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Le Blog des Spiritualités

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Assemblée et Culte du Désert pour célébrer les 500 ans de la Réforme, le 3 septembre 2017.

Publié par Jean-Laurent Turbet sur 28 Août 2017, 10:33am

Catégories : #Protestantisme, #Luther, #Calvin, #Culte, #Désert

Assemblée et Culte du Désert pour célébrer les 500 ans de la Réforme, le 3 septembre 2017.

Nous célébrons en cette année 2017 les 500 ans de la Réforme.

En effet le coup d’envoi de ce formidable mouvement de renouveau du christianisme est donné lorsque - comme l'affirme son contemporain Philippe Mélanchthon -  le 31 octobre 1517 Martin Luther aurait placardé sur les portes de l'église de la Toussaint de Wittemberg ses 95 thèses condamnant violemment le commerce des indulgences pratiqué par l’Église catholique, et plus durement encore les pratiques du haut clergé — principalement de la papauté.

Ces 95 Thèses, également appelées Thèses de Wittemberg, sont imprimées à la fin de l'année. Il s'insurge contre l'instauration de dogmes tels que celui du Purgatoire. Dès lors, cette controverse entre théologiens (donc universitaires) devient une affaire publique et politique. Luther est dénoncé à Rome par l'archevêque Albrecht. Le pape Léon X lui ordonne de se rétracter par la bulle pontificale Exsurge Domine, mais Luther la brûle en public et rompt avec l'Église catholique, en 1521. Un an plus tard commence contre lui un long procès qui aboutira à son excommunication.

Dès lors le mouvement est lancé et se poursuivra avec d’autres grands réformateurs qui suivront et qui interpréteront eux aussi les Ecritures avec leur propre sensibilité.

A partir des intuitions des grands pré-réformateurs (Pierre Valdo au XIIème  siècle en France, John Wyclif au XIVème siècle en Angleterre, Jan Hus entre le XIVème  et le XVème siècle en Bohême) ce sont Martin Luther mais aussi Jean Calvin, Martin Bucer, Ulrich Zwingli, Heinrich Bullinger, Guillaume Farel, John Knox, Philippe Melanchthon, Théodore de Bèze, Œcolampade, John Wyclif, Thomas Cranmer, Sébastien Castellion, Michel Servet et bien d’autres – même s’ils ne sont pas d’accord entre eux – qui vont animer ce grand élan réformateur.

 

Pour en finir avec les indulgences, le culte des saints et de Marie, le culte des reliques, les représentations de Dieu et du fils de l’Homme, Jésus de Nazareth. Bref pour enlever tout ce qui interfère en l’homme, le croyant, et Dieu : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ».

 

Toutes sensibilités confondues, les protestants partagent ces points fondamentaux :

 

 

* Sola scriptura (« par l'Écriture seule »)

Considérée comme porteuse de la parole de Dieu, la Bible est à la fois la seule autorité théologique et le seul guide, en dernière instance, pour la foi et la vie. Elle est éclairée entre autres par la prédication de ministres appelés par l'Église et formés par elle (mais essentiellement par le Saint-Esprit). À travers les témoignages humains qu'elle transmet, elle dessine des principes de vie à partir desquels s'exerce la responsabilité personnelle de chacun.

 

* Sola gratia (« par la grâce seule »)

L'homme ne peut pas mériter son salut auprès de Dieu, mais Dieu le lui offre gratuitement par amour. Ce qui rend l'homme capable d'aimer lui aussi. Ainsi, la valeur d'une personne ne dépend que de l'amour de Dieu, et non de ses qualités, ni de son mérite, ni de son statut social.

 

* Sola fide (« Seule la foi compte »)

Ce don se fait à l'occasion d'une rencontre personnelle avec Dieu, par Jésus-Christ (solo Christo, par Christ seul). C'est cela la foi, non une doctrine ou une œuvre humaine. D'une personne à l'autre, elle peut surgir ou être le fruit d'un cheminement. Chacun la vit de manière particulière, comme sa réponse à la déclaration d'amour de Dieu.

 

* Solus Christus (« Jésus Christ seul »)

Jésus Christ est le seul intermédiaire entre Dieu et l'humanité.

 

* Soli Deo gloria (« à Dieu seul la gloire »)

Il n'y a que Dieu qui soit sacré, divin ou absolu. Ainsi, aucune entreprise humaine ne peut prétendre avoir un caractère absolu, intangible ou universel, y compris la théologie. De plus, partant du principe que Dieu a donné la liberté aux hommes, les protestants sont généralement favorables à un système social qui respecte la pluralité et les libertés.

 

Principes auxquels ont peut ajouter : 

 

* Ecclesia semper reformanda (« l'Église doit se réformer sans cesse »)

Les institutions ecclésiastiques sont des réalités humaines. Elles sont secondes. Elles peuvent se tromper, disait Luther. Ainsi, les Églises doivent sans cesse porter un regard critique sur leur propre fonctionnement et leur propre doctrine, à partir de la lecture de la Bible, lecture éclairée par l'Esprit. En revanche, les chrétiens catholiques pensent qu'il faut être guidé par l'Église de façon claire. La certitude peut aller dans certains cas jusqu'au dogme (vérité qui ne peut être reniée), prononcée par un concile, ou par le Pape en vertu de l'« infaillibilité pontificale ».

 

* Sacerdoce universel

Principe de la Réforme protestante, que Luther considère comme central, selon lequel chaque baptisé est « prophète, prêtre et roi » sous la seule seigneurie du Christ. Ce concept anéantit les principes de hiérarchie au sein de l'Église. Chaque baptisé a une place de valeur identique, y compris les ministres (dont les pasteurs font partie). Issus d'études de théologie et reconnus par l'Église, ils sont au service de la communauté pour l'annonce de la Parole de Dieu (prédication et sacrements) et les missions particulières qui en découlent. Les femmes ont accès aux ministères de certaines Églises protestantes, cela a évolué en fonction des pays et des époques.

 

Alors profitons tous d’être tous des lévites, des prêtres égaux, pour célébrer comme il se doit ce culte du Désert qui célébrera les 500 du début de la Réforme.

Un grand moment en perspective ! 

 

Jean-Laurent Turbet

Le texte de présentation de l’Assemblée du Désert 2017 sur le site du Musée du Désert (http://www.museedudesert.com/article7.html)

 

Pour les protestants français, depuis la fin du XVIe siècle, Martin Luther est resté une figure ambiguë, tout à la fois étrangère à leur histoire et tutélaire. N’est-il pas d’abord le réformateur allemand, fondateur des Églises « luthériennes », alors que les Églises réformées sont héritières du français Jean Calvin ?

Cependant, quand la Réforme était attaquée par les controversistes, les huguenots ont pris la défense de Luther. Après la Révocation, Claude Brousson et d’autres ont appelé au secours les « frères » luthériens. Si la scène peinte par Puvis de Chavannes en 1851 - « Jean Cavalier jouant le choral de Luther devant sa mère mourante » - relève de la légende romantique des camisards, elle reflète la construction au XIXe siècle d’une histoire des protestants français au sein de la grande histoire de la Réforme née de Luther. Le cantique de Luther - « C’est un rempart que notre Dieu » - introduit à cette époque en France dans le répertoire des cantiques des Églises protestantes, a d’ailleurs contribué à fabriquer une mémoire protestante commune.

Cette année 2017 marque le 500ème anniversaire de la Réforme de Luther, lancée en 1517 depuis Wittemberg en Saxe. C’est l’occasion pour l’assemblée du Désert de faire retour sur ce bouleversement majeur dans l’histoire du christianisme qu’a provoqué le mouvement de Luther en quelques années : de lui sont issues des confessions chrétiennes plurielles, des guerres de religion, mais aussi la possibilité du choix religieux, de la dissidence. L’occasion d’entendre et de comprendre les mots nouveaux, ou les sens nouveaux, de Luther devenus les marqueurs de la Réforme protestante : l’Évangile ou la parole de Dieu dans l’Écriture, la foi comme confiance dans la promesse du salut gratuit, l’Église comme l’assemblée des croyants, la conscience face aux autorités traditionnelles, la liberté aux multiples résonances.

Le culte à 10 h 30 sera présidé par Jean-François BREYNE, pasteur de l’Eglise protestante unie de France, paroisse luthérienne Saint-Jean à Paris.

L’après-midi, on entendra les allocutions historiques des professeurs Marc LIENHARD, de l’Université de Strasbourg, et Thomas MAISSEN, directeur de l’Institut historique allemand (Paris).

 

Le message final sera donné par le pasteur François CLAVAIROLY, président de la Fédération protestante de France.

 

Renseignements pratiques 

 

- Date : Dimanche 3 septembre 2017

- Lieu : Musée du Désert. Le Mas Soubeyran, 30140 MIALET

- Un programme précisant le déroulement de la journée, l’ordre du culte, les cantiques, les intervenants, etc. , est disponible sur place le jour de l’Assemblée.

 

Horaire de l’Assemblée

- Culte à 10 h 30. Il est conseillé d’arriver avant 10 h.

- Fête commémorative à 14 h 30. Dispersion vers 16 h 30.

- Animation pour les enfants (matin et après-midi) organisée par la Ligue pour la Lecture de la Bible.

- Les enregistrements du culte et des allocutions de l’après-midi sont réalisés par Radio-Evangile. Vous pouvez commander les CD au stand situé sous la chaire.

- Les textes de la prédication et des allocutions sont disponibles au Musée une quinzaine de jours après l’Assemblée. On peut aussi les consulter dans la rubrique Assemblée de ce site web.

 

Visite du Musée

Ce jour là : visite non commentée (mais mise à disposition de notices explicatives) de 8h à 10h et de 12h30 à 18h00. Prix d’entrée : 6,00 €. Tarif réduit (enfants 10-18 ans) : 4,50 €

 

Accès

- Accès : Mialet 3 km, Saint-Jean-du-Gard 11 km, Anduze 7 km, Alès 15 km (SNCF), Nîmes 51 km (SNCF-TGV, aéroport, autoroute), Montpellier 73 km (SNCF, aéroport, autoroute ). De Nîmes : L’Eglise réformée de Nîmes, 3 rue Claude Brousson, 30000 Nîmes (tél 04 66 67 37 14) organise des cars pour cette journée au Musée. S’inscrire au plus tôt directement aux références ci dessus.

- Parcs à voitures : Bien indiqués et fléchés, nombreux, non surveillés, libres. Pour les autocars, grand parking près du Gardon.

- Handicapés : un parking réservé aux handicapés est prévu, permettant d’accéder facilement au lieu de l’Assemblée. Demander un Laissez-passer au Musée (au moins une dizaine de jours à l’avance, par courrier en joignant une enveloppe timbrée à votre adresse) . Attention toutefois : L’Assemblée se déroule à l’extérieur. La configuration des terrains et les infrastructures utilisées ne sont pas particulièrement adaptées aux handicapés moteurs et aux fauteuils roulants.

Restauration et Hébergement

- Restauration : On peut trouver, au Musée, le jour de l’Assemblée, des boissons, des sandwiches et de la pâtisserie au profit de paroisses locales.

- Hébergement : Se renseigner auprès des hôtels, gîtes et chambres d’hôtes proches (Mialet, Générargues, Anduze, St Jean du Gard). Adresses sur simple demande auprès des Offices de tourisme d’Anduze (tél 04 66 61 98 17, fax 04 66 61 79 77) et de Saint-Jean-du-Gard (tél 04 66 85 32 11, fax 04 66 85 16 28).

Chorale

Constituée par des volontaires occasionnels, elle entraîne les chants de l’Assemblée sous la direction de Denise Weber-Gascuel, lors du culte et de la fête commémorative

Si vous êtes un bon choriste et faites partie d’une chorale, demandez à vous joindre au groupe existant en téléphonant à Denise Weber au 04 66 61 97 86. Une répétition a lieu sur les terrains de l’Assemblée la veille, samedi 3 septembre, à 16h30 (avec la fanfare). Dernière répétition le dimanche de l’Assemblée à 9h30. Apportez votre recueil "Arc en ciel". Pour connaître à l’avance la liste des psaumes et cantiques chantés au   au cours de la journée, s’adresser à Denise Weber ou directement au Musée du Désert.

 

 

 

Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.

Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.

Mes propos n'engagent que moi et non pas
l'une ou l'autre de ces associations.

Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonniqueTout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.

Quelles que soient mes responsabilités - ou non -  présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.

Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.

Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen pose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »

Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen pose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.

La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.

Jean-Laurent Turbet

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