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Après 14 ans d'exil en terre allemande, à Francfort, Rabah Kebir est rentré dimanche en Algérie.
Ancien chef de la délégation exécutive du Front islamique du salut (FIS, dissous) à l'étranger, l'homme a profité de certaines dispositions de la Charte sur la réconciliation nationale.
C'est "tout sauf un non-événement, commente L'Expression d'Alger. Celui qui avait filé à l'anglaise en faussant compagnie à ses sbires en 1992, après l'interruption du processus électoral, nous revient après avoir reçu des garanties de la part des plus hautes instances du pays".
Considérera-t-il "l'amnistie dont il bénéficie comme une reconnaissance politique de la cause qu'il défendait" ?, s'interroge La Nouvelle République (proche de l'armée et des groupes antiterroristes).
"Kebir n'est pas rentré au pays pour uniquement couler des jours heureux auprès des siens", s'inquiète en écho Le Quotidien d'Oran.
Liberté s'interroge : doit-on s'attendre à la reconstitution d'un parti islamiste ? Sans doute pas dans l'immédiat, à voir les divisions entre les ex-membres du FIS. Reste que les "repentis" s'impliquent "dans les créneaux du commerce et du caritatif", et aident à "une islamisation sournoise" et préoccupante de la société, juge Liberté.
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