Vincent Lamanda vient de succéder à Guy Canivet qui fut le plus jeune président de la Cour de cassation.
Guy Canivet, élu en 1999, a voulu moderniser au pas de charge l'institution.
Ce ne semble pas être le cas de Vincent Lamada qui est un magistrat plus classique.
Nathalie Guibert dresse son portrait dans un article du Monde.
"Vincent Lamanda est un homme de droite. Il fut marqué au fer par son passage dans plusieurs cabinets de gardes des sceaux, celui de Jean Lecanuet d'abord, en 1976 ; ceux d'Alain Peyrefitte ensuite. (...) Mais il n'est pas un partisan. "On ne peut lui faire ce reproche", estime le juge Hayat. "Il n'a aucune proximité avec Chirac, Sarkozy ou les autres, assure un ancien membre du CSM. Au fond, il méprise les politiques. Il ne supporte pas la démagogie""
""Pour lui, juger est un métier, un sacerdoce, une déontologie", explique le professeur Dominique Rousseau, qui l'a côtoyé au CSM, de 2002 à 2006 : "Il ne peut y avoir d'autre allégeance.""
Ce que ne relate pas la journaliste du Monde, c'est que, lors d'une cérémonie solennelle, en présence du président Nicolas Sarkozy et de la ministre de la Justice, Rachida Dati, le nouveau président, qui aura 61 ans jeudi, a rendu dans son discours hommage au nouveau chef de l'Etat.
"En ces heures où tant d'êtres tournent leurs attentes vers la nouvelle destinée du pays, c'est beaucoup de voir un chef de l'Etat, prompt à l'action de chaque jour, et portant vive sa charge d'hommes à toutes les brèches de la communauté, marquer d'emblée sa considération à l'autorité judiciaire dont il est garant de l'indépendance", a-t-il dit.
Si l'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire) n'a pas souhaité commenter sa désignation, estimant qu'elle relevait du jeu normal des institutions, le Syndicat de la magistrature (plutôt classé à gauche) a parlé en revanche en avril de "reprise en mains" et relevé ce qui constitue à ses yeux "la nette progression de la fraction la plus conservatrice de la magistrature".
Par contre, le nouveau président de la cour de cassation aurai-t-il des penchants anti-maçons ?
Voici ce qu'en dit la journaliste du Monde : " Quand il s'était présenté à ses pairs du CSM, il avait ainsi prévenu : "Je ne suis pas franc-maçon." Il les déteste. C'est ainsi que, en un singulier combat, il a instruit le dossier disciplinaire d'un membre de la Grande Loge nationale de France, le juge niçois Jean-Paul Renard, considéré comme proche de plusieurs figures du banditisme. "Son rapport fut le plus cruel et le plus objectif de l'histoire du CSM", indique le professeur Rousseau. La chancellerie avait fermé les yeux pendant des années. Le juge Renard sera révoqué. "Rien que cela méritait la première présidence de la Cour de cassation, affirme Eric de Montgolfier, le procureur de Nice. Il lui a fallu affronter beaucoup d'embûches, aller contre l'inspection générale des services judiciaires, qui ne voulait rien voir. Ce fut très pesant pour lui. Je salue ce travail comme quelque chose d'exceptionnel dans le corps judiciaire."
Reste à savoir si sa "détestation" est celle de l'ordre tout entier, ou est due aux affaires qu'il a eu à traiter à Nice ? La question reste entière.
Il est vrai que la "salade niçoise" de l'époque Médecin et post Médecin a gangrèné la ville et ses environs. La maçonnerie locale n'a pas été épargnée. Tout comme le monde politique et le monde des affaires. Un climat mafieux rêgnait (rêgne toujours?).
Espérons que le nouveau président de la Cour de Cassation saura séparer le bon grain de l'ivraie...
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Jean-Laurent Turbet
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