DH et GLFF : 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
La Fédération Française du Droit Humain, première obédience maçonnique mixte de France et la Grande Loge Féminine de France, première obédience maçonnique féminine de France pont publié des communiqués de presse pour le 25 novembre , journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Voici ces communiqués :
Dans le monde, une femme est excisée toutes les 15 secondes, un million et demi de femmes sont victimes de trafic sexuel, 5000 femmes sont assassinées au nom d’un « code de l’honneur » et des millions de femmes sont victimes de viols dans la sphère privée et à l’occasion des conflits armés.
Derrière ces chiffres il y a des femmes victimes de la barbarie, il y a une dignité humaine niée.
En France, cette année, une femme est morte sous les coups de son compagnon tous les deux jours et demi et 77 000 femmes ont été violées. Alors que l’on se félicite de la diminution des violences routières grâce à la mise en œuvre d’une politique volontariste, on constate cette année encore une augmentation des violences faites aux femmes : la loi du 9 novembre 2010 et les plans de lutte successifs contre les violences conjugales et les viols apportent une protection et des aides aux victimes, mais ne combattent pas les causes de ces violences.
A l’occasion de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes, les Francs-Maçons de l’Ordre Mixte et International LE DROIT HUMAIN tiennent à réaffirmer l’égalité de l’homme et de la femme et le respect absolu dû à tout être humain.
Ils souhaitent que cette journée donne l’élan à une prise de conscience internationale des violences tant physiques que psychologiques exercées à l’encontre des femmes.
Ils souhaitent que les responsables politiques de tous les pays fassent appliquer les dispositions de la déclaration de l’ONU du 23 février 1994 pour que les femmes puissent, sur toute la terre, jouir de leur liberté et du droit à disposer de leur corps et de leur vie.
Ils souhaitent qu’en France les plans de lutte contre ces violences prennent en compte le phénomène dans son ampleur en intégrant dans leur dispositif des mesures de prévention exprimant la réelle volonté d’éliminer les violences faites aux femmes.
Le Bureau du Conseil National du DH
La Grande Loge Féminine de France, engagée depuis toujours dans la défense des droits humains, s'associe à cette journée de sensibilisation.
L'ampleur des violences envers les femmes est un des fléaux les plus préoccupants.
Les femmes, dans le monde entier, sont les premières victimes des agressions barbares surtout en temps de guerre.
Viols, discriminations, harcèlements avec leurs conséquences sur l’intégrité, tant physique que psychique, des femmes sont intolérables dans nos sociétés.
En France, chaque semaine, trois femmes meurent sous les coups de leur conjoint.
Sur les femmes victimes déclarées de violences conjugales, au cours des deux dernières années, on estime que seulement 20 pour cent se déplacent à la police et à la gendarmerie qui n’enregistrent qu’une minorité de plaintes.
Si la législation a progressé, son application est tout à fait insuffisante.
La Grande Loge Féminine de France encourage la mise en place de mesures concrètes et appelle à une politique volontariste pour répondre à l'urgence de la situation actuelle et souhaite :
- la ratification par la France de la Convention du Conseil de l’Europe sur « la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique », signée à Istanbul, le 11 mai 2011,
- la mise en œuvre d’une campagne d’informations pour lutter contre les représentations archaïques,
- à titre préventif, toute mesure favorisant l'émancipation économique des femmes,
- l’adoption de la loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel venant en débat, le 29 novembre prochain, à l'Assemblée Nationale, qui vise à combattre efficacement cette forme de violence faite aux femmes incompatible avec la dignité et la valeur de la personne humaine.
Le combat des femmes ne peut se contenter de victoires législatives ou règlementaires mais doit entrer dans les esprits et dans les faits.
Fait à Clichy, le 25 novembre 2013
La Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France, Catherine Jeannin-Naltet.
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