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Le Blog des Spiritualités

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Gnose, Esotérisme, Franc-maçonnerie, Hermétisme, Illuminisme, Initiation, Kabbale, Martinisme, Occultisme, Religions, Rose-Croix, Spiritualités, Symbolisme, Théosophie, et toutes ces sortes de choses...


Un groupe à la gloire d'Henry Coston sur FaceBook

Publié par Jean-Laurent Turbet sur 22 Décembre 2008, 16:43pm

Catégories : #Franc-Maçonnerie

On trouve décidemment de tout sur FaceBook.
Les groupes les plus intéressants ou les plus farfelus cohabitent avec les plus nauséabonds.

En voici un que j'ai découvert : "Henry Coston et ses combats anti-maçonnique" : http://www.facebook.com/group.php?gid=45588076883&ref=mf

Un groupe à la gloire du bon Henry.... et de ses combats anti-maçonniques... Comme il est écrit dans la présentation de ce groupe sur FaceBook : "Un homme qui est reste dans l'ombre pour des raisons politiques ce journaliste a beaucoup écrit pour nous illuminer, les monstres des medias ont voulu l'étoufer, mais malgré eux il a pu laisser une empreinte.
Lorsqu'on évoque le nom d'Henry Coston, deux mots viennent irrémédiablement à l'esprit : fidélité et militantisme".

Mais qui était donc ce cher Heny ? Né à Paris le 20 décembre 1910 il est mort à Caen le 26 juillet 2001. Il était un journaliste, éditeur, collaborateur pendant la Guerre, publiciste et militant d'extrême droite. Il était marié à Gilberte Coston (née Borie) qui l'aida dans son oeuvre.

En 1928, le jeune journaliste fonde la revue Contre-Révolution, revue antisémite, anticommuniste, antimaçonnique et opposée aux sociétés secrètes en général. En 1930, il crée les Jeunesses anti-juives, puis le journal La Révolte ouvrière avec notamment Henry Charbonneau. Après l'accession au pouvoir d'Hitler en 1933, Coston effectue plusieurs voyages en Allemagne nazie.

Après avoir fondé un parti fasciste français dissout en 1934, il rejoint le Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot, où il était tout particulièrement chargé des services de renseignement.

Antisémite doctrinaire, Coston se réclame d'Édouard Drumont au point de relancer La Libre parole, le journal créé par le pamphlétaire anti-juif durant les années 1890, finalement interdite par le décret de Paul Marchandeau du 21 avril 1939.

Il part en Algérie pour tenter de se faire élire - sous l'étiquette «candidat antijuif d'Union latine» - député d'Alger à l'occasion des élections législatives d'avril 1936, mais il est heureusement battu.


Il revient en France où il crée plusieurs petites maisons d'édition antisémites et antimaçonniques, publie quelques romans policiers (portant pour la plupart sur la franc-maçonnerie, comme L'affaire Dargence).


Son heure de gloire arrive lors de l'Occupation comme beaucoup de ses congénères qui militaient dans les groupuscules d'extrême-droite complotistes, antisémites et anti-maçons.


Il devient vice-président de l'Association des journalistes anti-juifs (et oui, une telle association existe bien sous l'Occupation!).


Appelé par Jean Drault, il devient secrétaire de rédaction du quotidien collaborationniste La France au travail, qui atteint 180 000 exemplaires en août 1940.


En 1940, son nom figurait parmi ceux des quelques membres du Parti national-socialiste français de Christian Message.


Chargé par le maréchal Pétain de travailler sur la franc-maçonnerie avec Bernard Faÿ, il fonde en 1941 le Centre d'action et de documentation, centre s'occupant des problèmes raciaux, de propagande antisémite et d'information antimaçonnique: Le Centre diffuse le Bulletin d'information anti-maçonnique, puis le Bulletin d'information sur la question juive.


En 1942, il compte parmi les fondateurs de la Commission d'études judéo-maçonniques du lieutenant SS Moritz et il est le président des admissions au Cercle aryen.


En 1943, Coston est décoré de l'ordre de la francisque et publie avec George Montandon la brochure du Cahier Jaune intitulée : Je vous hais, dont le titre est une allusion à une réplique attribuée à Léon Blum lors d'une intervention à la Chambre et dans laquelle on peut lire une apologie des camps de concentration.


L'année suivante, il publie avec Albert Simonin Le Bourrage de crâne.


Le vent tournant, Coston fuit en Allemagne, puis à Prague ; arrêté en Autriche en 1946, il est poursuivi en 1947 pour faits de collaboration, puis condamné l'année suivante aux travaux forcés à perpétuité; sa femme, Gilberte, est également incarcérée plusieurs mois.


Il bénéficie en 1951 d'une grâce médicale (sic puisqu'il décédera... 50 ans plus tard !) puis est gracié définitivement en 1955.


Après guerre Henry Coston ne renie rien de ses combats antérieurs même s'il en modifie quelque peu les formes.  En 1957, il fonde la revue Lectures françaises avec Michel de Mauny et Pierre-Antoine Cousteau. Il reprend ses activités éditoriales antimaçonniques et antisémites.


Il écrit également dans Jeune Nation, Défense de l'Occident, Carrefour, L'Écho de la presse et de la publicité, Europe-Action puis, plus tard, dans Présent et National-Hebdo.


Directeur littéraire de la Librairie française, fondée en 1952 par son épouse Gilberte Coston et qui, à partir de 1954, se transforme peu à peu sous son impulsion en maison d'édition et de diffusion. Il vendit celle-ci à Jean-Gilles Malliarakis en 1976.


Ses écrits concernent continuent à dénoncer la mainmise des franc-maçons et de la «haute finance» sur la politique et la presse françaises, comme son livre  Le Retour des 200 familles.

Henry Coston concentre sur sa personne tout ce qu'il y a de pire comme faux intellectuel dévoyé: antisémite atrabilaire, antimaçon virulent, adepte de toutes les thérories du complot et au premier rang du complot judéo-maçonnique.

Henry Coston compte plusieurs thuriféraires contemporains dont Emmanuel Ratier qui publie une lettre confidentielle. Ratier  a publié l'Encyclopédie politique française en deux volumes, qui dresse un portrait de ses principaux acteurs (revues, mouvements, partis, idéologies, clubs, loges maçonniques). Cette encyclopédie peut être comparée au Dictionnaire de la politique française d'Henry Coston qui a d'ailleurs déclaré que la méthode de travail d'Emmanuel Ratier était proche de la sienne, et qu'il pouvait être considéré comme son «héritier moral». Ratier que Pierre-André Taguieff  présente comme «l'héritier d'Henry Coston, l'antisémitisme délirant en moins», mais aussi comme un «conspirationniste d'extrême droite».


Depuis mai 2008, Emmanuel Ratier anime son propre Libre Journal sur Radio Courtoisie (tous les 4 mercredis, de 18h à 21h), après y avoir animé la première partie de celui de Claude Giraud pendant plusieurs années.

Visiblement Coston fait encore des émules, mais heureusement cela reste au niveau groupusculaire (le groupe sur FaceBook ne comprend que 16 membres à ce jour).


Pour aller plus loin :

Une émission à la gloire d'Henry Coston diffusée sur Radio Courtoisie : Il faut l'écouter pour le croire!


° Henry Coston 1 : Sur Radio Courtoisie
° Henry Coston 2 : Sur Radio Courtoisie
° Henry Coston 3 : Sur Radio Courtoisie

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N
Mort en 2001. Je ne le savais pas.Ce type était ce qui se faisiat de pire comme collaborateur.Il a vécu encore 56 ans après la guerre.Quand les vieux disent que l'épuration n'a pas été complétement faite après guerre (que des gros collabos sont sortis blanchis pendant que des types certes coupables mais moins engagés se sont fait fusiller), cela semble tout à fait vrai.Cet individu a du bénéficier de protection comme Papon 60 ans après.
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