C'est son fils Jean-Xavier (que beaucoup connaissent car il a été de longues années l'un des piliers essentiels de la librairie Detrad de la rue Cadet) qui nous l'a appris sur sa page Facebook.
Sa maman, Gilberte COLANERI a rejoint l’Éternel Orient le mardi 19 mai dernier à 22 heures 30 emportée par le cancer et le Covid19.
Gilberte Colaneri était une soeur tout à fait exceptionnelle qui déployait une énergie considérable pour le développement de la Grande Loge Féminine de France et du Rite Écossais Ancien et Accepté.
Membre (notamment) de la loge "La Rose des Vents" (qui a également pour mission de développer des loges féminines hors territoire métropolitain) elle a été à l'origine de la création de nombreuses loges tant dans les DOM-TOM qu'à l'étranger et notamment en Afrique. Elle a été aussi fondatrice de "Philosopharium".
Gilberte Colaneri a succède à Edwige Prud'homme comme Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France pour une année (1975-1976) puis à Yvonne Dornès pour deux années, de 1980 à 1982.
Gilberte Colaneri a été Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil Féminin de France du Rite Écossais Ancien et Accepté.
Elle a marqué de son empreinte indélébile la maçonnerie féminine et le REAA.
Je partage évidemment la peine de nos soeurs de la Grande Loge Féminine de France.
Je pense également à son fils Jean-Xavier Colaneri.
Jean-Laurent Turbet
Vu dans "Le Monde" :
- Mme COLANÉRI SUCCÈDE A Mme DORNÈS A LA TÊTE DE LA GRANDE LOGE FÉMININE DE FRANCE
Publié le 01 octobre 1980
La Grande Loge féminine de France (G.L.F.F.), qui a tenu son convent à Paris les 27 et 28 septembre, a élu comme grand maître Mme Gilberte Colanéri, qui succède à Mme Yvonne Dornès à la tête de cette obédience maçonnique. Mme Dornès, qui occupait cette fonction depuis septembre 1977, n'était pas rééligible. Elle avait elle-même succédé à Mme Colanéri en 1977.
La G.L.F.F., seule obédience féminine en France, comprend environ cinq mille membres. Ses effectifs ont connu un grand essor en 1979-1980. Ils se sont accrus, estime-t-elle, de 12 % en un an.
[Mme Gilberte Colanéri est née en 1927, à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Profession : copiste. Elle a présidé le G.L.F.F., du 1er septembre 1975 au 1er septembre 1977.]
Le Monde
- Mme COLANERI RÉÉLUE GRAND MAITRE DE LA GRANDE LOGE FÉMININE
Publié le 25 septembre 1981
La Grande Loge féminine de France a réélu Mme Gilberte Colaneri grand maître, au cours de son convent des 19 et 20 septembre. Mme Colaneri avait déjà été grand maître en 1975/1976 et 1976/1977. En 1980, elle avait succédé à Mme Yvonne Dornès, vice-présidente de la cinémathèque, qui n'était pas rééligible.
Parmi les questions mises à l'étude cette année : " Le matraquage des esprits, la liberté de pensée, les rouages de l'action psychologique ", et " La sécurité vaut-elle la soumission ? "
Les membres de la Grande Loge féminine de France ont été particulièrement soucieux, au cours de ce convent, " de défendre dans la cité les droits de l'homme et les droits de la femme, souvent première victime de la crise économique et du chômage ".
La Grande Loge féminine de France compte environ cinq mille membres et environ cent vingt loges réparties pour moitié à Paris et en région parisienne, et l'autre moitié en province. Leur ventilation socioprofessionnelle est extrêmement variée, la profession la plus représentée étant l'enseignement. Elles utilisent le " rite écossais ancien et accepté " et ont pris une part active dans la réflexion, puis dans l'action de sensibilisation qui devait aboutir aux lois sur " l'émancipation " de la femme (contraception, avortement). Politiquement non engagée, la Grande Loge féminine est indépendante du Grand-Orient et de la Grande Loge, mais entretient des rapports de travail avec ces deux obédiences.
Le Monde
Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.
Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.
Mes propos n'engagent que moi et non pas
l'une ou l'autre de ces associations.
Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonnique. Tout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.
Quelles que soient mes responsabilités - ou non - présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.
Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.
Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen pose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »
Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen pose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.
La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.
Jean-Laurent Turbet
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