Les Chocolat Suchard sont une entreprise chocolatière d'origine suisse fondée en 1825 par Philippe Suchard. Elle fait actuellement partie du groupe Kraft Foods.
En 1825, Philippe Suchard ouvre une confiserie à Neuchâtel en Suisse en même temps qu'une fabrique à Serrières. En 1879, la société ouvre sa première usine à l'étranger, à Rötteln en Allemagne.
1901 voit la naissance du chocolat Milka. Milka est l'association des mots allemands Milch und Kakao (« lait et chocolat »).
En 1930, la holding Suchard est fondée. Elle est transférée dix ans plus tard de Neuchâtel à Lausanne. En 1970, le groupe fusionne avec les "Chocolat Tobler", connus par le Toblerone et prend le nom d'Interfood SA.
En 1982 Klaus Johann Jacobs acquiert la majorité du capital et l'intègre à son groupe qui devient Jacobs Suchard SA.
1990 voit la fin de la fabrication à Neuchâtel. Le groupe est vendu au cigaretier Philip Morris qui l'intègre dans le groupe Kraft General Foods qui devient Kraft Jacobs Suchard. En 2000, le groupe prend le nom de Kraft Foods.
Philippe Suchard est un confiseur et entrepreneur suisse né le 9 octobre 1797 à Boudry et mort le 14 janvier 1884 à Neuchâtel.
Il appartenait à une famille de réfugiés huguenots français originaires du Dauphiné.
Il débute dans la confiserie en 1825 à Neuchâtel et se lance dans le chocolat à Serrières en 1826, date de la création de la fabrique de chocolat Suchard (à l'origine des Sugus) qu'il dirigera seul jusqu'en 1855, puis avec son fils Philippe.
La demande en chocolat du marché européen augmentait considérablement . Philippe Suchard la stimula encore en concevant en 1826 un nouveau mélangeur pour le sucre et la poudre de cacao, utilisant une table de granit chauffé et des meules exerçant leur pression par des mouvements de va-et-vient sur la masse à mélanger. Ce procédé a cours encore aujourd'hui.
Il a permis de baisser de façon notable le prix du chocolat qui était alors très élevé, pour en faire un produit de consommation abordable pour le plus grand nombre.
Pourtant, Suchard ne rencontre pas un succès immédiat. Mais aussitôt sa renommée établie, le chocolat Suchard sera apprécié aussi bien à l'étranger qu'en Suisse. Il remporte des médailles d'or à la Grande Exposition de 1851 à Londres et à l'Exposition universelle de 1855 à Paris.
En 1880, Suchard est le premier chocolatier suisse à ouvrir une usine à l'étranger. Il s'installe à Lörrach, en Allemagne, aux portes de Bâle, juste de l'autre côté de la frontière germano-suisse.
Au début des années 1880, la firme Suchard assure à elle seule la moitié de la production suisse de chocolat. A la même époque, un ouvrier du secteur chocolatier sur deux travaille chez Suchard.
La confiserie n'est pas le seul domaine auquel touche Philippe Suchard. En 1834, il lance sur le Lac de Neuchâtel le bateau à vapeur l'Industriel dont il est aussi le capitaine. En 1837, il tente de développer en Suisse la culture des vers à soie. Une épidémie de pébrine en 1843 fait échouer cette tentative. La société des mines d'asphalte du Val-de-Travers fut fondée en 1840 sur son initiative et il devint administrateur des mines d'asphalte de La Presta. C'est à lui qu'on doit le premier revêtement d'asphalte d'une chaussée au monde ; celui de la traversée de Travers.
En 1872, à 75 ans, Philippe Suchard entreprit un voyage autour du monde, réalisant ainsi le rêve de sa vie. A son retour il publie un livre plein d'intérêt : «Le Tour du monde en grande vitesse».
Il meurt le 14 janvier 1884.
Franc-Maçon très actif (puisqu'il célèbre ses 50 ans de maçonnerie !) , il est membre de la Loge "La Bonne Harmonie" à l'Orient de Neuchâtel, de la Grande Loge Suisse Alpina.
Histoire de la loge "La Bonne Harmonie" N°27 de la Grande Loge Suisse Alpina :
Cette loge a été créée le 1er dimanche de mars 1791.
Installée en mars, c’est le 13 novembre de la même année, que la nouvelle Loge reçoit son agrégation à la Grande Loge "Aux Trois Globes" de Berlin. L’Atelier prospère ainsi jusqu’en 1797, mais la situation politique troublée rend le travail en Loge de plus en plus difficile.
Le 16 mars 1806, l’entrée, à la tête d’une division de six mille hommes, du général français Oudinot, lui-même maçon, qui vient prendre possession du pays au nom de la France, favorise à nouveau le développement de la maçonnerie.
Les travaux qui avaient pratiquement cessé, reprennent le 30 mai 1808 dans un nouveau local situé à "La petite Rochette" sous l’impulsion de treize Frères qui reçurent le nom de Rénovateurs de la Loge. Le Pays de Neuchâtel étant devenu français et ne dépendant donc plus de Berlin, la Loge demande son affiliation au Grand Orient de France. Les effectifs augmentent et des relations avec les Loges d’autres pays s’établissent.
Le Grand Orient ayant cessé toute correspondance en 1816, les Frères de la "Bonne Harmonie" se tournent vers le Grand Directoire Helvétique, obédience dans laquelle ils sont reçus le 2 janvier 1817. La Loge passe alors au Rite Ecossais Rectifié.
Les événements liés à la révolution neuchâteloise de 1831 et les graves tensions politiques entre la Suisse et la Prusse qui en résultèrent, eurent de lourdes répercussions sur la Loge qui vit fondre ses effectifs.
Malgré cela, les dix membres restant de l’Atelier participent en 1844 à la fondation de la Grande loge Suisse Alpina. L’activité de la Loge reprend et le 20 avril 1858, les Frères participent à la pose de la première pierre d’un nouveau local, sis à "Pierre-à-Mazel". L’inauguration du bâtiment a lieu le 12 décembre 1859.
L’ancienne principauté prussienne étant devenue République et Canton de Neuchâtel le 1er mars 1848, la Loge décide, en 1858, de changer de patronyme. Elle supprime la première partie de son nom pour s’appeler simplement "La Bonne Harmonie".
En 1867, les quatre Loges neuchâteloises se réunissent pour la première fois en tant que giron de l’Alpina.
La Loge est prospère et participe à une trentaine d’oeuvres charitables Elle compte parmi ses rangs un grand nombre des notables de la région. On peut citer entre autres Philippe Suchard et Auguste de Meuron de Bahia fondateur de l’hôpital psychiatrique de Préfargier. Durant cette période florissante, "La Bonne Harmonie" participe deux fois à la direction de la GLSA, d’abord avec Aimé Humbert, Conseiller d’Etat et ministre plénipotentiaire au Japon, qui sera Grand Maître de 1871 à 1874, puis avec le pasteur Edouard Quartier-La-Tente, qui deviendra également Conseiller d’Etat, créateur du Bureau International des Relations maçonniques et qui sera Grand Maître de l’Alpina de 1899 à 1905.
En 1914, la Loge ouvre ses locaux pour accueillir et soigner les réfugiés de la Grande Guerre.
En dehors de l’épisode Fonjallaz qui eut également à Neuchâtel des répercussions sur les effectifs et la prospérité de la Loge, les années 39 à 45 furent surtout marquées par la deuxième Guerre Mondiale, au cours de laquelle les maçons non mobilisés se sont efforcés de venir en aide aux nombreuses victimes
Une fois la paix revenue, les travaux reprennent de plus belle et l’Atelier retrouve son dynamisme et sa prospérité.
En 1972 l’Atelier décide de construire un nouveau bâtiment et, le 26 juin 1976, les nouveaux locaux sont inaugurés en présence du TRGM Paul Bauhofer.
En 1991, la Loge fête son bicentenaire dans l’allégresse et publie à cette occasion une plaquette qui a servi de base à la rédaction du présent texte.
La Loge "La Bonne Harmonie" compte un effectif oscillant entre 70 et 80 membres, qui se réunissent une fois par semaine sauf pendant l'été.
Article mis à jour le 22/05/2020
Publié pour le 1ère fois le 17 décembre 2008
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Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.
La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.
Jean-Laurent Turbet
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