nos lois ? » (Extrait du Serment prêté par chaque franc-maçon lors de son initiation).

Jean-Laurent Turbet

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