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Le Blog des Spiritualités

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La pression islamiste faussement contenue aux législatives marocaines.

Publié par Jean-Laurent Turbet sur 9 Septembre 2007, 20:42pm

Catégories : #International

Les islamistes "modérés"  du Parti de la Justice et du développement (PJD) pensaient bien, il y a quelques jours encore, arriver largement en tête avec au moins 80 sièges après les élections législatives marocaines dont les résultats viennt d'être connus.

Il ont dû rapidement déchanter.

Ils arrivent simplement en deuxième position.

Le Parlement marocain compte 325 sièges.

maroc.gifLe vainqueur est le parti nationaliste au pouvoir  
Istiqlal qui a remporté 52 sièges. L’Istiqlal qui prend ainsi sa revanche après avoir très mal vécu le gouvernement d’alternance de 1998 avec les socialistes (USFP) et le fait d’être devancé par eux en 2002.

Vient ensuite le PJD avec 50 sièges
Le Mouvement populaire (centre) avec 43 siège arrive en 3ème position
Le Rassemblement national des indépendants (RNI) (Centre) avec 38 sièges arrive en 4ème position.
Le
Parti socialiste (USFP) qui était arrivé en tête en 2002 ne recueille que 36 siège et arrive en 5ème position.

Le parti Berbère obtient également un bon score, probablement dans les campagnes,

Pour le régime, c’est incontestablement une victoire. Mais une victoire à la Pyrrhus ?

Les islamistes du cheikh Yassine avaient appelés au boycott de ces élection. Et avec un taux de participation d'à peine 37% (contre 52% aux législatives de 2002),  ils crient déjà victoire. Et la question que l'on peut se poser : ont-ils tort de le faire ?

Le fait que le roi ait encore la réalité du pouvoir et la lassitude face à un pouvoir qui n'arrive pas à changer en profondeur la réalité marocaine expliquent peut-être l'abstention.

Comme le notent nombres d'observateurs, les indices de la désespérance sociale (suicide, chômage, célibat, désir d’émigration) risquent de s’aggraver si les promesses électorales ne sont pas tenues.

Le PJD, vitrine acceptable de l'islamisme marocain n'a pas réussi son pari. Peut-être parceque les électeurs préfèrent toujours l'original à la copie... Certes il a officiellement  pris ses distances avec les islamistes radicaux, se présentant comme un recours contre l'extrémisme. 
Son secrétaire général, Saad Eddine Othmani, répète à qui veut bien l'entendre que son parti a voté en faveur des récentes lois libéralisant la société marocaine, comme le nouveau Code de la famille de 2004 qui améliore le statut des femmes.

Reste que sur le fond et sur les valeurs défendues (rôle des amilles, place de la femme, réislamisation du pays, arabisation) rien ne les distingue beaucoup des islamistes radicaux.

Le PJD, tout en reconnaissant la monarchie, apparaît aux yeux du palais comme une opposition à encadrer. Le vieux parti nationaliste Istiqlal a un ancrage urbain traditionnel alors que les islamistes du PJD recrutent leurs électeurs plutôt dans les classes moyennes lettrées néo-urbaines. Les islamistes se taillant la part du lion dans les banlieues défavorisées et dans les campagnes. L’islamisme est très présent dans les villes, les quartiers populaires, les mosquées, les milieux étudiants et dans certains syndicats. Ils ont des partis avec des dizaines de milliers de militants.

Le roi Mohammed VI a jusqu'au 12 octobre pour nommer la personnalité qu'il jugera la plus à même pour diriger le gouvernement, au vu des résultats. Le Premier ministre désigné devra ensuite former son cabinet.

La question de l’alliance électorale va être importante. Il est probable qu’il y aura une grande coalition comme précédemment mais, cette fois, il n’est pas exclu que l’Union socialiste des forces populaires (UFSP) soit davantage sur la touche et que les islamistes du PJD entrent au gouvernement. L'entrée des islamistes "modérés" au gouvernement servira t'il de lot de consaolation après leur défaite?

Le roi commettra t'il la même erreur que Bouteflika en Algérie qui joue avec le feu avec les islamiste? Celà n'empêche pas les attentats sanglants comme ceux de ces derniers jours qui ont fait plusieurs dizaines de morts et plusieurs centaines de blessés.

Bien des questions restent à ce jour en suspend.

Si le chômage, la corruption et la pauvreté ont été les principales préoccupations des électeurs, le scrutin a suscité des questions sur la place de la religion. Car le Maroc, considéré comme modéré, a lui aussi enfanté des terroristes, comme les auteurs des attentats de Madrid en 2004 et des attaques à Casablanca en 2003 et cette année.


Pour aller plus loin :

Maorc-islamiste.jpg° "Quand le Maroc sera islamiste"
de Nicolas Beau & Catherine Graciet
édition réactualisée
Editions de la Découverte
Août 2007
230 pages
ISBN : 2707152862
Prix Public : 10€
commander-100x30-01.gifPrix à partir de ce site : 9,50€ (livraison gratuite & rapide) .



Mot de l'éditeur :
Depuis l’avènement de Mohamed VI en 1999, le Maroc est célébré dans les médias occidentaux comme un royaume enchanté où progresseraient dans un même élan le statut de la femme, le pluralisme démocratique et l’économie de marché. Les élites françaises ne sont pas en reste pour vanter ses vertus, au point d’y acquérir de somptueuses résidences secondaires. Mais pour d’autres, plus discrets, « la situation est dangereuse : le Maroc, c’est la Russie en 1916 », selon les mots d’un des patrons de l’antiterrorisme en France. Où est l’erreur ?
Loin des fantasmes et des simplifications, les auteurs de cet ouvrage livrent de la réalité du Maroc et des relations franco-marocaines d’aujourd’hui une vision étonnante, nourrie de révélations explosives. Grâce à des enquêtes en profondeur, ils dévoilent aussi bien les ressorts cachés des différentes composantes de la mouvance islamiste que les secrets de dirigeants marocains, englués dans des réseaux de corruption aux racines souvent bien françaises. Ils révèlent la surprenante diversité des composantes de la déferlante islamiste, nourrie de la révolte d’une population dont la moitié vit en dessous du seuil de pauvreté. Et ils expliquent, exemples à l’appui, les origines des blocages économiques et sociaux que vit un pays gangrené par une corruption omniprésente. 

L'auteur :
Nicolas Beau est journaliste au Canard enchaîné. Il est l'auteur de Paris, capitale arabe (Seuil, 1995) et Notre ami Ben Ali avec Jean-Pierre Tuquoi (La Découverte, Paris, 1999).

Table des matières :
Introduction : Mamounia blues - Lettres de sang - Coup de tonnerre - Une vaste névrose d'échec - I / La déferlante islamiste - 1. Les poseurs de bombe - Poudre, ferraile et clous - Mission à Tripoli - « Guéguerre de clans » - Un havre de paix - Retour au pays - Inquiétudes occidentales - Lorsque la misère côtoie l'opulence - 2. Justice et Bienfaisance à l'école de la pensée unique - Nadia Yassine, une islamiste « fréquentable » - Icône islamiste ou victime - Féminine et féministe - Partie de cache-cache avec la police - Le roi David en renfort - Profession : militante islamiste - Un réseau tentaculaire d'associations - Des cours d'informatique pour deux euros par an - Des journées portes ouvertes - 3. Le PJD : des islamistes « fréquentables » - Barbus contre gauchistes - Donnant-donnant avec le pouvoir - Le PJD baisse le ton - Un programme dégoulinant de bonnes intentions - Législatives 2007 : danger ! - II / Chronique d'un désastre annoncé - 4. Un « royaume en mouvement » - L'illusion de l'embellie de 2006 - Le mirage libéral - Le sombre diagnostic de Michel Charasse - Les révélations explosives du cabinet McKinsey - Des analphabètes à la pelle - Des besoins de financement « exorbitants » - 5. La corruption, un sport national - À qui profite le kif ? - Procès fleuve à Bobigny - Le « grand Jo » - La mainmise des Fassis - Grand bâtisseur et « ami du roi » - L'ambition d'André Azoulay - 6. Le grand souk franco-marocain - Vrais-faux appels d'offres - La mariée était belle - L'eldorado touristique - Esprit de famille - Basri n'aimait pas la pub - 7. Emplettes royales - Échappées belles - Amis noceurs, bonjour - Changement de cap - L'ascension et la chute du « Basri de l'économie » - Colères royales - L'Omnium nord-africain : la descente aux enfers - III / Le Maroc sous pression - 8. Paris-Rabat, fin de partie - Atmosphère de fin de règne - Signaux avant-coureurs - Piques et reproches - Lune de miel espagnole - Des contentieux de fond - 9. L'ami Bush - « Les Américains nous tiennent complètement » - Washington au secours des « barbus » - Plus de téléphone rouge avec l'Algérie - Le Maroc au mieux avec le golfe Persique - 10- Entre terrorisme et élections - Le dossier du Sahara occidental revient sur la table - Attaques kamikazes sur Casablanca - Des élections législatives pour quoi faire ? - Nicolas Sarkozy privé de pastilla - 11. Quel avenir pour le Maroc ? - L'omniprésence du duo El Himma-Mansouri - Le roi en première ligne - Le péril terroriste - Le facteur islamiste - Le défi économique et social - La montée en puissance de la revendication berbère - L'inconnue militaire et la technocratie frustrée - Le sursaut du roi, unique porte de sortie ?  

On en parle dans la presse :

« En 2003, tout tourneboulés par les attentats de Casablanca, les services secrets de Sa Majesté M6 voyagent. Et s'en vont à Tripoli, rencontrer un islamiste marocain exilé et condamné à mort au Maroc... Une histoire trépidante. »
BAKCHICH

« Affairisme, corruption, intégrisme, pauvreté... Les révélations d'un livre qui dérange. »
LE JOURNAL HEBDOMADAIRE

« Nicolas Beau et Catherine Graciet sont allés à la rencontre de ces islamistes si proches d'une population qui, pour la moitié d'entre elle, vit au-dessous du seuil de pauvreté. Ils en sont revenus pessimistes. Pour eux le Maroc est "le maillon faible de l'arc euroméditérrannéen". En lisant leurs témoignages, on peut tout craindre. »
LA CROIX

« La thèse surprendra les Français plus habitués à Marrakech qu'a Casablanca: le Maroc, c'est  "la Russie en 1916". En guise de bolchéviks: des agités de Dieu et du Prophète; des islamistes plus prés de conquérir le pouvoir que leurs homologues tunisiens ou algériens. [...] En attendant l'éruption, le Maroc fournit tranquillement 80% de la consommation européenne de cannabis. Sur place, il ne fait plus "kiffer" grand monde. »
LE CANARD ENCHAÎNÉ

« Le Maroc a bonne presse et attire chaque année davantage de touristes. Mais le royaume va mal et pourrait basculer rapidement aux mains des islamistes. Le livre qui a déclenché une petite tempête médiatique au Maroc, est sévère mais argumenté.La montée en puissance des islamistes au Maroc est déjà une réalité. [...] Les deux auteurs, qui vouent une véritable tendresse au Maroc, écrivent donc la "chronique d'un désastre annoncé" dénonçant les archaïsmes de l'économie marocaine, le bradage des bijoux de famille, à des grands groupes français, la démission de Mohammed VI, plus interessé par le jetski - d'où son surnom "Sa Majetski" - que les réformes indispensables à l'arrimage du Maroc à l'économie mondiale. [...] Pour Nicolas Beau et Catherine Graciet, "le régime de M6 est entré en tout cas dans une zone de turbulences où il joue rien moins que sa survie à long terme". »
LA TRIBUNE

« Pour expliquer le succés des islamistes, Nicolas Beau et Catherine Graciet mettent en avant l'incompétence des élites locales occidentalisées, la corruption qui gangrène le corps social et mezza voce le peu d'appétence du souverain pour son métier de roi. »
LE MONDE

« Islam de marché, encore, avec les marocains du Parti de la justice et du développement (le PJD, parti du même nom que son cousin turc), qui se préparent pour les législatives de fin 2007. Une victoire à portée des urnes, comme l'analysent avec force Nicolas Beau et Catherine Graciet. »
TÉLÉRAMA

« Au-delà des pronostics qu'ils dessinent, les journalistes Nicolas Beau et Catherine Graciet révèlent l'autre face du Maroc de Mohammed VI, trop souvent présenté comme un royaume où progresseraient le statut de la femme, la démocratie et l'économie de marché, alors que la moitié de la population y vit sous le seuil de pauvreté. »
ALTERNATIVES SOCIALES

« Des éléctions législatives sont prévues pour la fin de l'année 2007 au Maroc. Or beaucoup se demandent si elles auront lieu à la date prévue, et, surtout, si elles pourront se tenir dans des conditions normales. Le pouvoir craint en effet une victoire éclatante des Islamistes, qu'annoncent toutes les enquêtes d'opinion comme les rapports officiels  rédigés tant au Maroc qu'à l'etranger. Ce livre, même si le futur employé dans le titre semble présager de l'avenir, ne prétend pas présenter cette issue comme inévitable. mais l'essentiel de l'enquête menée par les deux auteurs conforte cette hypothèse, démontrant comment on en est arrivé là. Le pays a beau paraître aimable et accueillant, il n'en est pas moins fragilisé par les menées subversives des extrémistes musulmans: témoin leur rôle dans les attentats de Casablanca (mai 2003) ou de Madrid (mars 2004).
LE BULLETIN DES LETTRES

« En présentant l'ouvrage qu'il vient de publier avec Catherine Graciet, Nicolas Beau du "Canard Enchaîné", a dit vouloir aller à contre-courant du "Maroc ensoleillé" dont chantent les louanges les journalistes royalement reçus dans les palaces. »
LE NOUVEL OBSERVATEUR

« Loin des fantasmes, des simplifications et amalgames faciles, Nicolas Beau et Catherine Graciet, journalistes, décortiquent la réalité du Maric d'aujourd'hui. Une lecture étonnante nourrie de révélations explosives. Mouvances islamistes, luttes politiciennes, armée, police et gendarmerie serviles mais faciles à retourner, dirigeants et notables englués dans des réseaux de corruption aux racines bien françaises: toutes les conditions d'une grande confusion et d'une implosion sont réunies, avec les conséquences que l'on peut imaginer pour l'autre versant de la Méditerrannée. »
LE POPULAIRE DU CENTRE

« Quand le Maroc sera islamiste est le résultat d'années d'enquêtes sur le terrain. Nicolas Beau, journaliste au Canard enchaîné, a rédigé les chapitres consacrés aux affaires internes de la monarchie, notamment ses relations troubles avec la France. Le constat est terrible pour le roi, qui apparaît incapable de faire face. Or, la situation du pays est avant tout celle d'une montée de l'islamisme. Catherine Graciet, journaliste indépendante, nous rapporte des informations inédites sur les deux principaux mouvements de ce courant, l'un reconnu par le pouvoir, l'autre pourchassé. »
TÉMOIGNAGE CHRÉTIEN
 

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