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Le numéro très émouvant de Réforme, l'hebdomadaire protestant.
La guerre, par Antoine Nouis.
Ankara, le 10 octobre, 120 morts dans un attentat contre une manifestation pacifiste. Péninsule du Sinaï, le 31 octobre, 224 morts dans l’explosion d’un avion russe. Beyrouth, le 12 novembre, 44 morts dans un quartier chiite. Paris, le 13 novembre, 132 morts dans des quartiers cosmopolites de Paris.
À l’origine, le projet de l’État islamique était d’instituer un califat. Sa stratégie a évolué pour exporter ses attaques. Il a déclaré la guerre au monde. Une guerre à base d’attentats et de terreur. Ne doutons pas de la volonté de Daech de commettre de nouvelles attaques en France. Y parviendra-t-il ?
Le motif de cette guerre est religieux. La rhétorique de l’État islamique est un discours apocalyptique en vue de la grande bataille qui signera la fin des temps. Avec ses élucubrations millénaristes, il recrute et intoxique dans le monde entier des jeunes en déshérence, prêts à mourir pour donner un sens à leur vie.
Cette guerre d’un genre nouveau appelle plusieurs réponses.
Une réponse sécuritaire. Les services spéciaux déjouent plusieurs attentats par an. Ils gagnent en expérience et en efficacité, mais le moindre échec se solde par des dizaines de morts.
Une réponse militaire. L’État islamique est né de la guerre en Irak et de l’occupation américaine qui étaient elles-mêmes une réponse aux attentats du 11 septembre. Il faut entendre les leçons de l’histoire. Combattre Daech, mais savoir qu’il n’y aura pas de victoire sans une solution diplomatique respectueuse des populations locales.
Une réponse spirituelle. Les terroristes sont dans une dynamique de « guerre de civilisations ». Leur opposer la même logique ne fait que renforcer leur rhétorique. On ne chasse pas l’obscurité en frappant les ténèbres, mais en allumant une bougie. Le contraire de l’intégrisme islamique n’est pas l’intégrisme laïque, c’est une société qui fait le pari du dialogue et de la rencontre. Prier pour ses ennemis. Il n’est pas sûr que cette réponse soit la plus « efficace »… elle est juste la plus évangélique.
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Le site de Réforme
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Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.
Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.
Mes propos n'engagent que moi et non pas l'une ou l'autre de ces associations.
Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonnique. Tout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.
Quelles que soient mes responsabilités - ou non - présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.
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Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.
Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »
Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.
La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.
Jean-Laurent Turbet
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