Quelques extraits du "Figaro"
d'aujourd'hui :
Le cerveau du rapt d'Ilan Halimi ne sera pas de retour à Paris avant plusieurs
semaines.
Si l'enquête progresse à Paris, elle semble marquer le pas en Côte-d'Ivoire.
«PAS AVANT trois semaines» : hier, une source judiciaire française ne croyait plus
à une extradition imminente de Youssouf Fofana, le «cerveau» autoproclamé du gang des barbares qui a torturé à mort Ilan Halimi. Après un entretien téléphonique jeudi dernier avec le président
ivoirien Laurent Gbagbo, quelques heures après l'interpellation, Dominique de Villepin avait déclaré que le suspect «serait rapatrié en France dans les prochaines
heures».
Dans un premier temps, le premier ministre n'excluait pas que Fofana puisse faire l'objet
d'une expulsion, procédure administrative rapide. Le chef de la bande de Bagneux (Hauts-de-Seine) aurait pu être remis à un régiment incorporé au sein la force Licorne avant d'être rapatrié par
vol militaire, via l'aéroport de Villacoublay. (...)
A une procédure pouvant présenter des failles, la France préfère donc emprunter le circuit
judiciaire plus long de l'extradition. (...)
Fofana se déclare «soldat d'une nouvelle armée»
Deux autres demandes similaires, formulées par le tribunal de Nanterre et un magistrat
parisien, devaient viser Fofana pour ses éventuelles implications dans des rackets ciblant des médecins parisiens ainsi qu'une quinzaine de personnalités, dont le président d'Arte Jérôme Clément
et le fondateur de Médecins sans frontières Rony Brauman. (...)
Dans la perspective de la présentation prochaine de Youssouf Fofana devant la chambre
d'accusation ivoirienne, les juristes de la représentation diplomatique à Abidjan passent au crible les différents recours susceptibles de contrarier son retour en France. Une chose semble
acquise : le caïd possède bien la nationalité française et, de ce fait, rien ne s'opposerait à son extradition vers Paris. C'est la thèse inverse de l'origine ivoirienne de Fofana que va tenter
de faire valoir le collectif d'avocats qui assure sa défense.
(...)
Le «cerveau des barbares» a, quant à lui, passé sa troisième nuit derrière les barreaux de
la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). L'interview donnée vendredi soir par Youssouf Fofana lors de sa garde à vue à i télévision (nos éditions d'hier) a été saisie hier
par la police. Dans les rushes non diffusés par la chaîne tout info de Canal +, il revendique «sa négritude», se dit le «soldat d'une nouvelle armée», dit
«bonjour à ses frères» et, en substance, assure qu'il «y a en Afrique des Noirs qui meurent tous les jours».
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