Que pouvons nous lire au Journal Officiel du jeudi 8 mai 2014?
Au chapitre :
> Décrets, Arrêtés et circulaires
> Ministère de la Culture et de la Communication
> Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2013
...
Nous pouvons lire :
"Paris 13e arr. – Le siège du Droit humain international sis 5, rue Jules-Breton, en totalité (cad. AR. 36, cf. plan annexé à l’arrêté) : inscription par arrêté du 1er juin 2013."
Cet immeuble était la demeure de Georges MARTIN, le co-fondateur de l'Ordre".
UIn bel hommage, bien mérité à la qualité architecturale du très bel édifice de la rue Jules Breton siège du Droit Humain (DH) qui est la première obédience maçonnique Mixte au monde.
Un grand bravo très mérité à toutes les soeurs et les frères qui ont oeuvré pour cela. Et particulièrement à Jacques Samouelian, passé président et Michel Meley, président actuel de la fédération française du Droit Humain.
La nouvelle ne pouvait mieux tomber car nous célébrons le 9 mai 2014 les 170 ans de la naissance de Georges Martin !
Voici sa biographie sur le site du DH :
Le 9 mai 1844, il y a 170 ans, Georges MARTIN naissait à Paris. Titulaire d’un baccalauréat es-lettres en 1861 puis es-sciences en 1863, c’est en 1870 qu’il devient Docteur en médecine. Ses convictions et son engagement lui valent très vite le surnom de médecin des pauvres, tant il « oublie » souvent de présenter ses honoraires. Farouche défenseur des idées républicaines, il s’engage socialement en créant un service sanitaire à Paris (1866) où il est élu au Conseil municipal (1874). C’est naturellement qu’il y est en charge des affaires de l’Assistance Publique.
Président du Conseil Général de la Seine en 1884, il est élu sénateur du 13ème arrondissement de Paris l’année suivante. Mais plus que son action publique, c’est son engagement maçonnique qui lui assure son renom jusqu’à nos jours. Ses idéaux de défense de la Vérité et de la Justice y trouvent un champ d’expression particulièrement fécond. Il est initié en 1879 dans la Loge « Union et Bienfaisance » à Paris.
Sa conviction la plus forte tient dans le fait que pour être constructive, la franc-maçonnerie ne peut exister sans les femmes. Il défendra cette vérité jusqu’à rompre avec ceux qui l’ont initié pour ouvrir les Loges aux femmes. Il est l’artisan et l’instigateur de l’initiation de la journaliste féministe Maria DERAISMES le 14 janvier 1882. Exclu de la franc-maçonnerie jusqu’alors purement masculine, il poursuit avec opiniâtreté dans sa voie. En 1893, il crée avec Maria DERAISMES et quelques autres le premier Ordre maçonnique mixte au monde.
A l’ouverture radicale et définitive de la franc-maçonnerie aux femmes, il ajoute avec la même conviction la dimension internationale à l’Ordre qu’il vient de créer.
Il œuvre ensuite au développement de l’Ordre Maçonnique Mixte International Le DROIT HUMAIN avec son épouse Marie-Georges sans jamais vouloir en prendre la présidence qu’il laisse toujours aux SS\ et aux FF\ qui l’ont accompagné dans cette aventure. Sa grandeur d’âme et son opiniâtreté le conduisent à œuvrer sans relâche à la consolidation de cette obédience qui est la deuxième plus ancienne implantée en France et dont la présence aujourd’hui est effective sur tous les continents.
C’est dans les locaux de la rue Jules BRETON (dans le 13° arrondissement parisien) dont il a fait don au Droit Humain qu’il s’éteindra le 1er octobre 1916.
Le siège est classé aux monuments historiques (Journal Officiel du 8 mai 2014)
Jean-Laurent Turbet
PS : je me permets d'ajouter que Georges Martin est également resté membre jusqu'à sa mort de la loge "La Jérusalem Ecossaise" à la Grande Loge Symbolique Ecossaise puis à la Grande Loge de France où elle existe toujours.
° Le site de la Fédération Française du Droit Humain.
Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.
Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.
Mes propos n'engagent que moi et non pas l'une ou l'autre de ces associations.
Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonnique. Tout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.
Quelles que soient mes responsabilités - ou non - présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.
Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.
Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »
Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.
La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.
Jean-Laurent Turbet
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