2 Colonnes à la 1 , votre émission de radio favorite consacrée à la Franc-Maçonnerie sur RadioDTC vous propose une émission exceptionnelle le vendredi 11 décembre 2015 à 20 heures précises.
Et ce sera, comme d'habitude, deux heures que nous espérons passionnantes avec des invités passionnés par leur sujet original et vos chroniqueurs et chroniqueuses favoris !
Nous espérons tous que l'émission que nous vous avons concoctée vous plaira une nouvelle fois !
C'est pourquoi le thème de ce vendredi sera :
"Les Francs-Maçons
sous l'Occupation"
Si il y a bien un sujet qui pose polémique, encore aujourd'hui, c'est bien celui-là.
L'Histoire n'est jamais telle que nous aimerions qu'elle soit.
Les allemands entrent dans Paris le 14 juin 1940. Dès le lendemain matin à la première heure, les soldats allemands prennent possession des locaux maçonnique, du Grand Orient comme de la Grande Loge de France. Comme si c'était des lieux stratégiques essentiels qu'il fallait investir sans attendre.
L'antimaçonnisme est une obscession des allemands mais aussi des collaborateurs du Régime de Vichy et plus particulièrement de Philippe Pétain lui-même, qui était un anti-maçon virulent.
Avant même le statut des juifs, le régime de Vichy prend - dès 13 août 1940 - la loi portant interdiction des "société secrêtes". Cette loi ne mentionne pourtant pas nommément les obédiences maçonniques (mais c'est une évidence pour tous et surtout pour les rédacteurs de la loi!). C’est le décret du 19 août 1940 qui met les choses au point en citant le Grand Orient de France et la Grande Loge de France, puis le décret du 27 février 1941 mentionne le Droit Humain et la Grande Loge Nationale Indépendante.
La loi du 13 août 1940 interdit les associations secrètes mais oblige surtout les fonctionnaires et agents de l’Etat à souscrire une déclaration.
La loi du 11 août 1941 décide de la publication dans le Journal officiel des noms des dignitaires francs-maçons.
La troisième phase débute avec le retour de Pierre Laval auprès de Pétain. La loi du 21 juin 1942, complétée de celle du 19 août 1942 légalise un transfert des pouvoirs : toutes les questions relatives aux sociétés secrètes sont désormais placées dans les attributions des chefs du gouvernement.
Une exposition (anti) maçonnique est organisée à Paris dès octobre 1940.
Cette exposition sur la franc-maçonnerie au Petit palais en octobre 1940 inaugure la première manifestation d’information d’envergure sur les sociétés secrètes.
La presse parisienne prépare l’événement.
L’Illustration du 12 octobre est presque exclusivement consacré à l’Exposition.
L’entrée est gratuite, un catalogue et un Petit Bottin des membres de la confrérie sont vendus. Jean Marquès-Rivière est l’auteur du catalogue. Il rédigera également le catalogue de l’exposition « Le Juif et la France » en 1941.
Le spectateur découvre au cours de sa visite l’ambiance des lieux où se réunissent les frères. Les objets et les meubles enlevés dans les différentes obédiences de France ont servi à la reconstitution des temples. Le cabinet de réflexion, par son aspect lugubre et la présence d’un squelette, impressionne le néophyte. C'est un succès considérable. Il y aura plus d’un million de visiteurs.
L'exposition circule à travers la France puis à Berlin en 1942. En 1943, une exposition de même caractère sera montrée au public japonais.
Bernard Faÿ s'occupe, depuis la BNF où il est nommé directeur, de l'action antimaçonnique. Ses services prennent leurs quartiers dans les locaux du Grand Orient de France.
Le Centre d’Action et de Documentation antimaçonnique est créé et édite également une revue. Elle est dirigée par Henry Coston. Fervent nationaliste et journaliste antisémite et antimaçon.
En 1930, il reprend la Libre Parole, le journal de Drumont. Le décret du franc-maçon Marchandeau interdit La Libre parole en 1939. Il créé, en 1941, le Centre d’Action et de Documentation antimaçonnique, installé dans l’ancien immeuble de la Grande Loge de France.
Sa revue s’appelle le Bulletin d’information antimaçonnique. Il était proche des nazis dès 1935.
Craignant que le Centre de Coston ne concurrence l’Institut pour l’étude de la question juive, le SD en ordonne la fermeture. Le CAD se transforme en officine de propagande.
Dès juillet 1941, Jacques de Boistel, de retour d’Allemagne, est chargé par B. Faÿ de réunir les éléments d’un film de propagande anti-maçonnique.
Ce sera le film "Forces Occultes" : Jean Marquès-Rivière (ancien franc-maçon de la GLDF dont il démissionne en 1931) rédigera le scénario.
Le 9 septembre 1942, le premier tour de manivelle est donné dans les studios de Nova-film. Des séquences seront tournées au Palais Bourbon et dans les temples du GODF.
Le film est présenté au public parisien le 9 mars 1943. Il dure 43 minutes. Marquès-Rivière présente le film. Il affirme que c’est un acte politique et révolutionnaire.
L’utilisation méthodique d’un éclairage expressionniste rend compte du sens dramatique des scènes et met en évidence « l’atmosphère lourde et trouble des loges et les éléments mystérieux et angoissants du décor ». Le personnage principal est le député Avenel. On assiste à son initiation. Suit une liste détaillée des scandales de la IIIè République et des francs-maçons compromis.
Quand Avenel se révolte contre la franc-maçonnerie, il est victime d’un attentat.
Le mécanisme de la propagande a été expliqué par F. Chevessu (Image et son, novembre 1965). Il observe cinq étapes : 1. réaction affective, la défaite, 2 : fait vrai en soi : la France n’était pas préparée pour la guerre, 3 projection du spectateur sur un personnage : Pierre Avenel, honnête, ardent patriote et qui refusait cette guerre honteuse, 4 le personnage, donc le spectateur, victime des boucs émissaires, 5 condamnation instinctives des boucs émissaires.
Pour parler de tout cela et debien d'autres choses encore nous recevrons :
- Emmanuel Pierrat, Avocat, Conservateur du Musée du Barreau de Paris, a écrit de nombreux ouvrages et notamment sur la Franc-Maçonnerie, avec Laurent Kupferman.
Il vient de publier "Les francs-Maçons sous l'Occupation" qui sera notre fil rouge de ce soir.
Il est membre du Grand Orient de France. Ancien président de la loge Montmorency-Luxembourg.
- André Combes, Historien. L'un des tous meilleurs spécialistes de l'Histoire de la Frannc-Maçonnerie. A écrit "La Franc-Maçonnerie sous l'Occupation", publié aux éditions du Rocher en 2001, qui fait référence.
Il a punlié de très nombreux ouvrages dont "Commune de Paris, la Franc-Maçonnerie déchirée" qu'il était venu présenter lors d'une précédente émission.
André Combes est membre du Grand Orient de France
Une émission passionnante en persmective !
Jean-Laurent Turbet
Et vous retrouverez bien évidemment vos chroniqueuses et choniqueurs favoris :
- « Femmes et Franc-Maçonnerie », « Femmes et Franc-Maçonnerie », par Marie Françoise-Blanchet, ancienne Grand-Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France.
- « La Franc-Maçonnerie expliquée aux profanes », par Philippe Benhamou, auteur notamment de « La Franc-Maçonnerie pour les Nuls ». Membre de la Grande Loge de France.
- « Histoire maçonnique », par Laurent Kupferman, (GODF), auteur notamment de « Les Grands Textes de la Franc-Maçonnerie décryptés ». Membre du Grand Orient de France.
-« La Minute du Docteur Symbolique », par Frédéric-Pierre Isoz, psychanalyste, spécialiste de la geste johanique, membre de la Grande Loge de France.
- « Les livres du mois », par Jean-Laurent Turbet, présentateur de l'émission, blogueur, créateur du Bloc-Notes de Jean-Laurent sur la Franc-Maçonnerie et les Spiritualités (www.jlturbet.net). Membre de la Grande Loge de France.
- « Les conclusions de l'Orateur » par le seul et unique BEPPE, le meilleur orateur que toutes les loges nous envient ! Beppe est par définition membre de toutes les obédiences maçonniques existantes et même de celles qui seront créées plus tard...
- « Actualité maçonnique du mois » par Hélène Cuny, directrice de la Rédaction de Franc-Maçonnerie Magazine.
Aux manettes et à la production the One & Only Rico from Paris.
Nous espérons tous vous retrouver nombreux le vendredi 12 février 2016 sur www.radiodtc.com pour ce nouveau numéro de 2 colonnes à la 1 qui s'annonce déjà passionnant !
N'oubliez pas que vous pouvez poser des questions à nos invités pendant l'émission en appelant au 09 53 08 00 99.
Vous pourrez retrouver rapidement le podcast de l'émission ici :www.radiodtc.com/2-colonnes-a-la-1/.
Gardez le contact en permanence avec l'émission en suivant notre Page Facebook "2 colonnes à la 1" : www.facebook.com/2colonnesala1.
A très bientôt à toutes et à toutes sur 2 colonnes à la 1 !
Bande annonce de l'Exposition (Anti) Maçonnique de Paris en 1940.
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Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.
Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.
Mes propos n'engagent que moi et non pas l'une ou l'autre de ces associations.
Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonnique. Tout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.
Quelles que soient mes responsabilités - ou non - présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.
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Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.
Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »
Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.
La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.
Jean-Laurent Turbet
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