Ce rapport fait notamment le point sur le phénomène du satanisme qui concernerait de près ou de loin environ vingt-cinq mille personnes en France, dont 80 % de moins de 21 ans.
Il pointe aussi le néochamanisme et l'usage d'une substance, le datura, plante courante aux fleurs très parfumées et réputée
toxique, qui tend à remplacer l'iboga, inscrit au tableau des stupéfiants.
"Les sectes évoluent mais elles sont toujours là", estime Jean-Michel Roulet, qui remarque qu'à partir de 2000, elles se sont "engouffrées" dans le domaine de l'accomplissement de
soi, les unes dans l'humanitaire, les autres dans les techniques de "recherche de son moi profond".
Le travail sur la mémoire est une des bases de la psychanalyse, en revanche "le 'faux souvenir induit résulte
de techniques d'autosuggestion ou d'une influence indue qu'exercent certains thérapeutes". Ceux-ci "manipulent" le patient en l'amenant à se rappeler des abus – souvent à
caractère sexuel – subis dans la petite enfance qui constituent le "syndrome du faux souvenir induit", dévastateur pour le patient lui-même et pour sa famille. Le phénomène est apparu
aux Etats-Unis dans la seconde moitié du XXe siècle et "se développe de manière inquiétante en France".
Autre risque d'embrigadement avec l'application au coaching en entreprise de la théorie des "constellations systémiques", inventée par l'Américaine Virginia Safir à partir de
l'observation des tribus en pays zoulou : le groupe – en l'occurrence l'entreprise – fonctionne comme un corps biologique où chacun a un rôle précis. Une des dérives est de considérer que
chacun fait partie du groupe et que c'est au groupe de tout décider pour lui.
Le rapport 2007 consacre un chapitre à la "stratégie d'influence de la mouvance sectaire à l'international",
notamment auprès de l'OSCE et particulièrement d'un de ses organismes, le BIDDH (Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme).
Plusieurs mouvements – la Miviludes cite la scientologie, les raéliens et les témoins de Jéhovah – viennent y dénoncer la lutte contre les dérives sectaires au nom des atteintes à la liberté
religieuse. Toutes les interventions étant publiées, elles ont de ce fait une diffusion et une respectabilité assurées.
Une autre technique est de mettre en cause les acteurs de la lutte contre les dérives sectaires, en visant les personnes
elles-mêmes ou en mettant en cause le bien-fondé des subventions dont elles bénéficient.
Pour aller plus loin :
@ Le site de la Mivilude
@ Le rapport 2007
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