En savoir plus sur le sujet L’Occident n’a jamais ignoré l’Orient et en a toujours parlé. Mais de quel Orient parle-t-on ? L’Orient est censé être le point du ciel où le soleil se lève tous les matins et l’Occident le lieu où il se couche. Mais géographiquement où se lieu se trouve-t-il exactement ? On sait qu’il y a eu des relations commerciales constantes entre les Romains et l’Inde ainsi qu’en témoigne la statue hindoue retrouvée à Pompeï et les centaines de monnaies romaines retrouvées près de Pondichéry. Des écrits confirment qu’un groupe de Bouddhistes a vécu à Alexandrie pendant plusieurs siècles. D’Alexandrie justement, d’où 120 bateaux par an allaient aux Indes, Clément et Origène parlent avec révérence de la philosophie des Brahmanes de l’Inde. Porphyre raconte le départ du philosophe Plotin pour les Indes. Lucien, Apulée, Tertulien, Jamblique et surtout le gnostique Bardesane parlent des Yogis. Al Birûni, mort en 1048, a traduit en arabe les Yoga-Sutra de Patanjali et écrit que Yoga et Soufisme sont la même chose. Au Xe siècle, Siméon le Métaphraste raconte la vie du Bouddha dans son livre sur Barlaam. Au XIe siècle, Galianos traduit en grec la Bhagavad-Gita. Comment l'Orient, au cours des âges, a-t-il pu envahir une partie de l'imaginaire occidental ? Comment se fait-il que, sans existence géographique certaine, il soit devenu un objet de rêverie et de désir ? Pourquoi cette fascination a-t-elle poussé des Occidentaux à abandonner leur monde originel pour aller se fondre dans cet espace étranger, voire y disparaître ? Dans ces domaines, plus encore, les apports des philosophies de l'Inde et de l’Orient peuvent nous aider à comprendre certaines choses. L'Occident a enfin compris que le cosmos interne est aussi complexe que l'autre, et peut être probablement plus. Mais cet Orient est-il une terre étrangère à la nôtre ? N’est-il pas plutôt cette part spirituelle enfoui au plus profond de notre être ?
A l’issue de la conférence Jean IOZIA dédicacera son dernier ouvrage : JINARAJADASA, Théosophe, Franc-Maçon et Bouddhiste Une Lumière venue d’Orient Jinarajadasa (1875-1953), quatrième président de la Société Théosophique, nait le 16 Décembre 1875 à Ceylan (Sri Lanka) de parents bouddhistes cinghalais. Son lien avec la Théosophie débute à l'âge de treize ans. Un an plus tard, il part pour l’Angleterre. Il entre au St John Collège à Cambridge en 1896, et quatre ans plus tard est diplômé en langues orientales, et en philologie. En 1902, il étudie la littérature et les sciences à l'Université de Pavie, en Italie. Sa maîtrise de l'espagnol et du portugais, a permis de développer sensiblement l’influence de la Théosophie en Amérique du Sud et en Amérique Centrale. Ses écrits traitent de philosophie, de littérature, d’art, des sciences et de chimie occulte. En 1916, il épouse Dorothy Graham, qui fondera l'Association des Femmes Indiennes. Il sera vice-président de la Société de 1921 à 1928, lorsqu’ Annie Besant en est la présidente puis président entre 1946 et 1953. Ses talents d’historien l’amène a être considéré comme le gardien des archives, possédant une connaissance intime de leur contenu. L’apport majeur de la pensée de Jinarajadasa réside sans nul doute dans son message personnel qui met l’accent sur la beauté de la Nature. Jinarajadasa a été membre de la Franc-Maçonnerie Mixte Internationale, 33 ° et dernier degré du Rite Écossais Ancien Accepté et 95° degré du Rite de Memphis. La dernière partie de cette étude est largement consacrée aux groupes ésotériques auxquels il a appartenu ainsi qu’à l’analyse de leurs rituels. Au-delà de la vie et l’œuvre de Jinarajadasa, cet ouvrage permet de mieux comprendre les relations entre le Mouvement Théosophique, les arts, les sciences et les philosophies dans un contexte marqué par l’évolution politique de l’Inde et les mouvements d’émancipation féministe. |
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