Le Grand-Maître de la Grande Loge de France, Alain Graesel, poursuit inlassablement ses
conférences dans toutes les provinces de notre beau pays.
Il était mercredi soir à Béziers, salle des abbés de Saint-Aphrodise,
rue du Puits-de-la-Courte, pour une réunion sur le thème "La
Grande loge de France : une obédience de tradition au coeur des enjeux contemporains". Environ 80 personnes étaient présentes.
Ces conférences sont conçues, rappelle Alain Graesel, comme des «sensibilisations du public, une façon d'entendre parler de la franc-maçonnerie par les maçons eux-mêmes». Loin des
travers qu'on lui prête, même si le grand maître n'élude pas les questions qui fâchent : «Le secret de l'appartenance, qu'on nous reproche souvent, vient notamment du fait que nos rapports
avec la religion catholique n'ont pas toujours été simples. Si nous avons oeuvré pour la loi de séparation entre l'Eglise et l'Etat en 1905, ça a agrandi une certaine forme de fossé, l'Eglise
considérant que nous étions une officine qui complotait contre elle. Les lois de Vichy, avec des maçons dénoncés comme l'étaient les Juifs, ont aussi poussé à ce secret de l'appartenance. Quant
aux accusations d'affairisme et de réseaux, c'est très fantasmatique. Mais comme il est difficile de démontrer le contraire... ».
Le journal Le Midi Libre a rendu compte de cette conférence. En voici quelques extraits :
Le grand maître de la Grande loge de France, Alain Graesel, a présenté, hier soir à la salle des abbés de Saint-Aphrodise, une conférence publique intitulée "La Grande loge de France : une
obédience de tradition au coeur des enjeux contemporains". Le discours était volontairement pédagogique, même si parfois bien abstrait, parlant un peu trop à l'intellect pour convaincre les
profanes de l'assistance de rejoindre l'obédience.
(...) Rappelant que déjà au temps de l'Ancien régime, les maçons «intriguaient» : parce qu'ils portaient l'épée alors qu'elle était traditionnellement réservée à la noblesse et parce que la
volonté « de ne pas s'arrêter aux clivages sociaux » dénotait dans la société de castes de l'époque. Parce qu'il fallait faire vite, Alain Graesel évoqua la Révolution française et dans la foulée
la seconde guerre mondiale, relevant «que le staff de De Gaulle était composé pour un tiers de francs-maçons».
Le grand maître affirma son appartenance à «une maçonnerie de tradition» quitte à passer pour «ringard». Il insista sur les valeurs qui fondent tout autant la République que la
maçonnerie : liberté, égalité, fraternité... «Cette fameuse fraternité dont certains pensent qu'elle est réservée aux seuls frères et soeurs (Ndlr : les membres des loges) alors que
nous voulons la porter au-delà de nos temples.» (...)
A la fin de la conférence, Alain Graesel répondit à quelques questions dans la salle. A propos des réseaux notamment : «Je ne me force pas à travailler avec un maçon parce qu'il est maçon, il
faut que le feeling passe avant tout. S'il passe, c'est vrai que c'est un plaisir de pouvoir être en relation avec un frère».
A lire :
° L'article du Midi Libre
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