Comme le note Christophe Forcari, dans son article de Libération le carré VIP, réservé aux invités de marque de Dieudonné pour son spectacle Dépôt de bilan au Zénith de Paris, ressemblait lundi soir à une réunion du bureau politique du Front national.
On a pu voir Bruno Gollnisch, le numéro 2 du parti d'extrême droite.
Mais aussi Marc Georges, ex-militant frontiste dans le Val-d'Oise et ancien directeur de campagne de Dieudonné, et Frédéric Chatillon, ancien responsable du Groupe Union Défense (GUD) de Paris et proche de l'ex humoriste.
Comme on le voit, rien que du beau monde parmi les amis de Dieudonné ! C'est dans l'emplacement réservé aux personnalités invitées que prennent place Jany Le Pen, et Jean-Michel Dubois, responsable des grandes manifestations du FN, à côté d'Alain Soral et de Thierry Meyssan. Celui-ci fut pourtant il y a fort longtemps, via le Réseau Voltaire, un adversaire du FN : On l'a pourtant vu échanger quelques propos avec Bruno Gollnisch. (Rappellons que Thierry Meyssan est celui qui prétend dans un livre que le 11 septembre est une invention des américains et un complot de l'intérieur...).
D'autres responsables du FN comme Eric Lorio, époux de Marine Le Pen, Eric Pinel et Farid Smahi, également invités, ont pris place dans la salle.
"Y en a que je ne fais pas marrer. Y en a même que je rends malade, comme le philosophe milliardaire Bernard-Henri Lévy», attaque Dieudonné, sous les huées d'un public complice. Il ironise sur son titre de «premier enculé de France. J'ai battu Jean-Marie Le Pen en finale». Puis brocarde le présentateur «Arthur, le milliardaire de la télé. Arthur Sebag, je connais son nom, alors je le donne». Nouvelle bronca.
Puis il joue un journaliste devenant servile à l'énoncé du nom de Roger Cukierman, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France. «Vous avez un rhume ? On va faire un reportage de cinquante-deux minutes, on va faire un Téléthon. Branle-bas de combat. On va titrer : "Attaque de microbes antisémites sur Paris".»
La foule applaudit quand il parle de «hiérarchisation victimaire». Il imagine un dialogue avec le négationniste Robert Faurisson, présent au Zénith. «Ne revenez jamais ! J'essaye de remonter dans le show-biz. Vous dites des choses insensées. Vous êtes en Isra... Vous êtes en France.» Gollnisch, jugé pour avoir tenu des propos à caractère négationnistes, a trouvé le «spectacle drôle. Il ridiculise les mécanismes de diabolisation qui fonctionnent dans notre société, qui se croit encore libre».
Dieudonné a décidemment toujours les mêmes obcessions... Pourquoi citer toujours des juifs ? Sous couvert de pseudo humour et de vouloir provoquer, Dieudonné ne fait que ressasser à l'infini sa diatribe antisémite, anti-israélienne, antijuive, sous couvert bien sûr (comme tout vrai bon antisélmite) d'un anti-sionisme bon teint.
Après sa visite à la Fête des Bleu Blanc Rouge il était normal que ses nouveaux amis viennent lui rende la politesse.
Je crois qu'il faut en rester à ce que disait Pierre Desproges, en face, à Jean-Marie le Pen lors d'un Tribunal des Flagrants Délires : Certes on peut rire de tout, mais on ne peut pas rire avec tout le monde.
C'est vraiment le Dépôt de bilan pour Dieudonné qui, lui, préfère rire avec n'importe qui.
Loin du politiquement correct, ce triste sire n'est décidemment pas fréquentable.
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