"Lyon : les francs-maçons du Grand-Orient vont-ils s'ouvrir aux dames?", telle est la question que pose aujourd'hui Le Progrès de Lyon.
C'est en effet à Lyon que s'ouvre aujourd'hui le Convent annuel du Grand Orient de France, première obédience maçonnique française.
Ses 1200 délégués devront plancher sur une épineuse question qui fait débat dans cette obédience: le GODF va-t'il décider d'initier des femmes et d'affilier des soeurs d'autres obédiences,
féminines ou mixtes? Rappelons qu'au GODF, les soeurs d'autres obédiences peuvent assister aux tenues rituelles comme visiteuses.
Le Convent du GODF de 2008 avait décidé de reporter cette question à cette année. Nous connaîtrons dans quelques jours (ou dans quelques heures...?) le verdict après le vote des délégués. Je ne
manquerai pas, bien entendu d'en tenir informés les lectrices et les lecteurs de ce bloc-notes...
Voici le texte de l'article du Progrès de Lyon:
On saura incessamment si, après avoir gardé ses portes fermées aux femmes pendant ses premières 236 années d'existence, le Grand Orient de France (GODF), première obédience maçonnique française,
va enfin se décider sinon à les ouvrir, du moins à les entrouvrir. Cette décision que les « frères » présentent comme historique devrait en effet être prise ce vendredi. Et cela se passera à Lyon
où le GODF va tenir à partir d'aujourd'hui son convent annuel - soit l'appellation en langage initié de ce que le profane qualifierait tout simplement d'assemblée générale - lequel verra
converger vers le palais des congrès de la Cité internationale quelque 1 200 délégués venant d'autant de loges réparties sur le territoire national.
Or, ce débat que le GODF a longtemps repoussé - en 2007, encore, le convent avait refusé à une large majorité que la question de la mixité soit seulement abordée - promet d'être particulièrement
animé. Même si tout au long de l'année écoulée, et à la demande du convent 2008, les loges se sont individuellement emparées de ce débat portant sur leur liberté d'initier des femmes ou
d'affilier des «sœurs» provenant d'autres obédiences, préparant ainsi le terrain en vue d'une décision suffisamment «byzantine» pour être susceptible d'obtenir un large assentiment. En clair,
sans renoncer au principe voir au dogme de la non-mixité de l'obédience tout entière, le GODF pourrait laisser la liberté à chaque loge d'agir à sa guise.
Reste que si la question de mixité des loges doit largement dominer ce convent 2009, elle ne sera pas la seule question abordée. D'autant que, comme chaque année, les délégués (représentant les
50 000 membres de la GODF) devront aussi désigner leur nouveau Grand Maître. Élu, pour la première fois, l'an dernier, Pierre Lambicchi est candidat à sa propre succession. Et il devrait être
réélu avec d'autant plus de facilité qu'à ce jour aucun autre candidat ne s'est déclaré. A moins, bien sûr, qu'un vent de fronde se lève brusquement.
R.R
Pour aller plus loin
:
° Le site du Grand Orient de France
° Les enjeux du Convent du Grand Orient de France
2008, sur ce site.
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