Jusqu'où laissera t'on aller l'Iran dans la maîtrise de son armement nucléaire ? C'est la question que chacun se pose avec , il faut bien le dire, une certaine angoisse.
La Russie, soutenue par l'Union Européenne et les Etats-Unis avait fait une proposition à l'Iran visant à enrichir son uranium sur le territoire russe. Proposition immédiatement rejetée par Téhéran.
Comme le note Le Monde : " L'enjeu est de taille : le plan élaboré par Moscou, soutenu par les Européens et les Etats-Unis, vise en effet à éviter que l'Iran mène sur son territoire l'enrichissement d'uranium, un procédé qui permet d'obtenir aussi bien du combustible nucléaire que la charge d'une bombe atomique. Les Occidentaux craignent que le programme nucléaire civil iranien dissimule un volet militaire, ce que Téhéran a toujours démenti. (...) "Ce plan pourrait être complémentaire et apporter un soutien" à l'industrie nucléaire iranienne, a ajouté M. Larijani dimanche. "Il y a des avantages technologiques, nous devons les étudier", a-t-il précisé. Ce plan constitue donc au yeux des Iraniens un simple complément à leur programme et non une alternative. M. Elham a suivi la même ligne lundi en rappelant que son pays tenait absolument à maîtriser l'ensemble du cycle de production du combustible nucléaire. (...) Les déclarations des responsables iraniens augurent mal des discussions à venir entre l'Iran et les Européens – Allemagne, France, Grande-Bretagne –, qui ont repris le 21 décembre à Vienne et qui doivent s'y poursuivre le 18 janvier. M. Larijani a ainsi mis en garde contre un durcissement de la position des interlocuteurs de l'Iran : "S'ils agissent durement, notre comportement changera, nous avons des scénarios prêts à l'emploi et ils ne peuvent pas nous mettre facilement échec et mat".
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