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La franc-maçonnerie... La seule évocation du nom cristallise la curiosité. Normal, les membres de cette société très fermée ont su préserver et ce malgré les siècles un certain mystère. «Non pas mystère, mais discrétion» corrige l'un d'eux. Une nuance absconse, il suffit de vouloir s'approcher d'une loge pour le vérifier.
Quant à s'y faire élire membre, il faut une détermination coulée dans le bronze tant l'approche est singulière!
Première difficulté: nouer un contact. Les francs-maçons ne se vantent pas de leur qualité. Il est donc conseillé de s'adresser aux obédiences qui ont siège dans la capitale. Xavier, membre de cette grande famille qui a accepté de lever un peu le voile, se veut rassurant. « Un simple coup de fil suffit. L'interlocuteur prendra les coordonnées du candidat et les adressera aux "frangins" de la ou des loges de sa région. »
Dès lors, l'affaire est lancée! Dans un laps de temps qui n'est pas défini, le contact est établi. Une rencontre est organisée. Le candidat est mis une première fois sur le gril pour évaluer ses motivations, des conseils de lecture lui sont prodigués. « On lui demande aussi d'exposer par écrit ses motivations, une lettre à l'attention du Vénérable de la Loge. »
« Qu'il soit un homme libre et de bonnes moeurs »
« Ensuite, les choses s'enchaînent. La préoccupation des francs-maçons est de connaître le prétendant. Le critère le plus important défini par les constitutions est "qu'il soit un homme libre et de bonnes moeurs". » Trois frères maîtres sont désignés pour le rencontrer séparément. Les entretiens sont précis, ils font l'objet de comptes-rendus, lus lors d'une tenue (réunion de la Loge). « La candidature fait débat, cela peut être long, explique Xavier. À l'issue, il y a un vote toujours à mains levées. La Loge décide à la majorité simple de l'admettre à comparaître lors du "passage sous bandeau" » (lire ci-dessous).
Un parrain lui est alors attribué en fonction d'affinités potentielles (profession, passions, origine, etc.). « Il va l'accompagner toute sa vie maçonnique, le préparant aux "cérémonies", lui donnant toutes les explications nécessaires pour comprendre les buts et les raisons du rituel. »
La porte du temple s'entrouvre, mais rien n'est encore acquis. Convoqué, il va se présenter à la Loge physiquement.
Admis pour la première fois dans le "temple maçonnique", il a les yeux bandés. « Cet exercice, au demeurant pénible, est motivé par le fait que si pour différentes raisons, le profane n'est pas admis, il sera renvoyé dans ses pénates et ne connaîtra personne hormis les trois commissaires et son parrain. » Discrétion oblige !
Source : http://ledauphine.com/franc-maconnerie-@/index.jspz?photo=31032
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