Nouveau poème dans cette nouvelle rubrique consacrée à la poésie.
Rubrique éminemment subjective car je ne publierai au fil du temps que des poèmes qui me touchent, écrits par des gens que j’aime bien. Ces critères là en valent bien d’autres !
Le troisième poème à être publié s’intitule « LM - Le Migrant ».
Il est l’œuvre de Marc de la Paix, un ami, dont j’aime beaucoup à la fois le style et l’émotion qui se dégage de ses textes.
Marc de la Paix est membre d’un atelier de la GLDF.
Vous êtes de plus en plus nombreux (et nombreuses) à suivre cette rubrique Poésie et c'est un grand plaisir !
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Voici son poème :
Village délaissé, logis abandonné
Famille déplacée, proches emprisonnés
Chassé de l’Orient, cimeterres brandis
Il place son turban, solitaire et s’enfuit
Marche dans le désert, évitant les bandits
Sables, rochers mêlés, dunes, chemins de nuit
Collines rocailleuses, obstacles, ennemis
Murs de terre, soudain, devenus des abris.
Le voici cheminant, mains nues, à petits pas
Rapides, saccadés, entre vie et trépas
Trouvant ici et là, manne circonvenue
La substance du jour et quelque eau bienvenue.
Effaçant les détours comme autant de barrières
Il corrompt les douaniers et franchit les frontières
Subit les miliciens, fouilles et vexations
Zèle des policiers, veuleries, punitions.
Calculs et trahisons, palabres, atermoiements
Promesses non tenues, mensonges, reniements
Il s’incline, soumis, négocie mais se plie.
Finissant par céder, démuni, il supplie
Implore la pitié, s’accroche, donne tout
Continue d’espérer, prières à genoux
Lutte par tout moyen pour rejoindre la mer
Réussit à passer, tromperies, coupe amère.
Rêve, réalité, il lui reste à franchir
L’épreuve redoutée d’un esquif à saisir
Une place à trouver, un rivage à quitter
Houle, courants, marées, vagues à affronter.
L’ombre qui, menacée, navigue sous le vent
Se serre dans la cale auprès d’autres migrants
Supporte sans sommeil tempêtes et brisants
La faim, la soif, le sel ; la peur ; l’agonisant
Au loin, s’enfuit un temps, celui du désespoir
Une terre patrie, adieu ou au-revoir
Un travail, des amis, souvenir d’un bonheur
Devenu tout à coup l’otage du malheur.
Dans ses yeux asséchés, brûlure du regard
Blessure d’éprouvé, en haillons et hagard
Menace dans la chair, dans l’âme le tourment
Vengeance qui mûrit, féroce dénouement.
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http://www.jlturbet.net/2016/02/les-migrants-de-marc-de-la-paix.html
J'ai décidé d'ouvrir une rubrique " poésie " sur ce bloc-notes. Rubrique éminemment subjective car je ne publierai au fil du temps que des poèmes qui me touchent, écrits par des gens que j'ai...
http://www.jlturbet.net/2016/01/combat-de-marc-de-la-paix.html
Le texte du poème en format pdf
Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.
Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.
Mes propos n'engagent que moi et non pas l'une ou l'autre de ces associations.
Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonnique. Tout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.
Quelles que soient mes responsabilités - ou non - présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.
Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.
Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »
Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.
La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.
Jean-Laurent Turbet
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