Joël Mergui est le Président du Consistoire de Paris.
Au lendemain de la conférence de Téhéran consacrée au négationnisme, les dirigeants de nombreux instituts internationaux de recherche sur la politique étrangère ont pris l’initiative de rompre tout contact avec l’Institut iranien sous l’égide duquel s’est déroulée cette rencontre.
Dans le texte qu’ils ont signé, ces dirigeants appartenant à différents pays déclarent entre autres : «Nous ne serons pas en mesure de revoir nos décisions tant qu’il n’y aura pas eu un changement de cours, marqué par la répudiation explicite de la négation de l’Holocauste».
Les observateurs occidentaux ont bien voulu voir dans cette initiative « un signal et un encouragement pour les intellectuels iraniens à résister à la pression des autorités ».Il convient naturellement de saluer ce geste. Posons cependant la question : est-il à la hauteur du défi et du scandale qu’a constitué la tenue de cette conférence des demi-soldes du négationnisme international ? Suffira-t-il à éveiller les consciences ?
La tenue de cette conférence doit constituer le point de départ d’une prise de conscience accompagnée d’une action énergique au niveau international : est-il admissible que, soixante ans après la Shoah, le chef d’une nation représentée dans les instances mondiales, appelle ainsi à la destruction pure et simple d’une autre nation, sans que soient d’urgence prises par ces mêmes instances un certain nombre de décisions ?
Ahmadinejad est aujourd’hui la dernière version de tous ces ennemis du peuple juif qui, dans l’histoire, ont juré sa perte et dont le dernier en date a failli réussir, au mitan du vingtième siècle. L’erreur serait de n’accorder aux menaces de celui qui se rêve en un Hitler musulman que peu d’intérêt et de considérer, par exemple, qu’elles relèvent plutôt du chantage verbal et d’une sorte de vantardise persane.
Ainsi, la lumière de Hanouka nous rappelle notre combat inlassable contre nos ennemis et notre espoir intact dans l'avenir de notre peuple.
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