Le Figaro revient sur le détournement de 700 millions de dollars par des responsables de l’Autorité palestinienne.
Tout en interrogeant un industriel français, qui a travaillé dans la région, le quotidien décrit trois formes de corruptions.
La corruption directe. Le Figaro cite, en exemple, le cas en 2000, d’un des principaux ministres de l'Autorité qui a réclamé une commission de 10% sur un contrat de 5 millions de dollars financé par la Banque mondiale et attribué à une société européenne, pour la gestion de l'eau dans la région de Bethléem (Cisjordanie).
La deuxième forme de corruption est le cas des marchés protégés dans les pays donateurs, où l'octroi du contrat se fait hors concurrence.
Enfin, la troisième forme de corruption consiste à surestimer les coûts d’un projet, en jouant sur l’insécurité liée à la situation politique.
Par ailleurs, d’après les informations recueillies par le quotidien, un service de renseignements européen a découvert que grâce à des bureaux d'études installés à Chypre, des responsables ont profité de la manne versée par la communauté internationale pour financer des trafics d'armes.
«En Palestine, pas une seule affaire ne se conclut sans le versement d'une commission, mais il y a une certaine hypocrisie de la part de la communauté internationale qui ferme les yeux. D'autant qu'ici la commission est moins importante qu'en Égypte, qu'en Arabie saoudite ou qu'en Afrique», constate l’industriel français interrogé.
Les mécanismes de la corruption palestinienne (Le Figaro)
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Source : CRIF
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