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Le Blog des Spiritualités

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"Frangines indésirables au Grand Orient", article de Libération

Publié par Jean-Laurent Turbet sur 19 Juin 2008, 10:23am

Catégories : #Franc-Maçonnerie

Quels remous provoqués par les initations de femmes au Grand Orient de France. Vous trouverez sur ce bloc-note un article consacré à l'initiation d'un femme par la loge Combat (Une femme initiée au Grand Orient de France ), mais depuis lors, 4 autres initiations de femmes par des loges du GODF ont eu lieu.

C'est aujourd'hui dans Libération que Catherine Coroller signe un article sur le sujet.

Vous pouvez lire cet article à l'adresse suivante : http://www.liberation.fr/actualite/societe/333214.FR.php



"Frangines indésirables au Grand Orient"

 
L'initiation de cinq femmes par des loges maçonniques déclenche un scandale au sein de la société secrète.


Par Catherine Coriller. Libération du jeudi 19 juin 2008

Voici l'article :

C’est une première dans l’histoire du Grand Orient de France (GO), principale obédience maçonnique française avec 47 000 membres. Aujourd’hui, une femme initiée le 24 mai par la loge Combats participera à sa première tenue (une réunion, en langage profane). Et quatre autres loges viennent d’initier chacune une femme. Des crimes de lèse-majesté, l’appartenance au GO étant strictement réservée aux hommes. Vendredi, Jean-Jacques Mitterrand, le vénérable [le président, ndlr] de la loge Combats sera traduit devant la Chambre suprême de justice maçonnique. La loge Combats dans son ensemble est même menacée de suspension. Le vénérable risque davantage, puisque d’après l’historienne Françoise Jupeau Réquillard (1), le hiérarque d’une loge du Grand Orient qui avait initié une femme, en 1999, avait été radié par ce même tribunal maçonnique. Presque dix ans plus tard, les responsables des autres loges également coupables d’«initiations sauvages», comme les qualifie Jean-Michel Quillardet, grand maître du Grand Orient

Libéral. Ces actes de dissidence marquent-ils une date dans l’histoire de la franc-maçonnerie française voire mondiale - les obédiences anglo-saxonnes étant encore plus fermées au deuxième sexe ? Par rapport à d’autres groupes francs-maçons comme la Grande loge de France (GLF), la Grande loge nationale française ou la Grande loge traditionnelle et symbolique Opéra, le GO est plutôt libéral. «Tous les soirs, dans nos ateliers [loges, ndlr], il y a des frères et des sœurs qui travaillent ensemble», proteste Jean-Michel Quillardet. «Au Grand Orient, les sœurs initiées ailleurs peuvent entrer librement alors que la GLF en est encore à les admettre sur invitation», confirme Françoise Jupeau Réquillard. Pour autant, le Grand Orient se refuse à aller plus loin en accueillant les femmes à égalité avec les hommes. «Ça fait cinquante ans qu’on en parle», reconnaît Jean-Michel Quillardet.

Pour les animateurs de la loge Combats, la situation n’évolue pas assez vite. D’où cette initiation «au nom de l’universalisme» et de «l’égalité entre les sexes». Jean-Michel Quillardet avait promis que la question de la mixité serait discutée lors du convent [assemblée générale annuelle, ndlr] du GO en septembre 2007 à La Rochelle. «Le débat n’a pas vraiment eu lieu», reconnaît le grand maître. Les délégués l’ont refusé. Mise au vote, «la possibilité pour les loges d’initier des femmes a été rejetée à 57 %», rappelle Jean-Michel Quillardet. Le grand maître admet que «compte tenu des pressions de la société», le débat sur la place des femmes dans la franc-maçonnerie «devient plus aigu». «Je crois qu’il faut une évolution.Mais je ne peux pas être d’accord avec ce passage en force. Il faut le temps que la prise de conscience se fasse. Peut-on rompre ainsi avec le pacte historique qui est le nôtre ? Si des femmes sont initiées, certains membres pourraient quitter le GO pour aller dans des obédiences exclusivement masculines.» Après l’échec de La Rochelle, le grand maître a reçu les loges dissidentes, et leur a promis une autre discussion sur la mixité lors de la prochaine assemblée générale, en septembre, à Lyon. «Nous avons un fonctionnement démocratique, ajoute-t-il. En ayant décidé de passer outre le vote du convent, ces loges sont en train de radicaliser les positions et de faire reculer leurs thèses». Les défenseurs du deuxième sexe répondent que les loges jouissent d’une entière souveraineté, et choisissent de faire entrer qui elles veulent. D’autant que, selon eux, rien dans les statuts du GO n’interdit l’initiation des femmes.

Traumatisme. Les positions semblent figées. Le grand maître minore l’importance d’un microputsch qui ne concerne que «6 loges sur 1 200», soit 700 francs-maçons environ. Sauf que les membres de la loge Combats semblent décidés à aller au bout. «Nous ferons appel devant la justice de notre pays», promet l’un d’eux. Pour une société qui cultive à ce point le secret, le traumatisme serait profond. D’autant que les tenants d’une stricte non-mixité risqueraient de perdre. «Je sais que notre position est juridiquement difficile», admet Jean-Michel Quillardet. Le code pénal punit en effet la discrimination contre une personne en raison de son sexe. Pour autant, la justice n’a pas les moyens d’imposer à la franc-maçonnerie un égal traitement des deux sexes. Tout dépend de l’évolution des mentalités des maçons eux-mêmes. Si 57 % des participants au dernier convent ont voté contre l’initiation des femmes, cela veut dire que 43 % ont voté pour. C’est déjà ça.

(1) L’initiation des femmes ou le souci permanent des francs-maçons français, édition du Rocher, Paris, 2000.

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S
Les francs-maçonnes s'invitent dans les loges de leurs frères<br /> <br /> <br /> Publié par Chloé Leprince  dans Rue89 le 30/06/2008 <br /> <br /> <br /> Le débat fait rage au Grand-Orient de France, dont un hiérarque est sous le coup d'une procédure après l'initiation d'une femme.<br />  <br /> Le 24 mai, Dominique Pete a assisté à ce qu'on appelle une "initiation sauvage". Rien de complètement subversif cependant derrière ce terme: il s'agissait en fait d'initier une femme au Grand-Orient de France, première obédience de la franc-maçonnerie en France. Une obédience non mixte, qui compte près de 50 000 membres aujourd'hui. C'est la loge Combat, à Paris, qui organisait cette initiation transgressive.<br /> Dominique Pete est franc-maçon depuis une vingtaine d'années. Psychiatre dans l'est de la France, il appartient à une petite loge de vingt-six personnes et décrit l'initiation "comme un baptême, une première communion ou un mariage". Le cérémonial ne fut pas différent parce l'initiée était une femme, comme il le raconte:<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ce jour-là, plus de 250 frères assistaient, dans un temple de la rue Cadet, à Paris, à la cérémonie. Laquelle n'était pas franchement plus surprise que clandestine: l'initiation de cette sœur était prévue de longue date.<br /> Discipline et anciens de Mai 68<br /> Pourtant, la cérémonie fait grand bruit chez les maçons. Dominique Pete, qui s'y est rendu en tenue de conseiller de l'ordre du Grand-Orient de France -un mandat qu'il occupe depuis trois ans et qui devait s'achever début septembre- est même sous le coup d'une procédure disciplinaire pour avoir cautionné l'initiation d'une femme. Il passera le 5 juillet à Paris en "justice maçonnique". Avant cette convocation, ce frère de 64 ans raconte que la hiérarchie du Grand-Orient lui a d'abord proposé de "démissionner pour partir la tête haute". Puis de rédiger une lettre d'excuse. Double refus:<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Pour lui, "il ne faut pas être faux-cul" et croire qu'on lui reproche d'être apparu en décor de conseiller de l'ordre -jaune- et non en "simple maître" -bleu. Dominique Pete revendique au contraire "un acte politique" et assume avoir reproché aux autres hiérarques du Grand-Orient de France d'être "frileux" et "ringards":<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Dominique Pete commence à se demander si le Grand-Orient ne veut pas "faire de lui un exemple pour casser l'élan qui commence à s'exprimer en faveur de l'initiation des femmes". Lui ne regrette rien:<br /> <br /> "Je suis un ancien de Mai 1968, je crois aux minorités agissantes."<br /> <br /> Si les maçons décident de l'évincer, il sait qu'il aura aussi réussi à hisser la question des femmes sur la place publique et qu'il passera plutôt pour "un martyr". Pour l'heure, il croit avoir compris qu'on parle plutôt de "suspension provisoire à titre conservatoire". Avec liquidation de son mandat de conseiller de l'ordre au passage. Jean-Jacques Mitterrand, le "vénérable" à la tête de la loge Combat, doit lui aussi être déféré en justice maçonnique, même si une procédure de conciliation semble être en cours.<br /> Mais d'autres initiations de femmes ont en fait eu lieu récemment coup sur coup et la polémique commence à prendre de l'ampleur. Responsable de la communication du GODF, Philippe Sabadel a ainsi confirmé en fin de semaine dernière aux médias que cinq femmes ont été admises dans des loges relevant du Grand-Orient de France, en juin.<br /> Parallèlement à ces démêlés en justice maçonnique, progresse chez certains le scénario d'une autre procédure, cette fois devant la "justice profane". Il s'agirait à présent de déférer devant les tribunaux républicains les hiérarques du Grand-Orient de France, une association, pour entorse à la loi de lutte contre les discriminations.<br /> Schizophrénie au Grand-Orient<br /> Dominique Pete, lui, préfère pour l'instant que les frères "règlent les problèmes entre eux". Car au-delà de la volonté de s'en remettre aux tribunaux, le frère vosgien voit surtout des rapports de force qui évoluent et de la "schizophrénie":<br /> <br /> "Si cette initiation fait tant de bruit, c'est parce que c'est la première. En 1999, il y avait eu un précédent, près de Grenoble mais cela n'avait pas déclenché une telle polémique et la loge avait très vite été radiée. Cette fois, les frères sont divisés. Au dernier convent (l'assemblée annuelle, ndlr), un vœu en faveur de l'initiation de femmes au Grand-Orient avait été mis au vote.<br /> "Il avait été refusé à 57% contre 43%. Un second vœu concernait l'affiliation des femmes. Elle aussi a été refusée… mais seulement à six voix de majorité! Enfin, un troisième vœu demandait si seuls les hommes pouvaient être maçons… et 75% des loges ont répondu non!"<br /> <br /> Pour Dominique Pete, "le Grand-Orient est schizophrène alors que son principe est justement de 'rassembler ce qui est épars'." Plus plus libéral que d'autres obédiences, comme la Grande loge de France, le Grand-Orient apparait en effet fortement divisé sur la place des femmes.<br /> <br />
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S
Gymnases réservé aux femmes: Bernard Laporte soutient le maire de Vigneux (Essonne)<br /> Le secrétaire d'Etat aux sports, Bernard Laporte, a jugé que Serge Poinsot, maire UMP de Vigneux-sur-Seine (Essonne), avait pris «la bonne décision» en refusant de prêter un gymnase municipal pour un tournoi de basket féminin auquel les hommes auraient été interdits d'assister. Bernard Laporte s'est rendu dans la commune pour «soutenir et accompagner le maire dans sa décision» après la polémique qui a éclaté à la suite de l'annulation d'un tournoi féminin, qui devait être organisé le 29 juin par une association musulmane de la ville. S'exprimant devant la presse, il s'est dit «rassuré» que l'intention de son président n'ait pas été d'exclure les hommes. «Que ce soit un tournoi de sport féminin me ravit (...) mais qu'on exclue une catégorie, c'est-à-dire les hommes (...) dans un lieu public ça c'est contraire aux lois de la République», a déclaré Bernard Laporte, qui a expliqué n'avoir «pas l'impression» que la laïcité est attaquée dans le sport. «Tout le monde a fait amende honorable, c'est peut-être une erreur de communication, et je l'espère. On n'accepterait pas que ce soit autrement», a ajouté le secrétaire d'Etat. Le président de l'association culturelle des Musulmans de Vigneux, Ezdine Ould Mohamed, a quant à lui assuré que le mention litigieuse figurant sur les tracts résultait d'une «erreur de communication» en interne. «On ne peut pas interdire à quiconque de venir», a-t-il expliqué assurant que cette affaire était «loin de l'idée de communautarisme». «Ca n'a rien à voir avec tout ça», a-t-il poursuivi. L'UMP, par la voix de son porte-parole Dominique Paillé, dans un communiqué, a également «tenu à saluer la décision du maire». «Nous n'acceptons pas que, pour satisfaire des coutumes religieuses ou culturelles, des pratiques discriminatoires soient mises en oeuvre pour l'occupation des lieux publics», a-t-il affirmé. La veille, une polémique semblable avait éclaté à La Verpillère (Isère). Un créneau horaire réservé aux femmes, avec des maîtres nageurs femmes, a été instauré à la piscine municipale. Un élu d'opposition UMP a dénoncé une atteinte à la laïcité. Le maire (SE) a évoqué une expérience menée par le centre social de la ville, qui sera discutée au prochain conseil municipal le 26 juin. L'UMP a «exhorté» dans le même communiqué, le maire «à revenir sur sa décision» et «à adopter une pratique conforme avec le principe de laïcité». Une affaire comparable avait secoué Lille en février 2004, où une heure hebdomadaire était réservée aux femmes, avec uniquement du personnel féminin, à la piscine municipale de Lille-Sud, un quartier à forte population immigrée, depuis 2000. Aujourd'hui, la piscine a toujours une heure spécifique pour les femmes. Mais les hommes ne sont plus interdits d'entrée et les maîtres nageurs qui y sont employés sont des hommes. Dans certains endroits cependant, la séparation hommes-femmes dans les piscines se passe sans heurts, comme à Strasbourg. Les Bains municipaux accueillent hommes et femmes selon des plages horaires distinctes. La piscine dispose également depuis 1996 d'une tranche horaire réservée aux femmes et aux enfants, à la demande d'une association religieuse. A Provins (Seine-et-Marne), Hani Deghma, professeur de danse de l'association 7 ambitions 7, avait mis en place en 2006-2007 un cours de musculation réservé aux femmes, à la demande de jeunes filles de la cité, dans la maison de quartier de Champbenoist, qui a cependant été suspendu en raison d’un manque de participantes.L'argument de la FM pour légitimer l'absence de caractère mixte dans certaines loges étaient de dire que la mixité n'existe pas dans le sport...Il va falloir de trouver rapidement d'autres arguments pour démontrer que les statuts du GO ne sont pas contraires au principe de la non discrimination sexuelle et des principes internationaux, constitutionnels et nationaux de l'égalité entre hommes et femmes....
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S
<br /> Dans la presse : pour info<br /> <br /> <br /> Mixité, natation et GODF<br /> <br /> <br /> Vendredi 20 Juin 2008<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le Dauphiné du 20 juin 2008 met en évidence une déclaration de Roger Cordier, Grand officier délégué chargé de la laïcité république, délégué régional est et loges Suisse au Grand Orient de France. Celui-ci a en effet indiqué : Cette décision, même si elle part d'un bon sentiment, est une atteinte à la laïcité, fondement de la République car il y a discrimination entre les deux sexes. Dans le contexte actuel des initiations de femmes au GODF, on aurait pu imaginer que cette déclaration y fasse allusion mais pas du tout : il s'agit d'une prise de position suite au fait de créer dans une piscine un créneau horaire réservé à un public féminin en faisant appel à un maître-nageur féminin, ce qui reviendrait à mettre en danger le service public. Le franc-maçon berjallien aurait également évoqué une affaire de tournoi de basket inter-mosquées réservé aux femmes à Vignieux-sur-Seine. L'article se conclut en mentionnant que si le maire ne surseoit pas à sa décision, le Grand Orient de France n'exclut pas de saisir le sous-préfet afin de faire appliquer la loi de la République. Cet article a déjà suscité des commentaires, par exemple estimant que l'humanisme éclairé s'applique d'abord aux autres. <br /> <br /> <br />
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A
Après plus de 23 années d'expérience maçonique, au sein de RL affiliées à la plus régulière des Grandes Loges, j'en suis arrivé à penser que :-le concept d'obédience à la française,  qui désigne non plus une fédération de Loges se prêtant assistance mutuelle et rituelle dans le domaine de la recherche spirituelle, mais une superstructure à dominante profane visant d'un côté à l'invisibilité immobilère et de l'autre à la visibilité politique, est "de par ses œuvres" plutôt antagonique avec les principes de base de notre Ordre-cetaines Loges sont effectivement un refuge honorable pour des hommes ravis de vivre en toute fraternité leur machisme intime : "pendant que nous visiterons la cathédrale, il faudra prévoir un peu de shopping pour nos bonnes femmes" ; il convient de les laisser vivre, puisque tel est leur choix – sont-ils en vérité libres et de bonnes moeurs ? Eux seuls le savent – mais il ne convient pas qu'elles imposent leurs dédains spécifiques à des frères qui n'ont pas la même perception de la Femme-l'idée même d'interdire aux femmes nos mystères n'a finalement pas de fondements dans ces mystères eux-mêmes, mais seulement dans l'interprétation de quelques textes, et répond  au même archaïsme que celui qui anime la hiérarchie des religions du Livre ; une Loge fera son miel d'un morceau d'architecture sur "l'anima du maître maçon" et simultanément posera insidieusement la condition "la réunion du collège d'officiers chez toi, ce sera sympa...au fait, ton épouse  sera  là ?"- J'ai prêté un jour un serment qui, selon les exégètes de mon obédience, m'oblige à renoncer à la mixité, non, pardon, à l'humanité en Loge ; je n'en avais à l'époque pas bien mesuré toutes les implications, mais j'ai promis ; je me sens donc aujourd'hui coincé entre le devoir d'obéissance à ce serment et mes convictions intimes, militantes dans le monde profane, pour ce qui est de la nécessaire abolition de toutes les discrimination négatives.
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