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Le Blog des Spiritualités

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Partition de Jérusalem : "Il y a une réelle volonté politique", par Ofer Bronstein.

Publié par Jean-Laurent Turbet sur 9 Octobre 2007, 08:37am

Catégories : #Israël

Surprise depuis plusieurs jours devant les déclaration du vice-Premier ministre israélien Haïm Ramon, selon lequel le gouvernement israélien serait prêt à soutenir, lors de la prochaine conférence d'Annapolis, fin novembre, une partition de Jérusalem. Celle-ci pourrait donc devenir la capitale des deux états, l'état d'Israël comme celle du futur état palestinien.

Haïm Ramon fait partie des transfuges du parti travailliste qui ont rejoint Ariel Sharon au sein de Kadima en 2002.

Le Nouvel Observateur publie une interview d'Ofer Bronstein, militant de la paix et spécialiste des questions israélos-palestiniennes.


Ofer Bronstein
a 45 ans. Il est né en Israël et vit actuellement en France. Il est aussi l'un des artisans du processus de paix. Il préside le Forum pour la paix et la réconciliation au Proche Orient qui travaille depuis plusieurs années au rapprochement entre politiques et intellectuels palestiniens et israéliens.

Pensez-vous, comme l'affirme le vice-Premier ministre israélien Haïm Ramon, que son gouvernement soutiendra, lors de la conférence d'Annapolis, fin novembre, une partition de Jérusalem ?


Bronstein-Ofer.jpg Il y a trois semaines, Haïm Ramon avait déjà publié une lettre où il prônait une partition de Jérusalem. Et nous étions ensemble la semaine dernière à Madrid où il a réaffirmé ses propos auprès du ministre des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos. Ce n'est pas une gaffe de sa part. Il y a une réelle volonté politique.
Il est clair aujourd'hui que deux choses vont se dégager lors de la conférence du mois prochain. Tout d'abord, une déclaration commune est en préparation depuis plusieurs semaines maintenant. Des équipes travaillent sur cet accord. Ensuite, une décision est attendue sur une feuille de route claire de mise en place de cet accord qui devrait prévoir le démantèlement des colonies sauvages, l'arrêt des constructions dans les colonies, le retour de 92 à 97% des territoires conquis par Israël en 1967 et la question de Jérusalem. L'Est de la ville devrait passer sous contrôle palestinien tandis que l'Ouest resterait sous contrôle israélien. Quant aux lieux saints, ceux relevant de l'islam pourraient passer sous souveraineté jordanienne, ceux relevant de la chrétienté pourraient passer sous mandat de l'Onu ou de la communauté internationale.

Mais est-ce la position de Haïm Ramon ou celle de son gouvernement ? L'entourage du Premier ministre Ehoud Olmert a, par exemple, démenti ce matin la possibilité d'une souveraineté jordanienne sur une partie de la vieille ville.

Les accords doivent être négociés. Tout cela est politique, et ce n'est pas par le biais des médias que les choses doivent filtrer. Il y a les positions publiques et les négociations. Mais rappelons que Haïm Ramon est l'un des plus proches collaborateurs du Premier ministre Ehoud Olmert et s'occupe au sein du gouvernement de la question du processus de paix. Je suis confiant.

Que pense la population israélienne d'une partition de Jérusalem ?


Je ne pense pas qu'il y ait des mouvements populaires contre la partition de Jérusalem. Aujourd'hui, une majorité d'Israéliens est prête à la création d'un Etat palestinien sur des frontières assez proches de celles de 1967. C'est ce que proposait déjà Clinton en 2000 à Camp David, ce qui était en négociation à Taba en 2001 et ce qui est encore préconisé par ce gouvernement-là. La coalition gouvernementale est quand même solide et même Avigdor Lieberman, du parti d'extrême droite Israel Beitenou, a affirmé qu'il ne s'opposerait pas à la partition de Jérusalem sous certaines conditions. Certes, le Likoud jouera son rôle d'opposition en s'élevant contre. Mais il ne devrait pas y avoir de mouvement populaire.
Il faut remettre les pendules à l'heure. Jérusalem est indivisible physiquement et les municipalités devront partager beaucoup de services en commun. Par ailleurs, la division existe déjà dans les faits : Jérusalem-Est abrite une population palestinienne, Jérusalem-Ouest, une population israélienne. Donner aux Palestiniens la légitimité sur le lieu où ils habitent n'est que légitime et logique. Certes, c'est sans compter la vieille ville. Mais quand on parle de Jérusalem on fait souvent un amalgame. C'est une grande ville. La vieille ville, qui, il est vrai, concentre tout le symbole, la charge émotionnelle, ne constitue que 4 ou 5km². Et Ramon propose aussi des solutions pour les lieux saints.

Propos recueillis par Céline Lussato pour le Nouvel Observateur, lundi 8 octobre 2007

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