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Le Blog des Spiritualités

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GODF - GLNF : Rencontres Maçonniques La Fayette. "La Franc-Maçonnerie face à ses mythes", le 28 mai 2015 à 19 heures rue Cadet.

Publié par Jean-Laurent Turbet sur 5 Mai 2015, 19:00pm

Catégories : #Franc-Maçonnerie, #GODF, #GLNF, #La Fayette, #Conférence

GODF - GLNF : Rencontres Maçonniques La Fayette. "La Franc-Maçonnerie face à ses mythes", le 28 mai 2015 à 19 heures rue Cadet.

Voici donc la première des « rencontres » (au pluriel) « La Fayette » entre la Grande Loge Nationale Française et le Grand Orient de France.

 

Ce sera très certainement une belle conférence que celle proposée autour du thème « La Franc-maçonnerie face à ses mythes » avec comme intervenants Yves HIVERT-MESSECA (pour le GODF) et Bruno PINCHARD (pour la GLNF) et avec comme Grands Témoins, Yves Charles ZARKA et Michel FIELD.

 

Les deux conférenciers comme les grands témoins sont des personnalités qualifiées et toujours intéressantes.

 

Mais les observateurs attentifs et avisés des mouvements qui secouent (ou ont secoués) le paysage maçonnique français ces dernières années voient bien qu’au fond l’essentiel n’est pas là.

 

Le message que font passer le Grand Orient de France comme la Grande Loge Nationale Française est avant tout un message politique qui concerne le monde maçonnique français.

 

Et après tout pourquoi pas ?

 

En 2012 après l’effondrement de la GLNF (qui a perdu dans sa crise interne près de la moitié de ses effectifs), des grandes loges régulières et reconnues européennes avaient demandé à la Grande Loge de France de recomposer le paysage maçonnique français.

Or, la GLNF comme le GODF se satisfaisaient parfaitement du statu quo ante qui garantissait leur position dominante. De plus, aucune n’étaient parties prenantes dans cette recomposition.

Elles ont clairement pris l’appel de Bâle comme une agression insupportable à leur égard. Et elles ont toutes les deux œuvré sans relâche – directement et indirectement – pour pilonner pour enter de faire échouer le projet porté notamment par la Confédération Maçonnique de France (dont sont aujourd’hui membres la Grande Loge de France et la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française, issue elle de la GLNF).

Avoir un « ennemi commun » a depuis créé des liens de plus en plus solides entre ces obédiences qui par ailleurs sont sœurs puisque la GLNF est née d’une scission de deux loges du GODF en 1913.

La Grande Loge Nationale Française a connu en 2012 une crise dont elle a failli ne pas se remettre.

Son Grand-Maître d’alors François Stifani, non content de faire allégeance et d’offrir son obédience sur un plateau à Nicolas Sarkozy se présentait en tant que « Guide Spirituel » des frères de la GLNF. Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Comme si les frères de la GLNF avaient eu besoin d’un Gourou dispensateur d’un prêt-à-penser initiatique. Alors que chacun sait que l’Initiation se fait et se vit dans les loges, seulement dans les loges et pas ailleurs.

La GLNF aurait pu sombrer, elle aurait pu mourir après que la Grande Loge Unie d’Angleterre lui ait enlevé sa reconnaissance.

 

C'était sans compter sur l’action d’un homme, action qui fut déterminante. Et cet homme ce fut Jean-Pierre Servel, le nouveau Grand-Maître de la GLNF.

Il fit d’abord sortir la GLNF de son isolement en lui permettant de participer es qualité à des événements communs de la Maçonnerie Française.

Jean-Pierre Servel, s’il ne s’est – fort heureusement – jamais présenté comme un « guide spirituel », a su se monter fin tacticien et habile stratège. Certains diraient « un fin politique ». Et surtout, les frères se sont reconnus et réunis dans son discours de retour aux sources de la GLNF.

Droit dans ses bottes et fidèle à ses principes, intransigeant avec les Landmarks de la régularité anglo-saxonne, il a su parfaitement utiliser toutes les possibilités qui lui étaient offertes par ailleurs de donner une image de la GLNF qui a su s’ouvrir vers l’extérieur.

Jean-Pierre Servel a notamment autorisé pour la première fois le 16 novembre 2014, lors du salon maçonnique du livre de l’IMF, son grand orateur, mon ami Jean-François Variot, à participer es qualité à une conférence publique avec Roger Dachez – que j’ai eu le plaisir d’animer – ouvrant la voie à une expression publique de la GLNF dans un cadre maçonnique commun aux obédiences françaises. La GLNF a également participé au salon du livre organisé dans les locaux de la Grande Loge de France la semaine suivante.

Pari réussi comme nous pouvons le constater. Les effectifs de la GLNF sont en progression constante de 3000 nouveaux frères par an (j’ai cru entendre parler de près de 28 000 frères aujourd’hui), re-reconnaissance de la part de la Grande Loge Unie d’Angleterre comme de la plupart des Grandes Loges Régulières et reconnues de par le monde.

 

Jean-Pierre Servel peut maintenant envisager en toute sérénité le développement de la GLNF. Mais il n’oublie pas la sédition de 2012-2013 et il sait que les plaies toujours béantes ne seront pas refermées de sitôt malgré un discours officiel d’apaisement.

 

Le Grand Orient de France, lui, a très mal pris que la Confédération Maçonnique de France puisse devenir une puissance maçonnique avec des effectifs supérieurs aux siens.

 

Son nouveau Grand-Maître, Daniel Keller, a su, lui aussi, donner une nouvelle impulsion à son obédience avec une présence médiatique inconnue pour un Grand-Maître depuis Alain Bauer. Il est partout, à la radio (France Inter…), dans les journaux (le Figaro…), à la télé (Le Petit Journal sur Canal+…). Il organise aussi des conférences sur l’antimaçonnisme qui ne convainquent que les convaincus mais qui existent et font parler du GODF en province.

 

Daniel Keller, même s’il est de plus en plus contesté en interne (ce qui est le propre des Grands Maîtres du GODF qui ont fait bouger les choses et qui vont se trouver dans leur 3ème et dernière année de mandat…), souhaite que le Grand Orient de France confirme sa place d’obédience dominante dans le paysage maçonnique français.

 

Ce sont donc ces deux obédiences, renforcées par le succès de leur stratégie depuis ces derniers mois, qui s’unissent – par intérêt commun uniquement – pour prendre en étau les autres obédiences françaises.

 

André Malraux disait au Général de Gaulle : « Mon Général entre le Parti Communiste et nous il n’y a rien ». C’est la même stratégie qui prévaut aujourd’hui entre ces deux obédiences. Contraindre les autres obédiences à se situer par rapport à elles.

 

Jean-Pierre Servel le disait d’ailleurs très bien lors d’une interview à Franc-Maçonnerie Magazine. Pour lui il n’y a en France que « deux obédiences cohérentes », la GLNF et la GODF qui constituent en quelque sorte les deux pôles incontournables de la Franc-Maçonnerie en France. L’Une régulière et reconnue, la GLNF, l’autre politique et sociale, le GODF.

 

Et la disparition pure et simple de tout ce qui n’est ni GODF ni GLNF ?

 

Alors, mariage de la carpe et du lapin entre le GODF et la GLNF, pour la conservation de leurs intérêts bien compris ?

 

Or du binaire en maçonnerie il ne sort jamais rien de bon. Il faut en sortir, nous le savons bien, par le ternaire.

 

Car le monde maçonnique français est multipolaire.

 

Quid de la Confédération Maçonnique de France, unissant la Grande Loge de France et la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française ?

 

Quid de la longue tradition écossaise de la Grande Loge de France, de la Grande Loge Féminine de France et du Droit Humain, autour du Rite Ecossais Ancien et Accepté ?

 

Quid des obédiences régulières et traditionnelles non reconnues ? GLTSO, Grand Prieuré des Gaules, Loge Nationale Française…

 

Qui des autres obédiences mixtes : GLMF, GLMU, OITAR, GLMMM, GLCS, GLISRU, LNMF ?

 

La Confédération Maçonnique de France, quelque peu en veille depuis plusieurs mois, devrait (prochainement ?) prendre quelques initiatives pour relancer la machine. Des signaux forts sont attendus avec impatience.

 

La Grande Loge de France devra prendre toute sa part pour promouvoir son identité, son originalité, la puissance de son rite, le Rite Ecossais Ancien et Accepté, un rite traditionnel à vocation spiritualiste et universaliste. Elle peut compter sur la plus puissante organisation de Hauts Grades d’Europe continentale, le Suprême Conseil de France qui avec ses 9000 membres est la juridiction de référence du Rite Ecossais Ancien et Accepté, dont la grande qualité des travaux comme des publications est reconnue sur les deux hémisphères.

 

Il y a une place centrale à occuper et à faire valoir au sein de la Franc-Maçonnerie Française entre GLNF et GODF, sans orgueil ni prétention, mais sans en rabattre et sans complexe. Fidèle en cela à la tradition écossaise multi séculaire.

 

Il va falloir passer au concret pour démontrer de façon probante l’existence de cette maçonnerie centrale, poser des actes, organiser, bâtir. C’est le propre de la Maçonnerie non ?

 

Car il ne suffit pas de voir la manoeuvre en cours entre deux obédiences que tout (ou presque) oppose. Certains - ce qui n'est pas mon cas - s'en désolent.

 

Et plutôt que la carpe ou la lapin, si javais un animal à choisir, je choisirais plutôt l'aigle, et pourquoi pas l'aigle à deux têtes, symbole fort du Rite Ecossais Ancien et Accepté.

 

Il faut agir et faire, poser des actes forts. Bref avoir une stratégie, une vision à long terme, un souffle, des alliances, des moyens, des idéaux à défendre, des convictions, une Histoire, un enthousiasme partagé et une Tradition à faire vivre. Mais nous avons tout ça. Non?

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

° La Conférence :

 

« Rencontres La Fayette » GODF-GLNF

 

Thème : « La franc-maçonnerie, école de pensée, école de spiritualité »

 

Conférence publique : « La Franc-maçonnerie face à ses mythes » par :

Yves HIVERT-MESSECA (GODF) et Bruno PINCHARD (GLNF)  avec comme Grands Témoins, Yves Charles ZARKA et Michel FIELD

 

Jeudi 28 mai 2015 à 19 heures.

 

Hôtel du Grand Orient de France 16, rue Cadet – 75009 PARIS

 

Réservations obligatoire sur http://reservation.godf.org

GODF - GLNF : Rencontres Maçonniques La Fayette. "La Franc-Maçonnerie face à ses mythes", le 28 mai 2015 à 19 heures rue Cadet.

 

Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.

Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.

Mes propos n'engagent que moi et non pas l'une ou l'autre de ces associations.

Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonniqueTout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.

Quelles que soient mes responsabilités - ou non -  présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.

Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.

Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »

Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.

La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.

Jean-Laurent Turbet

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A
En effet, la GLNF est dans une surenchère d' "image" qui, comme tu l'indiques, rencontre un certain succès auprès de ceux qui choisissent de ne pas vérfier approfondir.<br /> Parmi ces tentatives d'image, un discours de propagandistes qui se veulent plus souriants, mais aussi, en effet un assaut de postures ... on peut l'affirmer car en effet, sur le fond, rien de commun entre les deux.<br /> On comprend moins bien l'intérêt du GODF dans cette affaire. Ce n'est evidemment pas serieux de voir une crainte d'une CMF en perdition.<br /> Il est plutôt amusant d'ailleurs de constater l'irresponsabilité des meneurs de CMF de se défausser de leurs responsabilités de leur echec sur un prétendu complot.<br /> Alors que CMF a échoué par sa totale absence de quelque projet maçonnique, et un fonctionnement en faux(semblant.<br /> <br /> Si on revient à GLNF, cet assaut de postures est un moyen pour dissimuler une réalité :<br /> - sur le plan statutaire, la GLNF a empiré : le pouvoir central s'est renforcé, verrouille. EX. avec le corps electoral que s'est fabriqué Servel, Stifani n'aurait jamais été mis en minorité (50 % des votants sont "nommés" par le pouvoir !). Le pouvoir SErvel a entamé encore plus le prerogatives des VM.<br /> - sur le plan initiatique, là aussi, couvercle qu'avait legerement levé Stifani retombé : La loge n'est plus qu'une emanation de la volonté du GM.<br /> - sur le plan financier les dérives se sont aggravées : Plus de 50 % de l' "assistance fraternelle" n'est jamais redistribuée ... 69 % des cotisations, augmentées encore, alimentent un business immobilier opaque.<br /> Alors, seul trophée qui séduit, manifestement : La GLNF a retrouvé une reconnaissance de GLUA.<br /> Là aussi, il est bon de mentionner la mauvaise foi :<br /> - Lorsque la reconnaissance a été enlevée les courtisans de STifani (devenus maintenant courtisans de Servel avec la même ardeur et piétinant sans vergogne celui qu'ils soutenaient) mentionnaient qu'il n'y avait aucun critere de valeur sur la GLNF ...<br /> - Et lorsque la reconnaissance revient (par la fin des 2 problemes : administration judiciaire et contestation interne) ... les mêmes brandisent ce trophée comme un gage de moralité retrouvée de GLNF !<br /> On pèse là aussi toute la responsabilité de ceux qui ont fui, se sont soumis à F. Stifani et créé GLAMF et laissé le champ libre à cette reprise en main de la GLNF.<br /> Ceci dit, malgré le côté purement artificiel, ca ne peut être que salutaire pour des GLNF de cotoyer un peu ces parias de GODF ... et casser ainsi la caricature qu'on leur fait gober.<br /> Finalement, MF n'ayant toujours pas le moindre projet ... ne serait-ce pas judicieux d'abolir justement ce que CMF a voulu créer ? (des barrieres empéchant des FM de se rencontrer) ...<br /> Car pour que des GLAMF et GLDF travaillent ensemble est-il besoin de CMF ? Non ! Si justement ces structures inutiles s'effacent la FM progresse dans la fraternité.
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T
bien évidemment , on raconte toujours l'histoire qui nous arrange n'est ce pas , pourquoi ne pas raconter la vraie , celle qui dit que un an avant le retrait de la reconnaissance par la GLUA , la GLDF était a la manœuvre avec la GLAMF et que le fameux appel de Bâle aurait été rédigé par la GLDF ..... les langues se délient , surtout du coté d'ALPINA .......<br /> en terme de complot , vous n'avez pas de leçon a donner .....<br /> et la photo est de très mauvais gout ......
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