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Le Blog des Spiritualités

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Elisabeth Saint Leger, la première femme franc-maçonne.

Publié par Jean-Laurent Turbet sur 23 Mai 2011, 17:01pm

Catégories : #Franc-Maçonnerie

Elisabeth Saint Leger, la première femme franc-maçonne.

Elisabeth-Saint-Leger-2.jpgVoici une histoire bien étrange et bien extraordinaire, qui est survenue dans le monde très masculin de la Franc-Maçonnerie anglo-saxonne.

 

je souhaitais vous présenter Elisabeth Saint Leger, celle qui est considérée par les spécialistes comme la première femme a avoir été initiée à la Franc-Maçonnerie.

 

Elisabeth Saint Leger fait partie d'une des familles les plus anciennes et les plus respectées d'Irlande. Là où son père est installée.

 

La famille Saint Leger est originaire de France et même de la région parisienne et de la Normandie. Et c'est dans le sillage de Guillaume le conquérant que le premier Saint Leger, Robert de Saint Leger, le "chevalier doré", foule le sol anglais.

 

C'est l'un de ses successeur, William de Saint Leger, chevalier qui part à la conquête de l'Irlande en 1175. Il fonde la branche du Comté de Kilkenny.

 

Puis apparait Sir Anthony Saint Leger, chevalier de la Jarretière, qui sera vice-roi d'Irlande. Il pacifie l'île sous Henri VIII, Edward VI et Marie Tudor. Les Saint Leger de cette branche sont élevés à la pairie d'Irlande en 1703 comme barons Kilmaden et vicomtes Doneraile.

 

Alors comment Elisabeth deviendra-t-elle franc-maçonne?

 

Il est avéré que le père d'Elisabeth (qui deviendra plus tard l'épouse de Richard Aldworth, Esq), Arthur Saint Leger, 1er Baron de Kilmayden et Vicomte Donerail, tenait loge en sa demeure à Donerail Court, comté de Cork, en Irlande. Etaient membres de cette loge ses fils et quelques amis intimes du Baron. Les Cérémonies maçonniques se tenaient donc au domicile du père d'Elisabeth.

 

Un jour, ou plutôt un soir, dans les années 1710 (les spécialistes hésitent entre 1712 et 1717), alors que la maison de la famille Saint Leger subissait des travaux, la fille du baron, Elisabeth, retira quelques briques du mur qui la séparait de la pièce où se tenait la cérémonie maçonnique dirigée par son père.

 

Elle fut, dit-on, affolée par ce qu'elle vit et s'enfuit en courant. Le tuileur extérieur entendant cela se précipite, rattrape la jeune femme, et vient la présenter aux frères de sa loge.

 

Il est clair pour tous, et d'ailleurs elle l'avoue sans peine, que la jeune femme qui a alors moins de vingt ans (elle est née en 1695 et décédera en 1775) a surprit les travaux et connait une partie des secrets de la Franc-Maçonnerie. Après débat et échanges les frères de la loge décident de procéder à l'initiation de la jeune femme : Elle jurera ainsi de garder le silence sur tout ce qu'elle a vu et verra en loge maçonnique!

 

Rappelons nous tout de même une chose : nous sommes alors avant 1717, c'est à dire avant la création de la Grande Loge de Londres et de Westminster (qui deviendra la future Grande Loge de Londres, puis la Grande Loge Unie d'Angleterre) et également bien avant la création de la Grande Loge d'Irlande qui n'aura lieu que vers 1729-1730.

 

Une femme a donc bien été initiée aux mystères et privilèges de la Franc-Maçonnerie, avant même que les structures définitives de la Franc-Maçonnerie moderne voient le jour.

 

Elisabeth Saint Leger demeurera franc-maçonne pendant encore 60 ans. Jamais elle ne sera chassée de sa loge. Les spécialistes se querellent encore pour savoir si sa loge est celle qui actuellement porte le N° 44 ou le N° 95 ou le N° 150 de la Grande Loge d'Irlande.

 

Elle est enterrée dans l'ancienne Cathédrale St. Finnbarr Cathedral de Cork où sont appartenance maçonnique ne semble pâs poser de problème :

 

Elisabeth-Saint-Leger-4.jpg

 

Après la franc-maçonnerie d'adoption de l'Ancien régime et de l'Empire, il faudra attendre l'initiation de Maria Deraismes en 1882, pour qu'une femme devienne à nouveau franc-maçonne. Maria Deraismes qui fondera, quelques mois avant sa mort en 1893, avec le docteur Georges Martin, l'Ordre International Mixte, le Droit Humain.

 

Mais le souvenir d'Elisabeth Saint Leger ne s'est pas perdu. L'une des huit loges d'études et de recherches de la Loge Nationale Française se nomme Elizabeth Saint Leger. Elle existe depuis 2004, et ses tenues se tiennent à Paris. La Loge Elisabeth Saint Leger travaille au rite Anglais de style Emulation. Cette Loge d'études et de recherche se consacre à la Maçonnerie de tradition britannique. Elle a comme particularité (d'être mixte) de recevoir les frères et les soeurs des obédiences amies (voir le commentaire de Roger Dachez) afin que toutes les soeurs qui le désirent puissent assister et contribuer aux travaux de cette Loge qui connait un succès grandissant (la loge travaille d'ailleurs souvent "à guichets fermés").

 

° Pour aller plus loin :

° The Hon. Miss St. Leger and Freemasonry, en anglais, article du frère Edward Conder, Quatuor Coronati Lodge N°2076.

 

 

Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.

Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.

Mes propos n'engagent que moi et non pas l'une ou l'autre de ces associations.

Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonniqueTout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.

Quelles que soient mes responsabilités - ou non -  présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.

Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.

Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »

Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.

La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.

Jean-Laurent Turbet

Commenter cet article

R
<br /> <br /> Meric à Jean-Laurent de cette belle évocation de notre chère Elizabeth !<br /> <br /> <br /> Une précison, en tant que V.M. de la loge qui porte son nom, au sein de la LN F: je tiens à souligner que cette loge n'est pas mixte - aucune loge de la LNF ne l'est - mais qu'elle reçoit les FF<br /> et les SS de touites Obédiences en visitieurs à toutes ses tenues...<br /> <br /> <br /> Frat.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> <br /> Merci Roger ! Je rectifie l'article !<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Et comme disent certains FF en plaisantant....et le ver était déja ds la pomme....!!!<br /> <br /> <br /> TRSX    MM<br /> <br /> <br /> <br />
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