La vague bleue annoncée a été stoppée.
On nous promettait de 400 à 500 députés de droite et de 60 à 100 députés socialistes.
C'est 207 députés socialistes qui siégeront à l'Assemblée Nationale. Et 15 députés communistes.
Beaucoup de ces députés peuvent remercier Laurent Fabius et sa vista au soir du premier tour.
Le Parisen de ce matin relate en s'en amusant la réunion d'hier soir au
siège du PS : "Hollande rend un hommage inattendu à Laurent Fabius, en faisant mine de le supplier : «Laurent, tu pourras reposer la
question de la TVA sur TF 1 ?».
Beaucoup sont persuadés en effet que le sujet de la TVA sociale, lancé dans le débat public au soir du premier tour par Fabius, a contribué à remobiliser l'électorat de gauche et à démobiliser
celui de la droite. «Heureusement que Laurent a extrait cette pépite au marteau-piqueur l'autre soir», se réjouit Henri Weber."
Nous pouvons d'ailleurs revoir ici le face à face Fabius Borloo sur TF1 : http://www.dailymotion.com/video/x2azqt_laurent-fabius-interroge-borloo
C'est clair qu'il fallait sortir vite de "l'ordre juste" du "gagnant,gagnant" et de la "démocratie participative", tous ces thèmes chers à Ségolène. Il fallait parler
clair aux français.
Certes les électeurs de droite se sont certainement démobilisés croyant à une victoire facile.
Mais beaucoup on aussi réalisé d'un seul coup la réalité des mesures que le gouvernement Sarkozy/Fillon va prendre.
La flèche empoisonnée lancée par Fabius a porté ses fruits et a sauvé la tête d'au moins 80 députés socialistes hier soir. L'UMP, elle, peut remercier Borloo. Sauf qu'en face de lui ce n'était
pas Ségolène mais Fabius. Comme quoi les éléphants sont bien meilleurs qu'on le croit.
Bien sûr en un billet d'humeur je ne prétend pas tirer toutes les leçons des scrutins présidentiels et législatifs. Il faudra une analyse fouillée et de longs débats au PS.
Mais la gauche est crédible et audible quand elle porte le débat sur son terrain et avec des propositions de gauche.
CQFD mais l'entre deux tour des législatives l'a bien montré.
Il faut saluer aussi la campagne d'entre deux tours du PS. C'est le parti qui a reprit la main avec à sa tête François Hollande. Lorsqu'on joue collectif, qu'on additionne tous les talents et
qu'on ne joue pas perso de façon incompréhensible comme le fait Ségolène Royal, ça passe.
Il faudra en tenir compte pour l'avenir.
En tout cas ... Merci Laurent !
Commenter cet article