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Le Blog des Spiritualités

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Le duc de Wharton, premier "Grand Maître" de la "Grande Loge de France" en 1728 ?

Publié par Jean-Laurent Turbet sur 14 Juin 2021, 15:49pm

Catégories : #Histoire, #Franc-Maçonnerie, #FrancMaçonnerie, #Wharton, #GLDF, #Désaguliers, #GrandeLogedAngleterre

J'avais fait il y a un peu plus d'un an une vidéo intitulée "1728 : la date plus politique qu’historique des débuts de la Franc-Maçonnerie française". 

En 2003 en effet, toutes les obédiences maçonniques ont célébré le "275ème anniversaire" de la Franc-Maçonnerie Française, la faisant donc remonter à.... 1728. 

Je veux ici dresser le portrait de Philip du de Wharton, celui qui aurait été "Grand Maître" d'une "Grande Loge de France" ou même "des maçons de France" en 1728.

Sur les loges jacobites françaises voici ce qu'en dit Pierre Chevallier dans son Histoire de la Franc-Maçonnerie Française :

« Dans la suite des princes exilés se trouvaient, en effet, des régiments qui leur étaient restés fidèles. En 1661, Charles II, à la veille de retrouver sa couronne, avait formé à Saint-Germain-en-Laye un régiment, le « Royal Irlandais ». Après la défaite des Stuarts en Irlande en 1689, ce corps revint en France et tint garnison à Saint-Germain où résidait le roi Stuart détrôné, Jacques II. C'est à l'Orient de ce régiment qu'aurait existé la Loge de la Parfaite Égalité. Le 13 mars 1777, le Grand-Orient de France admettait, mais cela ne fait pas preuve, que sa constitution primitive datait du 25 mars 1688 et qu'elle avait été renouvelée le 9 octobre 1772 par la Grande-Loge de France. De son côté, le régiment de Dillon aurait donné naissance à la Loge de la Bonne Foi à l'Orient de Saint-Germain, et c'est du reste le titre que porte encore de nos jours la Loge de cette ville. On se trouve donc en présence d'une tradition qui, certes, n'est pas appuyée sur des documents authentiques, mais qui est au moins corroborée par la note mise au bas d'une lettre par Bertin du Rocheret, président à l'élection d'Épernay, en 1737, et par laquelle il désigne ainsi la Fraternité : « Société ancienne d'Angleterre... introduite en France à la suite du roy Jacques II en 1689. »

Roger Dachez et Alain Bauer dans leur Livre de la Franc-Maçonnerie avouent " Il reste donc presque impossible de dire, en l’état actuel de la documentation, quand les premiers francs-maçons apparurent sur le sol français. Il demeure néanmoins certain qu’ils furent anglais, écossais ou irlandais"

Et ils poursuivent " Une tradition veut que Charles Radcliffe, comte de Derwentwater en 1731, ait le premier rempli les fonctions – sinon porté le titre – de Grand Maître en France. Il fut au moins le fondateur de la loge de la rue des Boucheries, dite Saint-Thomas (peut-être par référence à Thomas Beckett), avec deux autres aventuriers du stuartisme : Jacques-Hector Mac Leane, baronet écossais, que l’on retrouvera lui aussi comme Grand Maître un peu plus tard, et Dominique O’Heguerty, Irlandais de naissance.
Cette première loge, qui plus tard sera dite parfois « du Grand Maître », fut-elle bien à l’origine de celle connue, elle aussi, sous le nom de Saint-Thomas, se réunissant toujours rue des Boucheries, à l’enseigne Au Louis d’Argent? Un doute subsiste, mais cette dernière recevra des patentes officielles de la Grande Loge de Londres en 1732, peut-être parce que, précisément, elle n’était plus alors dans la ligne politique des fondateurs jacobites.
Peu après apparaît la loge des Arts Sainte-Marguerite, avec des Français en plus grand nombre, puis la loge dite de Coustos-Villeroy qui passera à la postérité pour avoir fourni à la police le premier registre de loge
". Le duc de Villeroy étant le favori de Louix XV...

C'est d'ailleurs savoureux de lire cela sous leur plume, lorsqu'on sait qu'Alain Bauer et Roger Dachez furent les principaux promoteurs (inventeurs?) de 1728 comme date fondatrice de la "Maçonnerie Française". Mais nous savons maintenant que c'était avant tout une opération pour redorer le blason de la Franc-Maçonnerie, malmenée à l'époque par les scandales de la fin des années 1990. D'ailleurs avait-on déjà vu une institution célébrer le "275ème anniversaire" de sa fondation ? Le centenaire oui, le bicentenaire oui, voire les 150 ou les 250 ans... Mais le 275ème?

Le Duc de Wharton

Alors revenons sur le duc de Wharton. (1698 - 1731) Qui est-il ?

J'allais dire tout commence plutôt bien. 

Philip Wharton nait le 21 décembre 1698. Il est le fils de Thomas "Honest Tom" Wharton, membre du parti Whig, qui est le parti libéral, opposé aux Tories. Ce parti est dirigé par un homme tout à fait exceptionnel, Robert Walpole (1676-1745), qui sera Premier Ministre pendant plus de vingt ans.

Il reçoit une excellente éducation et est formé pour devenir un grand orateur.

À la mort de son père, il lui succède dans la pairie de Grande-Bretagne comme marquis de Wharton et de Malmesbury.

Il est aussi marquis de Catherlough dans la Pairie d'Irlande.

Première frasque (il y en aura beaucoup d'autres !), il s'enfuit avec Martha Holmes, fille du major-général Richard Holmes et commence à voyager.

Les immenses domaines de son père sont confiés à la gestion de sa mère et des amis de son père.

Il voyage en France et en Suisse et rencontre le « Old Pretender » Jacques François Stuart (1688-1766), de dix ans son aîné, qui lui donne le titre de duc de Northumberland en 1716. Il part alors en Irlande où, à l'âge de 18 ans, il entre à la chambre des lords irlandaise en tant que marquis de Catherlough.

Mais par contre il est fait duc de Wharton en 1718 par le roi George Ier de Grande-Bretagne contre lequel les Stuarts tentent de se rebeller. Nous voyons bien là qu'il y a encore du flou... Mais c'est aussi la volonté de la nouvelle monarchie hanovrienne de tenter de réunir ce qui est épars et d'amener à elle ceux qui auraient pu la combattre.

Wharton, lui, hésite... Peut-être pour s'offrir au plus offrant, ce qui serait bien dans sa mentalité.

D'un caractère fort dispendieux, ce qui n'étaient pas rare chez les nobles de l'époque, Il commence à accumuler les dettes, au point qu'il vend ses propriétés d'Irlande pour investir dans la South Sea Company. Quand celle-ci s'effondre dans le Krach de 1720, il perd la somme considérable de 120 000 £ et s'en amuse en organisant un simulacre de riches funérailles publiques pour la compagnie en faillite.

Libertin, alcoolique (pour ne pas dire ivrogne) notoire il va peu à peu se rapprocher des catholiques et du parti des Stuarts, et notamment de Jacques François Stuart, le prétendant, fils de Jacques II, renversé en 1688.

En 1719, sa femme a un fils nommé Thomas, qui meurt dans une épidémie de variole dans sa première année.

Reçu franc-maçon on ne sait trop où, il devient en 1723 - à 25 ans ! - Grand Maître de la Grande Loge de Londres et de Westminster, future Grande Loge d'Angleterre en 1738. Il succède à Antony Sawyer (1717), George Payne (1718), Jean-Théophile Désaguliers (1719), George Payne de nouveau (1720), et le duc John Montagu (1721-1722).

Wharton nomme député Grand Maître Jean-Théophile Désaguliers. C'est à Wharton que sont dédiés les Constitutions des Francs-Maçons compilées à la demande de Montagu par Désaguliers et Anderson et qui resteront dans la postérité sous le nom de  "Constitutions d'Anderson".

Erreur de casting ? Certainement ! D'ailleurs Wharton se brouille avec la Grande Loge dès sa descente de charge. Les francs-maçons ont découvert sa vraie personnalité qui en fait un être peu recommandable à tous points de vue. Joueur, libertin, ivrogne, autoritaire, dispendieux au delà de toute raison, pas fiable du tout.

Dès 1724, Wharton créée l'"Ancien et Noble Ordre des Gorgomons" société d'inspiration jacobite qui a pour unique but de tourner la Franc-Maçonnerie en ridicule. Cette société est exclusivement composée de non maçons ou de maçons qui ont brûlé leurs gants et tabliers. On voit maintenant la réalité du triste personnage qu'est Wharton. Cette société antimaçonnique des Gorgomons ne dure que quelques années, la fuite de Wharton en étant la principale raison.

En effet, en 1725, croulant sous les dettes (plus de 70 000 £ de dettes, ce qui est colossal) et pour fuir ses innombrables créanciers, Wharton prend la fuite et choisit l'exil. 

Il se rallie alors officiellement au prétendant Stuart pour - évidemment- en obtenir quelque avantage. Jacques François Stuart le nomme Ambassadeur du Prétendant auprès du Saint-Empire Romain Germanique à Vienne. Mais son séjour à Vienne ne dure que quelques mois, les autrichiens n'appréciant guère sa vie plus que dissipée.

Il part alors à Rome fin 1725, rejoindre la Prétendant Stuart qui lui remet l'Ordre de la Jarretière (le prétendant continuait à remettre cet Ordre alors qu'il n'est plus monarque en titre, ce qui va contraindre le vrai Roi, George 1er à changer le bleu des cordons de l'Ordre... et la Grande Loge d'Angleterre à changer le bleu de ses décors!).

Wharton fuit encore en direction de Madrid en 1726 où sa femme meurt. Il se marie trois mois après le décès de son épouse avec Maria Theresa O'Neill (ou O'Beirne, 1706-1777), 20 ans, née en Espagne. 

Il revend son titre à George Ier et s'engage contre l'Angleterre dans les forces jacobites de l'armée espagnole. Il est blessé à Gibraltar en 1727. George 1er annule alors la maigre pension que touchait Wharton après sa faillite et le condamne pour haute trahison.

En 1728, Wharton publie un pamphlet contre la « corruption » (il est le plus mal placé pour parler de corruption !) de la cause Whig par Walpole, intitulé « Reasons for Leaving his Native Country » (« Motifs de quitter son pays natal »).

Entre 1728 et 1729, il effectue un voyage en France où il espère trouver appui et quelques argent. C'est là qu'il vient à Paris.

La première (et seule à cette époque?) loge spéculative française dont la naissance est attestée est celle qui, sous le patronage de saint Thomas de Canterbury, siégea à partir de 1725 à Paris, rue des Boucheries, à l'enseigne du « Louis d'argent ». Là furent initiés les premiers maçons spéculatifs français, parmi lesquels Henri-Louis de Choiseul Meuse et le duc de Montmorency-Luxembourg. Elle regroupait principalement des Irlandais, Ecossais, et des exilés stuartistes. Les Frères fondateurs britanniques sont au nombre de dix-sept jacobites auxquels s’ajoutent cinq (ou sept, selon les sources) français, frères qui marqueront de leur empreinte la toute nouvelle Maçonnerie spéculative en France. La nouvelle loge reçoit deux visites importantes : Lord Burlington, décrit dans les Constitutions comme « le meilleur architecte de la Grande Bretagne », partisan secret des jacobites et fondateur d’une loge à Chiswick House ; et puis le duc de Wharton, qui visite officiellement la loge alors qu’il est en route pour Madrid. A son retour en 1728.  La loge Saint-Thomas s’appelle désormais également la "loge du Grand Maître". Vraisemblablement plus parce que Wharton a été Grand Maître de la Grande Loge d'Angleterre que parce qu'il fonde une "Grande Loge de France" qui compte si peu de français, mais surtout des anglais, iralandais et écossais.

Nous n'avons aucun document de l'époque sur d'autres loges ou sur les loges du Royal Irlandais "La Parfaite Egalité" ou du Régiment de Dillon "La Bonne Foy". En tout état de cause - en admettant, et c'est peu probable même si ce n'est pas impossible - qu'ils y avait des maçons, ce n'étaient pas des maçons français, mais irlandais voire écossais...

Lorsqu’on lit le livre de Michel Konig, "1717-1747 Les 30 glorieuses de la Grande Loge des Modernes, vues par la presse de l'époque", il a suivi à la trace le Duc de Wharton grâce à la presse anglaise de l'époque qui a retracé son périple en Europe, notamment en 1728/1729. Si la presse anglaise fourmille d'anecdotes sur le Duc, elle ne mentionne aucune fondation maçonnique en 1728.

Wharton retourne précipitamment à Madrid en 1729, d'où il est bannit à la suite d'une rixe en 1730. 

Il renonce à la cause jacobite et trouve refuge en compagnie de sa seconde épouse au Monastère de Poblet, Catalogne, où il meurt des conséquences de son alcoolisme le 31 mai 1731. Il a 32 ans et demie...

Sa veuve retourne alors à Londres où - la politique constante du Roi George 1er étant l'apaisement, au pardon et la réconciliation - elle parvient à y faire valoir ses droits en 1736, s'assurant ainsi une vie confortable. Wharton n'ayant pas de descendant, tous ses titres nobiliaires sont éteints avec lui.

Personnellement, je me demande toujours comment on peut encore aujourd'hui être nostalgique des Stuarts - partisans d'une monarchie absolue appuyée sur une église catholique apostolique et romaine tyrannique (on est loin de Vatican II à l'époque !) - plutôt que d'apprécier la monarchie constitutionnelle et parlementaire anglaise (Bill of Rights de 1689), soutenue par une église réformée nationale (L'Eglise d'Angleterre dite Eglise Anglicane ) et... la Grande Loge de Londres devenue Grande Loge d'Angleterre en 1738 ! Oui ce sont bien deux modèles de sociétés qui se font face. En est-on d'ailleurs sorti ? C'est une question ouverte bien entendu !

Surtout lorsque nous voyons que  Louis XIV laisse un pays exsangue en 1715 après une fin de règne apocalyptique (et après la Révocation de l'Edit de Nantes en 1685 qui conduit à l'exil de dizaines de milliers d'huguenots français et aux terribles dragonnades qui vont faire des milliers de morts), Louis XV, appelé au début de son règne "Le Bien-Aimé"  doit être enterré de nuit en mai 1774 par crainte des émeutes tellement il était détesté, quant à Louis XVI il va finir comme on le sait sur l'échafaud le 21 janvier 1793...

Alors pourquoi faire de Wharton - un dépravé ivrogne jacobite anglais - le premier "Grand Maître" d'une "Grande Loge de France" qui n'existe pas, voir de "maçons français" que l'on cherche sans les trouver vraiment (qui sont et où sont ces maçons français de 1728 ?). Que Wharton ai tenté de prendre contact avec des maçons anglais voire irlandais où écossais qui se trouvent en territoire français en 1728 pour leur soutirer quelque argent ou soutien : cela doit correspondre à une certaine réalité. Mais comment aller plus loin ? D'ailleurs s'ils les a rencontré il n'a pas dû leur parler de l'Ordre antimaçonnique des Gorgomons qu'il avait créé en 1724...

Que des loges soient créées par la Grande Loge d'Angleterre dès 1729 - 1730 en France notamment par  Désaguliers (qui fera même le voyage à Paris pour ouvrir une loge), c'est un fait attesté. Désaguliers créée aussi une loge à Londres "Horn", "Le Cor", pour initier les brillants esprits : C'est dans cette loge que seront initiés en 1730, Montesquieu (qui est peut-être le premier maçon français) mais aussi le Marquis de Sade (père de Donatien) où le Chevalier Michel de Ramsay, qui est initié - on l'oublie trop souvent - dans une loge de la Grande Loge d'Angleterre par Désaguliers.

Le duc d'Antin

A titre personnel je pense que c'est avec l'élection de Louis-Antoine de Pardaillan de Gondrin, Duc d'Antin comme Grand-Maître en 1738 - soit 10 ans plus tard, que l'on peut dater le fait qu'il y ait un Grand-Maître français à une Grande Loge de France vraiment française. Mais on n'est pas forcé d'avoir le même avis ! D'autres situe cet événement lors de l'accession à la Grande Maître du Comte de Clermont en 1743. pourquoi pas ? Le débat devrait pouvoir se poursuivre sereinement...

Voilà pour ce triste sire de Wharton - libertin dans le plus mauvais sens du terme, dépravé, ivrogne, traître et j'en passe... Vraiment qu'il ne soit pas notre premier Grand Maître ne me chagrine pas du tout !

Et oui je préfère de loin la figure si importante et si essentielle de Jean-Théophile Désaguliers qui est quand même un homme et un maçon d'une toute autre envergure ! Mais c'est déjà une autre histoire...

Jean-Laurent Turbet

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La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.

« Jurez-vous, de plus, d’obéir fidèlement aux chefs de notre Ordre, en ce qu’ils vous commanderont de conforme et non contraire à nos lois ? » (Extrait du Serment prêté par chaque franc-maçon lors de son initiation).

Jean-Laurent Turbet

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