Le XXIII Congrès de l’Internationale Socialiste aura lieu à Athènes, en Grèce, du 30
juin au 2 juillet 2008.
Il aura pour thème général "Solidarité
mondiale: Le courage de faire la différence".
Il abordera plus particulièrement quatre questions clés qui sont au cœur du mouvement social-démocrate mondial
d’aujourd’hui et au centre des préoccupations de la communauté internationale : le changement climatique, la paix et la résolution des conflits, l’économie mondiale et la question de la
migration.
Espérons seulement que ce Congrès aura plus de retentissement que celui de Paris en 1999 ou de Sao Paulo en 2003.
Car la situation est grave, pour ne pas dire dramatique.
Flambée des prix du pétrole, crise alimentaire, crise écologique, conflits... Le monde tourne moins rond que jamais et est de plus en plus inégalitaire.
Face à la mondialisation de l'argent et des capitaux, de la paupérisation toujours plus grande des plus pauvres, quelles réponses concrètes peuvent apporter les socialistes?
Je crains pour ma part un congrès "administratif" de plus, sans grandes retombées concrètes.
D'ailleurs l'internationalisme est-elle une question centrale de nos débats de pré-congrès en France? Qui sait même ici que le prochain congrès de l'Internationale Socialiste aura lieu dans
quelques jours? Qui connait les thèmes abordés?
Peut-être par ce que nous perdons tout simplement les fondamentaux du Socialisme. L'idée socialiste est internationaliste. Nous devons penser notre action dans le cadre global de notre
planète.
Or, chacun est tenté par le confortable repli sur soi. En France comme ailleurs.
Nous voyons bien les limites des organisations internationales actuelles (FMI, Banque Mondiale, ONU, UE). Elles gèrent, souvent fort mal, la pénurie et se contentent de cautères sur des jambes de
bois.
Où sont l'élan, la vision à long terme, l'utopie et même les solutions concrêtes pour sortir de la crise? Seuls les critères strictement financiers comptent. Et l'on sait bien que la
considération de ces seuls critères mènent droit à la catatrophe.
Les socialistes, via l'Internationale Socialiste, ont une chance unique de reprendre la main et de redonner l'espoir. Encore faut-il qu'ils le
veuillent.
Ce que je crains ce n'est pas tant la diversité des opinions et de propositions, mais le manque de propositions et la faiblesse idéologique.
Le comité Afrique de l'IS s'est réuni les 14 et 15 juin derniers en Côte d'Ivoire sous la présidence d'Ousmane Tanor Dieng président du PS Sénégalais. Le signal d'alarme est une nouvelle fois
tiré.
Va t'on maintenant se décider à prendre le taureau par les cornes?
Parce que les principes auxquel nous croyons : justice sociale, émancipation des hommes et des femmes, solidarité, laïcité, ont des principes universels qui doivent être défendus et promus
partout dans le monde. Ils ne sont pas réervés aux seuls européens et américain riches.
Face à la montée des communautarismes et des particularismes, face au retour inquiétant du religieux, face au règne sans partage de l'argent roi, l'idéal socialiste doit pouvoir proposer une
alternative crédible et réalisable, ici et maintenant.
Sans cela, nul doute que nous aurons des lendemains qui déchantent.
C'est pourquoi, au dela de ce Congrès ordinaire, les socialistes doivent organiser rapidement un Congrès extraordinaire sur les enjeux de la mondialisation et les propositions des
socialistes.
Au dela des quelques lignes qui seront consacrées dans la presse au prochain Congrès d'Athènes de l'IS....
Pour aller plus loin :
@ Le site de l'Internationale Socialiste
@ Internationale Socialiste sur Wikipedia.
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