Je vous propose la lecture d'un article très intéressant, écrit par PAPUS (docteur Gérard Encausse 1865 - 1916)) dans la revue l'Initiation en 1889. Vous verrez il n'est pas sans résonnance avec ce que nous connaissons aujourd'hui. Et PAPUS se réfère aussi à l'un de ses maîtres, Alexandre Saint-Yves d'Alveydre (1842 - 1909), et de la Synarchie.
Théodore Vézelay.
ARBITRAIRE OU ARBRITAL
Par PAPUS (Docteur Gérard Encausse).
Le siècle siècles est près de finir. Le progrès est près d’atteindre son apogée, si l’on en croit du moins ses partisans, et cependant il se trouve des hommes pour parler de grandes lois inconnues et de grands principes vivants étouffés.
L'Europe en armes attend le signal de l’égorgement. Les trains circulent rapides à travers le centre de toutes les civilisations, mais ces trains ne porteront- ils pas demain des soldats et des munitions de guerre ? Les fils télégraphiques s’entrecroisent dans les airs annonçant les mille nouvelles courantes aux peuples affairés ; mais le penseur qui les contemple sait-il si les ordres de mobilisation ne passent pas en ce moment invisibles devant lui ? Chemins de fer, télégraphes, belles conquêtes, en vérité, du XIXème siècle, qui sait si les mères et les épouses de l’an 1900 ne vous maudiront pas à jamais ?
Toute conquête du cerveau humain tourne à la destruction rapide de l’espèce et dans l’éclosion magnifique de notre renaissance intellectuelle la haine internationale est notre seule directrice. La Vapeur c’est le transport rapide de la destruction en masse dans une contrée, l’électricité c’est le moyen de faire sauter à distance les villes entières ; la Chimie c’est la dynamite, la roburite, les obus asphyxiants et la poudre sans fumée, la Physique c’est le massacre mécanique de corps d’armée remplaçant le massacre individuel d’autrefois. Le Progrès, le Progrès partout ! Le Téléphone transmet les ordres du chef, le Phonographe perfectionné conserve le bruit d’une bataille dans tous ses détails ; On entend tons les instruments du concert majestueux: mugissements des canons, crépitement rapide de la fusillade, sifflement des balles, rien ne manque, pas même les cris rauques des blessés et le progrès va si vite que grâce au Téléphone une mère pourra désormais voir de loin son fils éventré par une baïonnette et l’entendre prononcer son nom pour la dernière fois.
C’est la civilisation !
Que viennent donc faire tous ces rêveurs, tous ces philosophes, tous ces utopistes parlant d’altruisme dans une telle époque et s’autorisant de la Science Occulte pour rappeler l’existence d’un vieux mot dès longtemps oublié : La Charité
La Science Occulte ! Est-elle donc autre chose qu’une source de rêveries pour cerveaux faibles ou de consolations pour âmes brisées ? C’est ce qu’il nous faut voir.
L’Occultisme puise la même Doctrine à deux grandes sources. 1° La source orientale représentée par le néo-boudhisme; 2° La Source purement occidentale représentée par les Kabbalistes, les Hermétistes, membres de la H. B of L, les Rose Croix et les Francs-Maçons.
Les origines communes du néo-bouddhisme et de la Kabbale sont assez évidentes, l’enseignement théorique est, par le fonds, le même. La différence porte principalement sur les moyens pratiques de réalisation.
Le néo-bouddhisme reste muet dès qu’il s’agit d’aborder les moyens pratiques de réformes sociales, tandis que la doctrine occidentale s’est toujours montrée comme portant le plus haut intérêt à ces questions.
Ainsi c’est à cause des réformes sociales qu’ils se proposaient d’exécuter que les Templiers furent si vivement détruits par les deux représentants, à l’époque, de l’arbitraire : la Papauté et la Royauté.
C’est encore sous l’inspiration directe des Rose-Croix initiés et de l’occultisme que la Franc—Maçonnerie changeait brusquement en 1789 le ternaire chrétien
FOI, ESPÉRANCE, CHARITÉ.
En un équivalent ésotérique :
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.
C’était la revanche de l’opprimé J. B. M. Jean Baptiste Molay aux oppresseurs : la tiare et la fleur de lys.
Il est facile de trouver dans l’histoire la preuve que la science occulte a toujours été le refuge de tous les opprimés de l’idée contre les oppresseurs quels que fussent les noms qui cachaient les deux partis éternellement en présence.
Or parmi les représentants de la Science Occulte occidentale, dans son véritable caractère de réalisation pratique des théories plus ou moins mystiques, nous tenons à signaler de nouveau à nos lecteurs l’œuvre du marquis de Saint—Yves d’Alveydre.
Ainsi que je l’ai montré dans une étude comparative, Saint-Yves a puisé l’occultisme occidental aux sources les plus élevées en s’adressant à un des plus grands maîtres de notre siècle : Fabre d’Olivet.
Il est absolument puéril de dire que Saint-Yves a copié Fabre d’Olivet. Il suffit de considérer l’œuvre entreprise pour voir la différence capitale qui sépare ces auteurs, Saint-Yves employant les mêmes matériaux que d’Olivet à la fondation d’une œuvre toute différente : la Synarchie.
Qu’est—ce donc que la Synarchie ?
La Synarchie, vous diront les critiques, est une douce utopie éclose dans la cervelle d’un homme fort instruit qui aspire à changer les bases de notre société. Cet homme prétend, en s’appuyant sur l’histoire universelle, démontrer qu’il existe une loi de groupement des séries sociales comme il en existe une de groupement des séries chimiques et il appelle cette loi : la Synarchie.
Inutile de vous dire, continuent ces bons critiques, que cette Synarchie est irréalisable attendu qu’elle tendrait à empêcher les politiciens de tromper les électeurs en donnant à ceux-ci une défense réelle contre tout arbitraire : le refus collectif de l’impôt.
Empêcher l’arbitraire, est-ce possible ? Toute l’œuvre de l’Occultisme se réduit à la formule d’équilibre par opposition harmonique des contraires; aussi s’appuyant sur cette donnée, le marquis de Saint-Yves affirme-t-il l’existence de deux principes sociaux distincts : l’arbitraire et l’arbitral.
L’arbitraire, il est inutile, je pense, de le définir en détails, il suffit de regarder autour de soi. Il fleurit à merveille dans notre société et peut se définir en deux mots : Empêchement absolu pour l’opprimé (ouvrier, employé, électeur) d’agir efficacement dans sa défense légale contre les abus de l’oppresseur (patron, chef de maison, député).
L’arbitral consiste au contraire à trouver un point d’action et de réaction réciproque et harmonique entre les dirigeants et les dirigés. L’arbitrage est, au point de vue international, le moyen employé par les hautes initiations antiques pour régler les différends, et ceux qui nient la puissance réelle d’une idée n’ont qu’à considérer les progrès étonnants accomplis à l’heure actuelle par les sociétés d’arbitrage pour voir que cette idée répond bien à un besoin impérieux de l’humanité.
Or, dès 1882 Saint-Yves affirmait la nécessité de cette orientation nouvelle à donner à l’intellectualité occidentale. Nous verrons si l’avenir lui donnera raison.
Nos lecteurs connaissent dès longtemps l’œuvre et l’écrivain, aussi n’est-ce pas à ce sujet que je les rappelle à leur attention. Je n’ai pas non plus à parler de la personne elle-même, ce sujet n’intéressant guère que les concierges physiquement ou intellectuellement parlant.
Je voudrais aujourd’hui attirer l’attention sur un nouvel essai que vient de tenter notre auteur laissant au public, comme toujours, le soin de conclure en dernier ressort.
Au milieu de l’arbitraire qui règne partout, au moment où le journalisme vend à la ligne les comptes rendus des livres qu’il est chargé d’annoncer à ceux qui le payent, nous tenons à faire remarquer que L’Initiation est la seule des revues françaises qui ait publié des articles critiques de vingt et trente pages sur chacun des livres ayant quelque intérêt pour nos lecteurs.
Même les autres revues, s’occupant de près ou de loin de l’occulte, n’ont consacré à ces livres que quelques lignes, à la fin, sans jamais aborder une critique sérieuse. Nous tenons tout spécialement à faire remarquer cette position toute particulière qu’a prise L’Initiation dans la presse française.
Donc, pour revenir à notre point de départ, nous voulons présenter au public le nouvel essai de M. de Saint—Yves, essai formant une première trilogie de petits poèmes adressés aux régnants d’Europe. Voilà comment l’auteur présente lui-même son œuvre au lecteur ; cette introduction montre assez, aux yeux clairvoyants, combien le marquis de Saint—Yves sait employer les données les plus élevées de la Science Occulte qu’il indique encore clairement ici :
AU LECTEUR
« Parmi les lecteurs de mes Missions, de jeunes poètes, appartenant à différents cultes et à divers pays, m’ont prié de donner à leur talent un but nouveau dans le sens de mes conclusions. Je ne demanderais pas mieux ; mais, si, cinq cents ans avant Mahomet, un poète arabe a pu dire : « Tout a été chanté ; il n’y a plus rien de nouveau sous le soleil ! » à plus forte raison peut-on le répéter aujourd’hui. Au fond, la seule nouveauté, c’est ce qu’il est éternel : et en Art comme en Science, le Vrai seul remplit cette condition, puisque le Beau n’en est que la splendeur.
En ce qui regarde la Poésie, je ne vois, en dehors du anciennes Universités Patriarcales, que les écrivains hébraïques des deux Testaments qui aient mis leur art au service direct du Vrai. J’ai exposé ailleurs une partie de ce que je savais de leurs Écoles primitives, fondées par Moïse, relevées par Élie ; et je me suis efforcé de démontrer que leur notion sociale du Vrai tendait à rénover, sur la Terre même, le RÈGNE DE DIEU, et sa Loi sociale, la SYNARCHIE.
En Art comme en Science, la nouveauté d’aujourd’hui me semblerait consister dans ce souvenir et dans cette espérance. La phase prophétique, puis évangélique, rend un mouvement de ce genre aussi facile qu’obligatoire. Il n’est pas nécessaire d’être prophète ni apôtre pour cela, mais seulement assez instruit pour être croyant, assez civilisé pour être bon. Je ne crois donc pas que, pour faire ce bien, il faille sortir de son propre culte, ni se mettre en communauté quelconque, ni se singulariser autrement que par une vie studieuse, sainte et utile.
Grâce à nos Testateurs, nous avons tous un fonds commun de Vérité et une Symbolique complète dans toutes nos Églises. Le commentaire s’en fait dans toutes nos Universités. Mes œuvres de prose n’ont eu d’autre but que d’indiquer la synthèse rationnelle et pratique de ces doubles sources d’informations. Peut-il en naître, ou plutôt en renaître la Poésie susdite, sans parler d’autres Arts ? J’ai des raisons de le croire.
Pour le démontrer, j’ai mis ma bonne volonté à l’œuvre. Je me suis imposé de faire tout d’abord une série de poèmes d’actualité.
J’ai commencé ces publications par trois des souverains et des peuples européens qui me semblaient vouloir à ma patrie, soit le moins de mal, soit le plus de bien.
Une épigraphe au sujet des Lettres Sacrées que j’emploie dans ces poèmes, opère leur rattache pieuse aux Écoles antiques. Le reste n’a pour singularité que d’être respectueux du souverain et de la nation que je célèbre, ainsi que de son culte, de sa loi et de ses mœurs, quelles que soient mes convictions, en ce qui regarde ma Patrie et le Catholicisme.
Ce respect et cette sympathie sont du Christianisme et de la Civilisation en vers : voilà tout. Dans nos grands et saints Guides du Premier et du Second Testament, cet esprit de paix future est magnifiquement proféré, quoique le plus souvent d’une manière hiérographique, dans l’Apocalypse surtout. Quant aux poètes prophétiques d’Israël, entourés de rois et de peuples idolâtres et hostiles, ils devaient nécessairement entrer avec eux dans un conflit intellectuel et moral, qui semblerait déplacé aujourd’hui, que la Foi ou ses fruits positifs sont les mêmes partout.
Pourtant, dans lsaïe lui-même, les souverains et les peuples étrangers ne sont pas toujours maltraités. En ce qui concerne l’Égypte et même l’Assyrie, on peut voir le chapitre XVI, versets 19-25; en ce qui regarde la Perse, le chapitre XLIV, verset 28. Isaïe va même jusqu’à traiter Cyrus de MESSIE, ce qui est un peu raide à mon humble avis, et malgré toute ma vénération pour ce prophète : chapitre XLV, verset 1.
Après cette citation je ne crois pas qu’on puisse trouver mes poèmes trop flatteurs, puisqu’ils s’adressent à des souverains chrétiens, amis de ma nation.
Il est évident que saint Paul, l’apôtre de la Liberté, est le guide spirituel de l’Angleterre. Celui de la Russie est saint Jean, l’apôtre de la Fraternité ; celui de la France et du groupe latin est saint Pierre, l’apôtre de l’Egalité devant la loi sociale évangélique.
Ces trois apôtres, très unis au Ciel, voudraient sans doute que leurs fidèles ne s’exécrassent pas mutuellement sur la terre, et que le Turc, cimeterre au clair, n’eût plus à leur prêcher la paix sociale, à Jérusalem même, près du Tombeau de Jésus. Mes poèmes développeront cette pensée évangélique, sans grand espoir de réalisation rapide mais « point n’est besoin d’espérer pour entreprendre », disait Guillaume le Taciturne.
Aux jeunes poètes qui marcheraient dans cette voie, je tiens à dire qu’elle est difficile et ingrate ; car, en semant le bien pour autrui, on est à peu près sûr de ne récolter que le mal pour soi-même, dans la plupart des cas. Ce chemin étroit réclame une réelle indépendance d’idées, et, malheureusement aussi, de situation et de fortune, avec autant de religion stricte dans le fond des pensées et du caractère, que de courtoisie dans la forme.
De plus, il ne faut pas croire que la Poésie, même religieuse, ait souvent droit de cité ou de chapelle, chez les rois et dans les cours, malgré les vers charmants et chevaleresques d’un roi de France à un poète : Tous deux également nous portons des couronnes. Mais, Roi, je la reçus ; Poète, tu la donnes.
Ces considérations, que je signale aux jeunes gens, n’ont point effrayé mes cheveux gris, et voilà trois ARBITRAIRE OU ARBITRAL 107 poèmes livrés au public : le Poème de la Reine, Maternité royale, l’empereur Alexandre III.
Je serais très surpris qu’ils plussent au goût du jour, car ils ne manquent de respect à rien de respectable, ce qui constitue un courage comme un autre, à l’heure qu’il est. Les amateurs de succès faciles sont sûrs de leur affaire avec des pamphlets, des satires, des calomnies et des indécences. Quant à moi, je traiterai toujours mes œuvres comme si Dieu même devait les juger.
Comment sont nés ces poèmes ? J’en ai dit la cause première ; en voici les causes occasionnelles. Étudiant l’Europe qui nous tient en quarantaine, j’ai observé attentivement ses familles souveraines, sans naïveté comme sans préjugé d’aucune sorte. Elles ont leurs ombres comme toutes les autres ; mais elles ont aussi des rayons ; et c’est par eux que les nations peuvent être menées à la paix du Christ.
J’ai vu sur les trônes plus de vertus qu’il en faudrait pour arracher l’Europe à l’infernale et sanglante ornière qui deviendra son abîme et le leur.
Mettre ces vertus à leur point de perspective et de poétique lumière, en faisant respectueusement entendre un vœu de paix et une possibilité pratique dans ce sens, tel a été le but de ces poèmes isolés.
J’ai commencé par la Reine d’Angleterre et je me suis laissé aller sciemment et artistement à une sincère admiration pour cette Doyenne des souverains d’Europe, pour ses vertus austères, pour son puissant caractère, pour la haute signification de la présence d’une telle femme à la tête d’un tel peuple, pendant un demi-siècle.
La Reine de Danemark a été mon second sujet de poétique description. Là aussi, je me suis abandonné à une admiration qui n’a rien de factice ; car quel triomphe et quel enseignement qu’une pareille maternité ! Plût à Dieu qu’un souverain ou qu’un pontife eût su faire pour la concorde des États ce que cette reine a accompli pour l’union des familles régnantes.
Enfin je termine cette première trilogie par Alexandre III. Là, l’enthousiasme m’a été d’autant plus facile que j’exprimais les sympathies de ma nation et que j’avais à décrire également des vertus familiales, un rôle souverain de premier ordre, un destin national extraordinaire, un peuple et une race qui me sont profondément chers à tous égards.
Comme Français, j’ai cru faire une œuvre patriotique en exaltant ainsi un souverain et un Etat qui sont, en ce moment même, l’objet d’attaques aussi injustes que passionnées de la part des journaux du prince de Bismarck.
Avant de passer au cycle contemporain de saint Pierre, que j’ouvrirai par un Poème sur la France, j’ai désiré que le lecteur sût d’avance où je vais, c’est-à-dire pourquoi ces poèmes ont été écrits et dans quel but. »
SAINT-YVES D’ALVEYDRE.
Paris, 27 août I889.
Si j’ai tenu à donner cette déclaration in extenso c’est pour bien montrer la loyauté et la douceur des moyens employés jusqu’ici par les représentants de l’occultisme occidental dans l’énonciation de leurs doctrines.
On peut dire bien des choses aux Kabbalistes français sur leurs enseignements; mais on ne peut pas dire qu’ils se déchirent publiquement entre eux.
Qu’ils s’appellent Stanislas de Guaita, Joséphin Péladan, F.-Ch. Barlet ou Papus ils sont tous fraternellement unis entre eux comme le faisait remarquer dernière ment l’un d’eux, A. Jhouney.
Jusqu’à ce jour ils se sont tenus aussi loin que possible des attaques incessantes de ceux qui prêchent la fraternité et qui attaquent à tout propos ce qui n’est pas eux; ils ont répondu simplement quand l’attaque pouvait avoir des conséquences sérieuses; mais il est fort pénible devoir ces divisions prêtes à naître au nom de l’Unité et nous serions désolés de voir notre patience se lasser enfin.
C’est qu’alors une exécution serait nécessaire et à ce moment nous nous trouverions tous unis contre l’individualité solitaire.
Non seulement tous les écrivains mais toutes les revues d’occultisme, de spiritisme et de magnétisme sont maintenant fraternellement unis dans la poursuite du bien commun, comme ils le seraient demain dans l’exécution de quelque adversaire dont les actes donneraient un flagrant démenti aux belles théories exprimées.
Notre œuvre est une œuvre d’intellectualité. Elle doit se poursuivre par la persuasion, ainsi que le prouve le succès croissant des idées défendues par le marquis de Saint-Yves, nous serions les premiers à déplorer les procédés contraires ; nous souhaitons que la Science Occulte s’affirme sans combats intellectuels, par la seule force des idées émises ; mais le Sphynx a des griffes de lion et il est toujours plus prudent de s‘adresser à sa tête qu’à ses griffes.
Enfin espérons que rien ne viendra encore assombrir notre carrière et félicitons hautement le marquis de Saint-Yves d'Alveydre de son nouvel essai de concorde et d’apaisement universels.
PAPUS.
Publié dans la revue L’Initiation du mois de novembre 1889.
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Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »
Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.
La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.
« Jurez-vous, de plus, d’obéir fidèlement aux chefs de notre Ordre, en ce qu’ils vous commanderont de conforme et non contraire à nos lois ? » (Extrait du Serment prêté par chaque franc-maçon lors de son initiation).
Jean-Laurent Turbet
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