
Nous pouvons la voir sur la photo ci-contre quelques minutes seulement avant l'attentat.
Elle qui a fait le don de sa vie pour son pays le Pakistan. Elle avait choisit de revenir et savait les dangers encourus. Et surtout un danger de mort. Ne peut-on donc rien faire pour éviter l'inéluctable?
Cette femme courage qui venait défier le général Moucharaf et tous les islamistes fanatiques qui pullulent dans ce pays.
N'oublions pas que le Pakistan, bien plus que l'Afghanistan est la fourmilière du terrorisme islamique sunnite (donc version nébuleuse Al -Quaïda), financé et soutenu par l'Arabie Saoudite dans sa version wahhabite la plus intransigeante).
Benazir Bhutto avait le plus grand handicap pour les islamistes qu'elle voulait éradiquer : celui d'être une femme. L'idée de voir revenir celle qui a déjà été deux fois premier ministre (et la première femme dirigeante d'un pays musulman) leur était particulièrement insupportable.
Plusieurs questions se posent maintenant.
Les élections de janvier seront-elles maintenues et si oui dans quelles conditions?
Que va faire Mucharaf? Que vont faire les américains?
Situation paradoxale en effet que celle du Pakistan. "Meilleur allié" des américains dans leur lutte contre le terrorisme, ce pays est le foyer du terrorisme sunnite. Tout le monde sait que les talibans afghans (et Ben Laden?) trouvent refuge dans les zones tribales pakistanaise que le gouvernement afghan ne peut contrôler.
Si le point commun des terroristes islamiques est la haine de l'Occident et d'Israël, heureusement pour nous les haines intra-musulmanes extrémistes sont également aussi fortes. La guerre est ouverte en Irak comme dans bien d'autres pays entre les terroristes chiites (Hezbollah, Hamas) soutenus par l'Iran et les terrosites sunnites (Al-Quaïda et consorts) soutenus par l'Arabie Saoudite.
Si l'Iran veut la bombe atomique, c'est bien plus pour répondre à la bombe pakistanaise que pour attaquer Israël.

Comment ne pas penser aux bombes meurtrières en Algérie il y a quelques semaines ? Comment ne pas penser à nos quatre compatriotes sauvagement assassinés en Mauritanie par des extrémistes islamiques ?
Comment ne pas voir que le feu gronde sous la braise dans tous les pays du Maghreb (Maroc compris) et bien au delà, en Egypte, en Somalie, en Palestine et même en Libye.
Les voix des démocrates sincères vont-elles une à une s'éteindre sous les coups de boutoirs des attentats islamistes ?
Il y a vraiment urgence à prendre toutes les mesures, politiques et militaires simultanément, pour circonvenir l'incendie. Avant qu'il ne soit trop tard...
Mais c'est à Benazir Bhutto que je pense ce soir ...
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