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Le Blog des Spiritualités

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Colloque international sur la Laïcité à Paris les 11 et 12 avril 2013.

Publié par Jean-Laurent Turbet sur 3 Avril 2013, 10:47am

Catégories : #Laïcité

laiciteUn colloque de très haut niveau sur la Laïcité est organisé sur deux jours, les jeudi 11 et vendredi 12 avril 2013 à Paris.

Il est intitulé « Laïcité, Laïcités, reconfigurations et nouveaux défis » (Afrique, Amériques, Europe, Japon, Pays arabes).

Ce colloque est co-organisé par le Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (CNRS-EPHE), la Fondation Maison des Sciences de l’Homme et par le Centre d’Études Ethniques des Universités Montréalaises.

Il se déroulera au CNRS à Paris.

Le comité scientifique de ce colloque est constitué de personnalités reconnues : Jean Baubérot (GSRL), Sonia Dayan-Herzbrun (Paris VII), Jean-Pierre Dozon (FMSH), Micheline Milot (CEETUM), Philippe Portier (GSRL).

Je suis très étonné que, compte-tenu du sujet et de son actualité et de la qualité des intervenants, ce colloque n’ait pas eu une publicité plus grande.

En voici l’exposé des motifs :

Ces dernières années, des événements d’importance se sont produits qui confirment la place centrale de la laïcité dans le débat social et politique de nombreux pays relevant d’aires culturelles diverses.

 

- Au plan social, on a repris, à nouveaux frais, la réflexion autour de la place du religieux dans l’espace public. Le débat s’est développé en Europe sur l’assise, principalement, d’une interrogation portant sur la question de la « visibilité de l’islam », elle-même souvent liée à la question de « l’identité nationale ».

Au Canada, à la faveur du débat engagé lors de la réflexion de la commission Bouchard-Taylor, on a repris la question des « accommodements raisonnables ».

Ces problèmes touchent ailleurs, aux Etats-Unis mais aussi en Amérique latine, la question du rapport entre la loi positive et la norme morale que des groupes religieux entendent promouvoir. Les « printemps arabes » nous ont confrontés, de même, à l’affrontement de visions du monde très différentes sur la question du rapport de la foi musulmane et du droit de l’Etat.

 

- Au plan juridique, des événements nouveaux sont également intervenus.

Le droit, un peu partout, a établi de nouvelles dispositions. Certaines, en France notamment (avec le hijab ou le niqab) ou en Italie (affaire Lautsi), concernent les signes religieux. D’autres, en Amérique du Sud ou en Europe, le corps, le genre, la sexualité, la vie. Des pays arabes, soustraits aux dictatures néo-patrimoniales, sont engagés aujourd’hui dans une vaste ingénierie constitutionnelle, qui conduit certains constituants à poser la question du fondement islamique de la norme législative, et à tenter d’articuler le principe de la religion plus ou moins officielle ou dominante et celui de liberté de conscience, et d’ autres à rechercher des voies fort différentes.

 

Ce colloque vise, en s’appuyant sur une série de recherches nouvelles en la matière, à établir un bilan approfondi sur la situation récente. Il s’assigne, en s’arrêtant sur un corpus large de différentes situations nationales (pays européens, arabes, américains et Japon), trois objectifs principaux.

 

- D’abord, reprendre la question des cadres d’intelligence de la laïcité.

Comment se construisent les « imaginaires » de la laïcité ? Quels sont les facteurs qui pèsent sur leur définition ? On rappellera ici que l’articulation du pouvoir politique et de la liberté de conscience ne fait pas, aujourd’hui, l’ objet d’ un traitement identique de la part des différents pays, ni au sein même de chaque pays, de la part des différentes fractions de l’ opinion publique.

 

- Ensuite, reprendre la question des types de règlementation du religieux et, plus précisément, le problème de la laïcisation du droit. Comment s’opère, à présent, la réarticulation du rapport entre le droit positif et la norme religieuse ? Le mouvement n’est probablement pas univoque. Il articule, selon des configurations différentes en fonction des divers pays, à la fois des éléments de reconnaissance du religieux et de résistance à son caractère englobant.

 

- Enfin, reprendre la question des modes de gouvernance du religieux. Au cours de ces dernières années, on a assisté, dans de nombreux pays, à une évolution de la gestion du religieux. Il s’ agira ici de revenir sur les types nationaux d’ élaboration des politiques religieuses, en montrant comment ils sont retravaillés, actuellement, à la fois, par les dynamiques, sociales et culturelles, des sociétés internes et par les influences de la société internationale, du processus de globalisation.

 

Ces trois perspectives se retrouveront dans les cinq Panels de ce colloque international.

 

° Programme :

 

°  Jeudi 11 avril 2013.

 

* Matin :

 

- 8h45 : Accueil café

- 9h15-10h30 : Introduction :

- J. Baubérot (GSRL, EPHE) et M. Milot (CEETUM-UQAM) « Laïcité, laïcités : Pistes de réflexion et d’analyse ».

 

- 10h45-12h45 :

Panel I : Héritage et Actualité

Témoignages d’acteurs :

- P. Galand (Centre d’Action Laïque belge et Fédération Humaniste Européenne) : « Y a-t-il une place pour la laïcité dans l’espace européen ?».

- P. Tournemire (Ligue française de l’Enseignement) « La Ligue de l’enseignement et la laïcité, un même chemin ».

Discutant : J.-P. Martin (GSRL, Université de Lille III) « Laïcité française, laïcité belge : deux usages d’une même notion ».

 

 

* Après-midi

 

- 14h-16h30 :

Panel II : Processus de globalisation, religions, laïcité

- R. Liogier (CHERPA, Observatoire du religieux, Sciences-Po Aix-en-

Provence) « La globalisation des forces religieuses dans un monde formellement sécularisé »

- M. Wieviorka (FMSH, EHESS) « Pour en finir avec la confusion laïcité, multiculturalisme, religion et culture dans un monde globalisé et multipolaire »

- J.P. Willaime (GSRL, EPHE) « Les déterminations historiques, juridiques et sociologiques d’une laïcité de reconnaissance et de dialogue dans l’Europe contemporaine »

- V. Zuber (GSRL-EPHE) « Droits de l’homme et laïcité. Dogmes républicains ou libertés démocratiques ? »

 

17h-19h

Panel III : Liberté de conscience et non-discrimination

- L. Benhadjoudja (CEETUM, UQAM) « Le féminisme musulman au Québec, quel enjeu pour la laïcité ? »

- K. Daté (Université de Sophia, Tokyo) « De la laïcité de séparation à la laïcité de reconnaissance au Japon »

- S. Dayan-Herzbrun (Université de Paris VII) « Etat civil et libertés individuelles à la Lumière des printemps arabes ».

 

° Vendredi 12 avril 2013 :

 

* Matin :

 

- 9h : Accueil café.

 

- 9h-30-12h30 :

Panel IV : Stratégie des forces religieuses dans la sphère publique

- M. Chaoul (Institut de Sciences sociales, Université libanaise, Beyrouth) « La forclusion de l’Etat par les communautés religieuses au Liban. Les effets pervers du régime de la convivialité des communautés »

- J.-P. Dozon (FMSH, EHESS) « Les processus de prolifération religieuse dans les sphères publiques africaines »

- F. Mallimaci (Université de Buenos-Aires) « La laïcité de subsidiarité entre extension politique de droits et rejet du front religieux »

- P. Michel (Centre Maurice Halbwachs, CNRS) « Stratégies catholiques dans la sphère publique »

- A. Saris (CEETUM, UQAM) « La mobilisation du droit par les forces religieuses au Canada et leurs fondements »

 

* Après-midi :

 

- 14h-16h30 :

Panel V : Production de normes et nouvelles frontières

- R. Blancarte (Colegio de Mexico) « Le Mexique, une République laïque : fin du chemin ou début des débats ? »

- M. Delmas-Marty (Collège de France) « Internationalisation des normes et métamorphose de l’ordre juridique »

- J.-M. Ducomte (Institut d’études Politiques de Toulouse) « Entre respect des libertés publiques et garantie de l’ ordre public : les évolutions de la normativité en matière de laïcité »

- L. Labidi (Middle East Institute, Université de Singapour) « Le printemps arabe en Tunisie : Parité, élections et luttes pour le droit des femmes »

 

- 16h45-17h30 :

Conclusion

- Ph. Portier (GSRL, EPHE)

 

- 17h30 :

Verre de l’amitié.

 

 

Comme vous pouvez le constater un colloque de très haut niveau avec des invités prestigieux. A ne pas manquer donc !

 

Jean-Laurent Turbet

 

° Le Colloque :

« Laïcité, Laïcités, reconfigurations et nouveaux défis » (Afrique, Amériques, Europe, Japon, Pays arabes),

Vendredi 12 avril et Samedi 13 avril 2013.

Localisation du colloque :

Salle de conférence du site Pouchet du CNRS, rez-de-chaussée

59/61 rue Pouchet, 75849 Paris cedex 17

(Métro Brochant ou Guy Moquet. Bus 66, arrêt La Jonquière)

Téléphone : 01 40 25 10 94

Contact : gsrl@gsrl.cnrs.fr

Entrée libre et gratuite.

 

- Comité Scientifique :

Jean Baubérot (GSRL)

Sonia Dayan-Herzbrun (Paris VII)

Jean-Pierre Dozon (FMSH)

Micheline Milot (CEETUM)

Philippe Portier (GSRL)

 

- Colloque co-organisé par :

Le Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (CNRS-EPHE)

La Fondation Maison des Sciences de l’Homme

Le Centre d’Études Ethniques des Universités Montréalaises

 

- Avec le soutien de :

La Ligue de l’Enseignement.

La Commission Islam et Laïcité.

DébioPHARM Group (Lausanne).

 

° Pour aller plus loin :

° La laïcité en France aujourd’hui, sur ce site.

° Laïcité, signes religieux et obédiences maçonniques, sur ce site.

° Colloque : « La laïcité, entre universalité et lutte contre les discriminations ». Autour de Jean Baubérot, sur ce site.

 

Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.

Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.

Mes propos n'engagent que moi et non pas l'une ou l'autre de ces associations.

Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonniqueTout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.

Quelles que soient mes responsabilités - ou non -  présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.

Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.

Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »

Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.

La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.

Jean-Laurent Turbet

Commenter cet article

W
<br /> Nul doute que certains doctrinaires font la confusion entre laïcité et laïcisme, le laïcisme étant l'un des fondements du droit-de-l'hommisme, actuelle religion d'Etat en France. La laïcité<br /> imposée aux forceps durant la IIIè République n'ayant pas suffit, les droit-de-l'hommistes veulent imposer le laïcisme (laïcité intolérante et sectaire) et importent l'idéologie du genre pour<br /> conforter leur rejet obsessionnel de Dieu et des croyants. Tout cela participe d'un même enjeu pour ces hommes qui ne se remettent pas du fait que Dieu les aient précédé, éliminer la Nature au<br /> profit de la Culture. Ce mouvement destructeur et nihiliste plutôt récent dans l'Histoire parviendra-t-il à disqualifier les religions parfois vieilles de plusieurs millénaires ? Rien n'est moins<br /> sur. Les historiens du futur devraient finalement bien se marrer avec ces concepts de laïcisme et de genre, car ces idéologies niant la nature humaine avec pour objectif de détruire les<br /> civilisations finiront bien par disparaître...<br />
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