Vous recherchez activement votre polar de l’été ? Celui qui vous accompagnera sur les plages lointaines ou hexagonales. Celui qui vous détendra, vous captivera et vous tiendra en haleine après vos longues randonnées en montagnes ou vos chevauchées vélocipédiques juilletistes ou aoûtiennes?
Ne cherchez plus, vous l’avez trouvé : il s’agit évidemment du « Dictionnaire amoureux du crime », d’Alain Bauer.
L’auteur lui-même dans ses quelques mots d’introduction trouve étrange d’avoir intitulé son livre le dictionnaire « amoureux » du crime, si ce n’est pour le faire entrer dans l’excellente série des « dictionnaires amoureux » chez Plon.
« L’histoire de l’humanité est ainsi marquée d’épisodes sanglants et souvent fondateurs. On pourrait presque écrire qu’au commencement était le crime » (p.12) nous dit d’emblée Bauer-le-provocateur paraphrasant les premiers mots de l’évangile de Jean (si cher aux francs-maçons…) « Au Commencement était la Parole… ». Et il lance notre découverte de ce monde si étrange et fascinant : « Ainsi, il y a de l’amour dans le crime. Mais, comme le souligne les Tontons Flingueurs, il n’y a pas que ça » (p.12) …
Autant vous le dire tout de suite : ce « Dictionnaire amoureux du Crime », c’est plus de 900 pages de pur bonheur de lecteur. Car vous y trouverez tout : l’effroi, le sordide, les crimes les plus horribles, les arnaques les plus drôles, les personnages les plus étranges.
Vous retrouverez les portraits de tous les plus grands criminels, ceux qui ont commis les crimes les plus horribles, de Barbe-bleue à Francis Heaulme, en passant par Marc Dutroux, Michel Fourniret, Charles Manson, Guy Georges, Landru ou le docteur Petiot. Vous retrouverez Jack l’Eventreur, l’étrangleur de Boston, l’éventreur du Yorkshire, le boucher de Hanovre, le vampire de Dûsseldorf, le monstre de Florence, le Monstre de Rostov, Gilles de Rai …
En regardant les actualités ces dernières semaines concernant Marseille… Lorsqu’on nous dit qu’il y a une vague de crimes sans précédents… Je ne peux que vous inviter à lire les biographies du triumvirat marseillais infernal des années 1970-1990, Jacky « Le Mat » (p.463), Francis « le Belge » (p.870) et « Tany » Zampa (p.919), avec ses règlements de comptes par dizaines et ses meurtres par centaines (milliers ?). Non, vraiment à Marseille, ce n’était pas mieux « avant » !
On y retrouve aussi les grands flics : François Vidocq (p.883), Eliot Ness (p.595), Roger Borniche (p.113), Robert Broussard (P.131), les policiers français célèbres (p.678), les brigades du Tigre (p.125).
Ce qui fait le charme de ce livre est qu’Alain Bauer nous dresse aussi le portrait de ces voyous ou policiers qui sont encore plus présents que les vrais dans notre imaginaire collectif : L’inspecteur Javert, Sherlock Holmes, Robin des Bois, Fantomas, Maigret, Arsène Lupin, San-Antonio, Hercule Poirot, Nicolas Le Floch, Philip Marlowe, l’inspecteur Columbo, Dirty Harry, Hannibal Lecter, Cold Case, les Experts et bien sûr les Tontons Flingueurs dans le chapitre consacré aux films noirs…
Je ne me rappelait plus du tout que Ronald Reagan, dans son discours du 13 mars 1985, s’adressant aux députés démocrates qui voulaient augmenter les impôts : « I have only one thing to say to the tax increasers : go ahead, make my day », reprenant ainsi la fameuse réplique de l’inspecteur Harry (« go ahead, make my day », traduite par « Vas-y, allez, fais moi plaisir »), que l’inspecteur Harry dit à un preneur d’otage qui ne semble pas vouloir se rendre alors que Dirty Harry pointe sur lui son 44 Magnum (p.155).
Nous pouvons sommairement classer quelques catégories :
Les assassins de personnes célèbres : Caïn (p.147), Brutus (p.134), Mark David Chapman (p.179), Charlotte Corday (p.208), Ravaillac (p.743), les régicides (p.747), Raoul Villain (p.887).
Les vraies crapules : Buffet & Bontemps (p. 136), Spirito & Carbone (p.166), Pablo Escobar (p.293), Lacenaire (p.513), Pierrot le Fou (p.655),
Les cow-boys déjentés : Billy the Kid (p.91), Butch Cassidy & the “Sundance Kid” (p.152), les Dalton (p.254), John Dillinger (p.266), Jesse James (p.481)...
Les empoisonneuses : Marie Besnard (p.79), la Voisin (p.258), les sœurs Papin (p. 621)...
Les grandes figures du crime : Lucrèce Borgia (p.109), Jules Bonnot (p.98), Al Capone (p.161), Cartouche (p.173), Louis Mandrin (p.558), Bonnie Parker & Clyde Barrow (p.629), Ravachol (p.739), Albert Spaggiari (p.814).
Nous pouvons constater qu’il manque un nom dans la rubrique « Criminologie et criminologues », évidemment celui d’Alain Bauer lui-même !
Voici brièvement exposé un petit aperçu de ce que vous trouverez dans ce livre.
Ce sont des heures de lectures passionnantes qui vous attendent. Parfois des grands moments d’effroi aussi (je vous recommande par exemple les articles « les écorcheurs », page 281 et « Serial Killers et Mass murderers », page 789…).
Nous connaissons bien l’auteur, Alain Bauer. Autant adulé que dénigré… parfois par les mêmes et suivants les moments et les circonstances. Parfois contesté dans sa spécialité il n’en reste pas moins l’un des spécialistes les plus écoutés sur les sujets du crime et de la délinquance. Entré en politique avec Michel Rocard, écouté par Nicolas Sarkozy, Alain Bauer est un homme de réseaux et de pouvoir, qui a vraisemblablement le plus beau carnet d’adresses de Paris.
Et c’est avec plaisir que nous constatons qu’Alain Bauer a retrouvé ici toute sa verve et la puissance d’un humour souvent grinçant et parfois décalé qui fait toute son originalité. D’une intelligence rare dans la compréhension des êtres et des situations, Alain Bauer nous donne à connaître son analyse de ces hommes particuliers que sont les grands criminels et les grands policiers. Il fallait, à n’en pas douter, cet éclairage psychologique pour nous faire entrer dans ce monde souvent si étrange.
Alain Bauer s’exprime peu, souvent de façon brève et synthétique dans les médias. Son avis est souvent plus écouté que ses auditeurs ne veulent bien l’admettre.
Grand-Maître médiatique à vie du Grand Orient de France (il l’a été en vrai de 2000 à 2003), à son corps défendant dit-il, il garde une influence tout à fait réelle au sein de cette obédience. Avec son prédécesseur à la Grande-Maîtrise du GODF, Philippe Guglielmi, GM pendant deux ans de 1997 à 1999 (qui avait remis de l’ordre et redressé le GODF après une vive période de tempêtes et de crises) il forme le duo incontournable pour l’élection des futurs Grands-Maîtres du Grand Orient de France (le futur Grand-Maître pressenti Alain Simon doit le savoir).
Paradoxalement, j’avais été plus que circonspect à la lecture du précédent « Dictionnaire amoureux » écrit par Alain Bauer, celui consacré à la Franc-Maçonnerie.
Je vous recommande par contre très vivement la lecture de celui-ci ! C’est une vraie réussite. Et en cette période de vacances, le livre idéal.
Alors apprêtez-vous à frissonner cet été sur la plage en plein soleil !
Très bonne lecture !
Jean-Laurent Turbet
° Le mot de l’éditeur :
Le crime fascine. Les criminels, ennemis publics médiatisés ou anonymes, suscitent admiration, engouement, répulsion.
C'est souvent la passion qui entraîne le passage à l'acte. L'amour passion qui emporte tout, l'amour passé et ses aigreurs assassines, l'amour jaloux qui élimine rivales ou rivaux.
En mêlant réalité et fiction, personnages historiques et héros littéraires, cinématographiques et télévisuels, ce dictionnaire amoureux hors norme associe les points de vue de l'historien, de l'analyste, de l'enseignant pour nous permettre de comprendre le crime, les criminel(le)s, de compatir avec les victimes, de vibrer avec les avocats et les jurés et d'enquêter avec les policiers et les experts.
° L’auteur :
Alain Bauer est le seul professeur de criminologie français. Il est également consultant en sécurité. Il enseigne au Conservatoire National des Arts et Métiers et dans les universités de New York et Pékin. Il est l’auteur d'une trentaine d'ouvrages sur la franc-maçonnerie et d'une quarantaine sur la criminalité. Il a été Grand-Maître du Grand Orient de France de 2000 à 2003. Conseiller officiel ou officieux de personnalités allant de Michel Rocard à Nicolas Sarkozy, ami personnel de Manuel Valls il est l’une des personnes ayant le plus vaste réseau de France. Il est une personnalité écoutée.
° Le livre :
« Dictionnaire amoureux du Crime »
d’Alain Bauer
Publié aux éditions Plon en février 2013
940 pages 24,50 €.
° Pour aller plus loin :
° Le Livre, sur le site Amazon.
° Le livre, sur le site de la FNAC.
° Les livres d'Alain Bauer, sur le site de la FNAC.
° Interview d’Alain Bauer sur BFM, à propos du livre, sur Youtube.
° "Les rites maçonniques anglo-saxons", de Alain Bauer & Roger Dachez, sur ce site.
° « 100 idées reçues sur les francs-maçons (et leur histoire) », Hors-série Le Point, sur ce site.
° "Dictionnaire amoureux de la Franc-Maçonnerie", d'Alain Bauer. , sur ce site
° "Le Convent du sang", d'Alain Bauer et Roger Dachez. , sur ce site.
° "Le symbole perdu décodé", d'Alain Bauer & Roger Dachez., sur ce site., sur ce site.
° "Les mystères de Channel Row", d'Alain Bauer et Roger Dachez, sur ce site.
° Quel avenir pour la Franc-Maçonnerie, sur ce site.
.
Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.
Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.
Mes propos n'engagent que moi et non pas l'une ou l'autre de ces associations.
Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonnique. Tout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.
Quelles que soient mes responsabilités - ou non - présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.
Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.
Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »
Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.
La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.
Jean-Laurent Turbet
Commenter cet article