Tous les 1er mai à Paris, à l'invitation du Grand Orient de France, les franc-maçonnes et les francs-maçons se réunissent pour célébrer "les martyrs de la Commune de Paris".
L'Université Maçonnique propose donc comme à son habitude deux conférences pour mieux comprendre cette période et tenter de démêler le vrai du faux ou en tout cas de séparer l'Histoire de la mythologie ultérieure.
Un exemple (parmi beaucoup d'autres qui vous serons proposés). Si aujourd'hui c'est le Grand Orient de France qui a été à l'initiative de la commémoration du 1er mai, voici ce que pensait de la Commune ... le Grand Orient de France de 1871...
La Semaine Sanglante ( 21-28 mai 1871) se termine par le passage par les armes de 30 000 communards, sans compter les 3000 morts au combat, et la victoire de Versailles.
Le 29 mai 1871, alors que le sang des Communards n'est pas encore sec au Mur des Fédérés, une circulaire du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France condamnait « absolument les manifestations auxquelles s'est livré ce groupe de Francs-Maçons, ou soi-disant tels, recrutés pour la plupart on ne sait où, et dont la majeure partie, nous sommes heureux de le constater, n'appartenaient pas à l'obédience du Grand-Orient ».
Et comme si cela n'avait pas été assez explicite en mai, le Grand-Maître du Grand Orient de France en 1871, Léonide Babaud-Laribière - soutien indéfectible de Thiers, élu la même année Maire d'Angoulême et Préfet - dans une circulaire aux loges du Grand Orient de France, publiée le 1er août 1871 dans le Bulletin Officiel du GODF, enfonce le clou.
Il qualifie la Commune de Paris de « criminelle sédition qui a épouvanté l'univers, en couvrant Paris de sang et de ruines », et précise « qu'il n'y a aucune solidarité possible entre ses doctrines [du Grand Orient] et celles de la Commune, et que si quelques hommes indignes du nom de Maçons ont pu tenter de transformer notre bannière pacifique en drapeau de guerre civile, le Grand Orient les répudie comme ayant manqué à leurs devoirs les plus sacrés ».
Le Suprême Conseil de France du Rite Ecossais Ancien et Accepté n'aura pas la dureté des mots du Grand Maître du GODF.
Le 1er mai 1871, le Grand Orateur du Suprême Conseil, Malapert protestait simplement — avec modération et à bon droit — dans une lettre adressées aux journaux parisiens, que le Rite écossais ne pouvait être engagé par « Toutes résolutions arrêtées en dehors de la Grande Loge Centrale » (La Grande Loge Centrale de France deviendra la Grande Loge de France en 1894. Il s'agit bien de la même organisation).
Le Rite Ecossais, fidèle à sa tradition, laissait chacun libre de choisir selon ses opinions et ne prenait pas partie institutionnellement. Ce sont les seuls mots concernant la Commune qui émaneront du Rite Ecossais.
C'est pour parler de tout cela et de bien d'autres choses encore que deux exposés sont proposés lors de cette conférence :
André COMBES
historien, sur:
« La Commune de Paris 1871,
la franc-maçonnerie déchirée »
suivi par
Jean-Laurent TURBET
bloggeur, spécialiste de l’histoire de la franc-maçonnerie, sur :
« Les francs-maçons écossais
et la Commune »
La Conférence :
Date : Samedi 23 septembre 2017 à 10 heures précises.
Nous vous recommandons d’arriver vers 9 heures 45.
Lieu : Grand Temple du Suprême Conseil pour la France, 65, boulevard Bineau, 92200 NEUILLY-sur-SEINE.
Une inscription préalable est souhaitable.
Vous pouvez vous inscrire dès maintenant, en indiquant votre nom et prénom, auprès de Jean-Robert Daumas à l'adresse suivante jrdaumasfm@gmail.com (inscription prioritaire à partir de ce bloc-notes pour cette conférence afin de récompenser nos fidèles lectrices et lecteurs pour leur confiance).
Attention : Entrée réservée aux Sœurs et Frères de toutes obédiences et de tous grades.
Je vous recommande vivement la lecture de l'excellent livre d'André Combes sur la Commune de Paris dont j'avais rendu-compte sur ce bloc-notes et dont vous trouverez ci-dessous le lien pour le commander.
Je me permets de vous recommander de vous inscrire rapidement car le nombre de places est limité.
Je vous attends avec grand plaisir le 23 septembre.
Je me permets de vous recommander de vous inscrire rapidement car le nombre de places est limité.
Jean-Laurent Turbet
Il fallait un livre de référence sur la Franc-Maçonnerie et la Commune. Le voici ! André Combes , l'un des tous meilleurs spécialistes de l'histoire de la Franc-Maçonnerie, vient de publier u...
L'excellent livre d'André Combes
La Commune de Paris, 1871 by RaspouTeam
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Les francs-maçons et la Commune de Paris : du rôle qu'a joué la franc-maçonnerie pendant la guerre civile... / par un franc-maçon, M. -- 1871 -- livre
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Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.
Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.
Mes propos n'engagent que moi et non pas
l'une ou l'autre de ces associations.
Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonnique. Tout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.
Quelles que soient mes responsabilités - ou non - présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.
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Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen pose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »
Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen pose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.
La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.
Jean-Laurent Turbet
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