Jacques Chirac a annoncé lundi l'instauration, le 10 mai en France métropolitaine, d'une journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage.
"La grandeur d'un pays, c'est d'assumer toute son histoire. Avec ses pages glorieuses, mais aussi avec sa part d'ombre. Notre histoire est celle d'une grande nation. Regardons-la avec fierté. Regardons-la telle qu'elle a été", a souligné le chef de l'Etat lors d'un discours à l'Elysée. "C'est pourquoi je souhaite que, dès cette année, la France métropolitaine honore le souvenir des esclaves et commémore l'abolition de l'esclavage", a-t-il dit en présence du Comité pour la mémoire de l'esclavage présidé par l'écrivain guadeloupéen Maryse Condé. "Ce sera, comme le propose votre rapport, au terme d'un travail très approfondi, le 10 mai, date anniversaire de l'adoption à l'unanimité par le Sénat, en deuxième et dernière lecture, de la loi reconnaissant la traite et l'esclavage comme un crime contre l'humanité", a-t-il précisé. "Aucune date ne saurait concilier tous les points de vue. Mais ce qui compte, avant tout, c'est que cette journée existe. Elle ne sesubstituera pas aux dates qui existent déjà dans chaque département d'outre-mer", a-t-il poursuivi. "Dès le 10 mai de cette année, des commémorations seront organisées dans les lieux de mémoire de la traite et de l'esclavage en métropole, outre-mer et, je le souhaite, sur le continent africain. Votre Comité devra y veiller", a ajouté Jacques Chirac. Rappellons tout de même que l'esclavage a été définitivement aboli en France en ... 1848. Jacques CHIRAC aurait pu choisir le 27 avril, date du décret du 27 avril 1848 alolissant l'esclavage en France, dont voici des extraits : Décret d'abolition de l'esclavage 27 avril 1848 Par ce décret, l'esclavage est aboli. Mais V. Schoelcher fait aller les choses encore plus loin. Si un Français se rend coupable de ce crime, il perd sa qualité de citoyen (article 7). Et par l'article 6, les colonies vont pouvoir jouer le même rôle politique que n'importe quel département français. Le Gouvernement provisoire, Considérant que l'esclavage est un attentat contre la dignité humaine ; qu'en détruisant le libre arbitre de l'homme, il supprime le principe naturel du droit et du devoir ; qu'il est une violation flagrante du dogme républicain : Liberté, Egalité, Fraternité... Décrète : article 1er : L'esclavage sera entièrement aboli dans toutes les colonies et possessions françaises, ... A partir de la promulgation du présent décret dans les colonies, tout châtiment corporel, toute vente de personnes non libres, seront absolument interdits. article 6 Les colonies, purifiées de la servitude, et les possessions de l'Inde seront représentées à l'Assemblée nationale. article 7 Le principe que le sol de la France affranchit l'esclave qui le touche est appliqué aux colonies et possessions de la République.
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