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Le Blog des Spiritualités

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GLDF 1950 : Quand le Grand Maître Georges Chadirat souhaitait la création d'une Université Maçonnique.

Publié par Jean-Laurent Turbet sur 31 Janvier 2018, 21:08pm

Catégories : #Franc-Maçonnerie, #Université Maçonnique, #Dardour, #Conférence, #GLDF

GLDF 1950 : Quand le Grand Maître Georges Chadirat souhaitait la création d'une Université Maçonnique.

L'Université Maçonnique a été lancée le 16 décembre 2014 par le regretté et très Illustre frère Michaël Segall ( préalablement créateur des tenues d'été de la Grande Loge de France, et de l'Académie Maçonnique en 2008) avec nos frères Jean-Bernard Levy (actuellement président de l'Université Maçonnique) et de Jean-Michel Dardour (Photo ci-contre, aujourd'hui président délégué de l'Université Maçonnique).

J'avais bien entendu rendu compte sur ce bloc-note de la création de l'Université (voir lien en fin d'article).

C'est Jean-Michel Dardour qui vient de me faire parvenir un extrait éclairant du- Convent de 1950 de la Grande Loge de France.

Il s'agit d'un court extrait de l'intervention inaugurale du Grand-Maître de la Grande Loge de France, Georges Chadirat (1888-1968), qui a eu la lourde tâche de succéder à Michel Dumesnil de Gramont (Grand-Maître de la Grande Loge de France de 1938 à 1948) pour deux années de Grande Maîtrise, de 1948 à 1950.

Georges Chadirat est avocat. Il a fait la Première Guerre Mondiale et a été résistant lors de la Seconde. C'est une personnalité de haute volée, respectée, dont le discours porte.

Le Grand Maître ouvre le Convent de 1950.

Nous sommes le matin du jeudi 21 septembre 1950 dans le Grand Temple de la Grande Loge de France.

Le Grand Maître Georges Chadirat a une idée : la création d'une Université Maçonnique.

Voici le texte de l'extrait de l'allocution de Georges Chadirat  (pages 7 et 8 du Compte-rendu officiel du Convent de la GLDF de 1950), Grand-Maître de la Grande Loge de France :

« Les Travaux présentés dans nos Loges, les symboles soumis à leur investigation individuelle, les rites qui se déroulent au cours des Tenues ne suffisent pas toujours à faire naître en eux une foi ardente dans la Maçonnerie.

 

Une large éducation s’impose.

 

Pourquoi ne pas envisager à l’intérieur de notre Grande Loge une Université Maçonnique où tous les jeunes — et même beaucoup d’anciens trouveraient matière à s’instruire et à travailler ?

 

Au sein de nos Ateliers, les compétences ne manquent pas ; les domaines intellectuels et scientifiques, psychologiques et sociologiques sont représentés par des FF.’. au talent et au savoir incontestés.

 

L’esprit maçonnique qu’ils possèdent, ajouté à leurs connaissances spéciales, ferait d’eux des instructeurs, des professeurs de premier ordre. Et nous ne doutons pas qu’ils applaudiraient avec enthousiasme à une telle institution, en y ajoutant leur participation.

 

Des cours-conférences s’adresseraient à tous les membres de la Grande Loge, formant ainsi des cadres éclairés pour l’avenir.

 

On y traiterait de l’histoire de la Franc-Maçonnerie, de ses symboles, de son passé, de son présent, de son avenir, de ses aspirations.

 

Ainsi, les Maçons acquerraient les connaissances indispensables à leur évolution, à celle du groupe, à celle de la Société, à celle du Monde.

 

Leur sens de solidarité se développerait, la notion de responsabilité augmenterait à mesure que s’intensifierait la clarté de leur intellect.

 

Et la Grande Loge y gagnerait en force et en qualité. Avec une telle méthode de travail, nous pensons que ses efforts ainsi groupés apporteraient une compréhension décisive dans la pratique de nos principes. Et chaque Loge bénéficierait à son tour d’apports de valeur ».

 

Au cours des années 1950, Antonio Coen, Grand Maître de la Grande Loge de France de 1955 à 1956, lui aussi avocat et personnalité brillante, intellectuel de haut vol (spécialiste de de l'oeuvre de Dante et particulièrement auteur du magistral et inégalé « Dante et le contenu initiatique de la Vita nuova :Traduction, interprétation, commentaires des textes originaux ») souhaitera créer une Université Maçonnique (voir l'article magistral de François Rognon, Antonio Coen, Grand-Maître de la Grande Loge de France 15 janvier 1956 – 21 avril 1956, PVI), mais celle-ci ne verra malheureusement pas le jour.

 

Michael Segall, Jean-Bernard Levy et Jean-Michel Dardour, tous trois membres de la Grande Loge de France (et qui sont épaulés par des frères et des sœurs de qualité) ont en quelque sorte exaucé - avec quelques années de retard - le vœu exprimé par Georges Chadirat en 1950 (et par Antonio Coen aussi !).

 

Mais nous le savons, il n'est jamais trop tard pour bien faire.

 

Et le succès de l'Université Maçonnique (samedi dernier encore la conférence conjointe de Pierre Mollier et de Christine Sauvagnac affichait complet) auprès de toutes celles et tous ceux qui participent à ces conférences et qui reviennent toujours plus nombreux et enthousiastes de mois en mois,  donne définitivement raison à l'intuition qu'a eu Georges Chadirat en 1950.

 

Les conférences Condorcet-Brossolette, qui - créées en 1945 (elles avaient lieu alors en Sorbonne) - existent toujours, ainsi que les Conférences Enjeux et Perspectives, créées, présentées et redynamisées par Alain Graesel, ancien Grand Maîtres de la Grande Loge de France (2006-2009) connaissent elles aussi un succès qui ne se dément pas.

 

L'Université Maçonnique, notamment animée par Jean-Michel Dardour, a encore de beaux jours (heureux) devant elle ! Et c'est tant mieux, d'abord pour ceux qui s'en rendent régulièrement et en tirent un grand bénéfice.

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

 

Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.

Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.

Mes propos n'engagent que moi et non pas
l'une ou l'autre de ces associations.

Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonniqueTout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.

Quelles que soient mes responsabilités - ou non -  présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.

Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.

Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen pose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »

Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen pose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.

La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.

Jean-Laurent Turbet

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J
Je suis un amateur pas assez assidu de cette belle U.M.<br /> Belle initiative donc ! Pourtant ca pose des questions !<br /> Present lors de la derniere réunion, je pose à nouveau la question du paradoxe de cette UM :<br /> Ce qui relie les présents est d'être des FM.<br /> N'est-il pas paradoxal ? :<br /> Ces Franc maçons ont besoin de recréer un espace profane (conference-débat hors tenue de FM) pour pouvoir échanger entre eux !<br /> Quelle est la raison de cette aberration ? Nous la connaissons tous : des organismes appelés "obédiences" ont élevé des barrières entre les FM en opposition avec les règles des FM( "un seul peuple régi par les mêmes règles").<br /> Comment empêcher donc ces obédiences de disperser ce qui est uni par la Franc-maçonnerie ?
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