Une conférence de deux jours sur l'Holocauste se tient depuis lundi 11 décembre à Téhéran en présence de révisionnistes patentés.
L'Iran assure que l'objectif de cette réunion n'est pas de nier le génocide juif mais d'étudier "sans idées préconçues" la véracité et l'ampleur de l'holocauste des juifs pendant
Reste que cette conférence se tient à l'initiative du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui, à plusieurs reprises, a qualifié
Il est clair que dans ce contexte, cette pseudo conférence qui réunit un ramassis de nostalgiques du III Reich et de révisionnistes condamnés, ne pourra que se disqualifier d'elle même.
Elle est organisée par l'Institut d'études politiques et internationales du ministère iranien des Affaires étrangères, et elle devrait rassembler 67 chercheurs étrangers issus de 30 pays.
Nous pouvons voir tout de suite la qualité de ces chercheurs ! Le Français Robert Faurisson ou l'Australien Frederick Toben, tous deux condamnés pour révisionnisme, ou David Duke, ancien leader du Ku Klux Klan en Louisiane.
Dans son discours d'ouverture, le responsable de l'Institut d'études politiques et internationales Rasoul Mousavi a déclaré que cette réunion fournissait l'occasion de discuter de "questions" autour de l'Holocauste, loin des tabous occidentaux et des restrictions imposées aux chercheurs en Europe. "Cette conférence ne cherche ni à nier ni à prouver l'Holocauste", a-t-il dit, soulignant qu'il s'agissait simplement de donner une chance aux spécialistes d'exprimer "leur opinion en toute liberté sur un sujet historique".
Ni nier, ni prouver ! Voilà bien une terminologie qui , sous couvert de pseudo science, est extrêmement dangeureuse. Comme si nier et prouver la Shoah se situait sur le même plan. Comme si il y avait besoin, aujourd'hui, de prouver la Shoah qui fût le plus grand crime que l'humanité ai commise.
Comme si il fallait encore avoir à prouver la réalité des camps d'extermination, des chambres à gaz, des massacres de masse, d'Auschwitz ? Comme si celà posait encore question aujourd'hui, mis à part dans leurs esprits malades de fanatiques ?
Et quels sont donc les tabous occidentaux dont parle Mousavi ? Ne serait ce pas le fait que le négationnisme et le révisionnisme sous nos cieux soient passibles de prison ? Ne doutons pas encore que ces fanatiques souhaitent en effet briser nos tabous pour laisser se déverser leur haine.
En 1942 les nazis ne disaient pas : nous allons massacrer tous les juifs, mais nous allons trouver une solution finale à la question juive.
Il s'agit bien ici de la même terminologie meurtière. Comment ça, prouver la Shoah ?
Tous ces hommes là puent la haine du juif. Personne n'est dupe. Ces gens là sont la lie et la honte de l'humanité. Toute leur vie, toute leur action, toute leur obsession c'est la haine des juifs.
En Israël, le Premier ministre Ehoud Olmert a appelé la communauté internationale à protester contre la tenue de cette réunion. Le Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem a quant à lui diffusé un communiqué condamnant la conférence de Téhéran, et la décrivant comme une tentative de peindre un tableau "extrémiste" avec une brosse "savante".
Dimanche, le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy avait fait part de son "inquiétude". "S'il devait s'agir de propager des idées négationnistes et révisionnistes,
L'Allemagne avait condamné vendredi l'organisation de cette conférence, la qualifiant de "choquante" et d'"inacceptable".
Un concours de caricatures sur l'Holocauste avait déjà été organisé en Iran suite à la gigantesque controverse provoquée en début d'année par les caricatures du prophète Mahomet publiées dans un journal danois. Ce concours avait suscité une vague d'indignation et avait notamment été critiqué par le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, qui avait estimé qu'il aurait mieux valu "éviter tout ce qui incite à la haine".
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