Les choses pourraient bien aller de mal en pis pour la Grande Loge Nationale Française.
Je ne relate même plus par le menu les aventures de cette obédience et de son Grand-Maître, François Stifani, depuis la nomination d'une administratrice judiciaire, tant cela prendrait de place sur mon bloc-notes.
Selon le site Le Myosotis Ligérien (LML) in english - les opposants de François Stiphani au sein de la GLNF - un pas nouveau et important vient d'être franchi par les Grandes Loges Régulières d'Europe.
Les Grandes Loges Régulières d'Europe, c'est à dire celles reconnues par la Grande Loge Unie d'Angleterre (United Grand Lodge of England - UGLE), en France la seule Grande Loge Nationale Française, se réunissent périodiquement pour faire le point un certain nombre de dossiers qui les concernent.
Cette année, la situation catastrophique de la GLNF était à l'ordre du jour et les représentants de cette obédience n'avaient pas été conviés à leur week-end de travail qui s'est déroulé cette année à Kiev en Ukraine, le 7 et 8 mai derniers.
Il est sorti de ces discussions, lors de la réunion de Kiev, que toutes les Grandes Loges Régulières d'Europe, a l'exception de la Grande Loge Unie d'Angleterre, viennent de retirer leur reconnaissance à la Grande Loge Nationale Française.
En clair, un frère français de la GLNF se verra refuser l'entrée du Temple dans une loge régulière européenne excepté au Royaume-Uni.
La Grande Loge Unie d'Angleterre, mère de la reconnaissance maçonnique "régulière", s'est laissé quelques jours de réflexion supplémentaire.
Néanmoins, la Grande Loge Unie d'Angleterre s'est dite «préoccupée par la situation en France» et prendra position dans les jours qui suivent.
Si la Grande Loge Nationale Française perdait la "Régularité" de la part de la Franc-Maçonnerie anglo-saxonne cela ferait l'effet d'une bombe dans le landernau maçonnique français.
La position de la Grande Loge Unie d'Angleterre, qui devrait enfin prendre en compte la situation particulièrement dégradée de la GLNF, sera connue dans les prochains jours. Les jours de la "régularité" de la GLNF semblent comptés. Stiphani & consorts n'y survivraient pas...
Jean-Laurent Turbet
° Pour aller plus loin :
° Crise sans précédent à la Grande Loge Nationale Française., sur ce site.
° "Francs-Maçons le grand déballage", dans le Nouvel Observateur, janvier 2011. , sur ce site.
° SCOOP!! sur LML in english.
Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.
Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.
Mes propos n'engagent que moi et non pas l'une ou l'autre de ces associations.
Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonnique. Tout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.
Quelles que soient mes responsabilités - ou non - présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.
Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.
Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »
Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.
La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.
Jean-Laurent Turbet
Commenter cet article