Est-ce le premier effet de la sénilité ? Nous l'espérons en tout cas....
Le Conseil représentatif des institutions juives de
France se dit "scandalisé", vendredi 2 mars, dans un communiqué de presse par les propos de l'ancien premier ministre Raymond Barre, qui, dans une interview
sur France-Culture, a défendu Maurice Papon et Bruno Gollnisch, et parlé de "lobby juif capable de monter des opérations indignes".
Raymond Barre était invité pour parler de son livre L'Expérience du pouvoir, dans l'émission "Le rendez-vous des politiques" enregistrée le 20 février et diffusée jeudi.
Après les questions sur son arrivée au gouvernement, la campagne électorale en cours, il a été interrogé sur Maurice Papon, qui fut son ministre du budget de 1978 à 1981. A la question de savoir si Maurice Papon aurait dû démissionner de ses fonctions à la préfecture de la Gironde, Raymond Barre répond : "Quand on a des responsabilités essentielles dans un département, une région ou à plus forte raison dans le pays, on ne démissionne pas. On démissionne lorsqu'il s'agit vraiment d'un intérêt national majeur. (...) Ce n'était pas le cas car il fallait faire fonctionner la France." L'ancien premier ministre estime que Maurice Papon a été "un bouc émissaire". "Je ne porte pas un jugement moral sur l’attitude que l’on devait avoir à l’égard des déportations de Juifs ou non. Mais je considère qu’il y a dans ce pays une hypocrisie fondamentale à chercher quelques boucs émissaires alors qu’il faut bien le reconnaître : si le pays a continué à fonctionner, c’est parce que le général de Gaulle a maintenu ceux qui étaient en place quand il le pouvait et ceux qui s’étaient trop manifestés dans les voies de la collaboration, il les a envoyés en Allemagne."
"LE LOBBY JUIF EST CAPABLE DE MONTER DES OPÉRATIONS INDIGNES"
Concernant les propos qu'il a tenus après l'attentat de la rue Copernic en 1980 – "un attentat odieux qui voulait frapper les juifs se trouvant dans cette synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic" –, Raymond Barre rappelle que "dans la même déclaration", il a dit que "la communauté juive ne peut pas être séparée de la communauté française".
Il a parlé de "Français innocents", parce que "les Français n'étaient pas du tout liés à cette affaire". Et il ajoute qu'il y a eu
à ce moment "une campagne (...) faite par le lobby juif le plus lié à la gauche". "Je considère que le lobby juif – pas seulement en ce qui me concerne – est capable de
monter des opérations indignes, et je tiens à le dire publiquement", a-t-il insisté.
A propos de Bruno Gollnisch, élu FN au conseil municipal de Lyon, condamné pour propos négationnistes, Raymond Barre a maintenu sa position : "J'ai dit en parlant de Bruno Gollnisch que je blâmais ce qu'il avait dit mais que pour le reste, je l'avais connu et que c'était un homme bien."
Donner dans une même interview un blanc-seing à Maurice Papon, un brevet de bonne conduite à Göllnich et ne rien regretter des propos tenus lors de l'attentat de la rue Copernic ça fait un peu beaucoup....
Lire l'intégralité des propos de Raymond Barre, sur le site du CRIF.
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