Krystell Lebrun, avec ReutersL'Algérien Rachid Ramda, extradé jeudi de Grande-Bretagne, sera jugé dans les prochains mois pour quatre dossiers relatifs aux attentats de 1995 à Paris
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L'Algérien Rachid Ramda, surnommé Abou Fares, sera jugé dans les prochains mois pour quatre dossiers relatifs aux attentats de 1995 à Paris. Il sera au palais de justice de Paris, lundi, pour un débat sur son incarcération, dont l'issue est sans suspense.
Rachid Ramda sera ensuite traduit devant la cour d'assises spéciale de Paris pour son rôle présumé dans les attentats des stations du RER Saint-Michel - huit morts et 150 blessés le 25 juillet 1995 - du métro Maison-Blanche - 18 blessés le 6 octobre 1995 - et du RER Musée-d'Orsay - 26 blessés le 17 octobre 1995. Pour ces accusations, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
La justice française prête à Rachid Ramda un rôle de financier dans la campagne d'attentats à la bombe à Paris, Lille et près de Lyon, revendiquée, entre juillet et novembre 1995, par le Groupe islamique armé (GIA) algérien. En effet, lors de son arrestation à Londres en 1995, la police britannique avait retrouvé de nombreux indices, notamment un bordereau de la Western Union avec ses empreintes montrant qu'il avait transmis 38 000 francs aux poseurs de bombes.
Il semblerait également que Rachid Ramda ait eu un rôle dans la mouvance islamiste internationale lors des attentats de 1995. Il animait à cette époque un journal, Al Ansar, organe officiel du GIA, et côtoyait un proche d'Oussama ben Laden, le prêcheur extrémiste Otman Omar Mamoud, alias Abou Qatada, également impliqué dans les préparatifs des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Il sera présenté pour ce dossier devant le tribunal correctionnel de Paris dans un délai de deux mois et jugé pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Dans cette seconde affaire, il peut écoper d'une peine maximale de dix ans de prison.
Source : L'Express
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