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Le Blog des Spiritualités

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REAA : le mot et la chose par Louis Trébuchet

Publié par Jean-Laurent Turbet sur 26 Novembre 2015, 15:41pm

Catégories : #Franc-Maçonnerie, #GLDF, #SCDF, #REAA, #Trébuchet, #Histoire

REAA : le mot et la chose par Louis Trébuchet

Afficher l'image d'origineAu détour d'une conversation, je demandais récemment à Louis Trébuchet, l'un des tous meilleurs spécialistes mondiaux de l'Histoire du Rite Ecossais Ancien et Accepté, à partir de quand le nom de notre rite était apparu.

 

Cela reste en effet un mystère pour beaucoup de nos frères (et soeurs) même les plus érudit(e)s.

 

Louis a eu la gentillesse de m'envoyer le texte ci-dessous qui explique très clairement les choses (et les mots).

 

Un peu d'Histoire fait toujours beaucoup de bien surtout lorsqu'on peut expliquer simplement des sujets que l'on pensait complexes. Merci à Louis pour la limpidité de ses propos...

 

Voici son texte :

 

Le mot et la chose

Pour moi voici quel est mon mot

Et sur le mot et sur la chose

J'avouerai que j'aime le mot

J'avouerai que j'aime la chose

 

Abbé de l’Attaignant

 

 

J’avouerai que le mot que j’aime c’est REAA, j’aime aussi la chose, mais il me semble que beaucoup ignorent vraiment les contours de ce mot, le nom du Rite Écossais Ancien et Accepté, et qu’il naquit avec la chose, son contenu.

 

Afficher l'image d'origineIl n’est pas possible de parler de Rite Écossais Ancien et Accepté avant l’automne 1804.

 

Les rites écossais plus ou moins définis qui ont précédé le Rite Écossais Ancien et Accepté, sauf le Rite Écossais Philosophique, ne concernaient pas les trois grades symboliques et commençaient avec ce qu’on a coutume d’appeler les hauts grades.

 

Le manuscrit très complet de Henry Andrew Francken en 1783  commence au 4ème degré et ce n’est pas un hasard. 

 

Afficher l'image d'origineToutes les patentes de Député Inspecteur Général jusqu’après le retour d’Auguste de Grasse-Tilly en France, à l’été 1804, se réclament de l’ancienne et moderne franche-maçonnerie : « Député Inspecteur Général sur toutes les loges, chapitres, conseils et Grand Conseil des degrés supérieurs de l’ancienne et moderne franche maçonnerie sur la surface des deux hémisphères ».

 

Ce fut la Grande Loge Générale Écossaise, décidée par le Consistoire réuni par Grasse-Tilly le 17 octobre 1804, qui fixa et unifia entre octobre et décembre 1804 les rituels des trois premiers degrés, à partir du rituel de la Grande Loge des Antients, auquel fut seulement ajoutée la circulation du mot propre à certaines loges écossaises. 

 

C’est seulement à ce moment-là que le Rite Écossais Ancien et Accepté devint un rite allant du 1er au 33ème degré.

 

Le cursus des degrés supérieurs du REAA ne fut fixé qu’en France, à l’automne 1804.

 

La circulaire aux deux hémisphères expédiée par le Suprême Conseil de Charleston en 1802 prévoit 3 degrés pour le Sublime Prince du Royal Secret, 30°, 31° et 32°, et ne connait ni le Grand Écossais de Saint André ni le Grand Inspecteur Inquisiteur Commandeur.

 

Ce fut le Suprême Conseil de France, à l’automne 1804 qui rendit au Prince du Royal Secret son unicité initiale, et intégra le Grand Écossais de Saint André, grade favori du Baron de Tschoudy, et le Grand Inspecteur, grade du Rite Écossais Philosophique.

 

Afficher l'image d'origineLe nom du rite naquit en même temps que la chose : d’abord ancien rit écossais accepté dans l’acte de La Constitution Générale de l’Ordre signé le 3 décembre 1804 au domicile du maréchal Kellermann et ratifié le 5 décembre 1804, ce que l’on appelle souvent le Concordat, puis Rit ancien accepté reconnu écossais dans le rituel du Premier degré de la Triple Unité Ecossaise probablement en 1805, Rit écossais ancien accepté dans le rituel délivré par Pyron à la loge La Vertu Triomphante à l’orient de Rome le 7 septembre 1808 et enfin Rit Écossais ancien & accepté dans le manuscrit Kloss XXVII, contresigné par Augustin-Charles Dubin de Saint Léonard entre 1815 et 1820.

 

C’est ainsi que se fixèrent ensemble, et le mot, et la chose, à partir de 1804.

 

Louis Trébuchet

 

Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.

Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.

Mes propos n'engagent que moi et non pas l'une ou l'autre de ces associations.

Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonniqueTout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.

Quelles que soient mes responsabilités - ou non -  présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.

Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.

Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »

Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.

La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.

Jean-Laurent Turbet

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