En attendant l'élection du nouveau Grand Maître qui devrait être connu en fin de soirée, le Convent (Assemblée générale annuelle) du Grand Orient de France qui se déroule actuellement
à Vichy a déjà réservé quelques surprises.
Tout d'abord en fin d'après-midi c'est le rapport d'activité du Grand-Maître sortant (et qui ne peut se représenter puisqu'il a fait trois ans) Pierre Lambicchi, qui a été repoussé par les délégués par 50,5% des voix.
C'est une première mais cela reflète aussi les débats et les courants qui traversent actuellement la principale obédience maçonnique française. Et puis après tout il est plutôt normal et sain dans un processus démocratique que parfois lorsqu'une question est posée la réponse soit non! Sinon le Convent ne serait qu'une simple chambre d'enregistrement.
Surtout que les conséquences de ce rejet sont sinon inexistantes sinon modérées: En effet la conséquence principale est que les 13 membres du Bureau du Conseil de l'Ordre (qui compte 35 membres) ne pourront siéger au même poste. Or sur ces 13 membres, 9 ne peuvent se représenter car ils ont fait leurs 3 ans et 4 avaient postulé à un autre poste...
Par contre cela met assez clairement en difficulté Jean-Paul Bouche, le candidat le plus proche de la direction sortante, face aux deux autres candidats, Vaillant et Arcizet. Mais les votes sont actuellement en cours!
Par contre et c'était une décision aussi incertaine qu'attendue, le Convent du GODF a, par plusieurs votes, conforté la position de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique sur la mixité.
Les délégués ont confirmé leur refus d'inscrire la masculinité dans le Réglement général de l'Obédience, alors que la justice maçonnique avait jugé que rien ne peut interdire à une femme d'être initiée dans une loge du GODF.
La mixité est donc maitenant de fait et de droit la règle au Grand orient de France.
Un premier vote a en effet donné pour la première fois une majorité nette aux partisans de la liberté des loges d'initier des femmes.
Un second consacre la possibilité statutaire pour les loges de recevoir des candidatures de femmes et d'affilier des soeurs d'autres obédiences.
Il ne reste plus au Grand Orient de France qu'un Grand Maître... Dans quelques minutes ou quelques heures...
/image%2F0931598%2F20200913%2Fob_bb7e65_attention.png)
Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.
Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.
Mes propos n'engagent que moi et non pas l'une ou l'autre de ces associations.
Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonnique. Tout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.
Quelles que soient mes responsabilités - ou non - présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.
/image%2F0931598%2F20200913%2Fob_65a791_attention-2.jpg)
Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.
Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »
Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.
La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.
Jean-Laurent Turbet
Commenter cet article