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Le Blog des Spiritualités

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Les origines maçonniques du Ku Klux Klan?

Publié par Jean-Laurent Turbet sur 20 Juillet 2007, 14:46pm

Catégories : #Franc-Maçonnerie, #Etats-Unis, #Usa, #Pike, #REAA, #Racisme, #Ku Klux Klan, #KKK

Historia-S108-copie-1.gifC'est en effet l'un des articles surprenant du numéro 108 d'Historia Thématique  consacré aux "Société secrêtes" qui vient de paraître.

Quels liens peuvent-ils exister entre deux organisations si dissemblables que la Franc-Maçonnerie et le
Ku Klux Klan?

Je vous conseille tout d'abord la lecture de l'
article sur le
Ku Klux Klan sur le site d'Historia.

Voici maintenant l'article intitulé : "Des origines maçonniques?"

Des esprits curieux ont voulu reconnaître, dans la triple répétition du K de Ku Klux Klan, le terme de Kadosh affirmé trois fois, comme la formule «Saint, Saint, Saint» attribuée au Seigneur des Armées dans le rite chrétien hérité du judaïsme ; en l'occurrence, il s'agit ici d'un haut grade de chevalerie du rite maçonnique écossais, signifiant «le Saint», en hébreu (note de JLT : Il s'agit du 30ème grade du Rite Ecossais Ancien & Accepté). Cette hypothèse, soutenue par aucun document, est fort douteuse. 

Pike-Albert.jpgD'autres ont voulu mettre en évidence le rôle du plus célèbre maçon de son temps, Albert Pike, (1808-1891, il était Souverain Grand Commandeur du rite écossais ancien et accepté, dont il a réécrit les rituels en 1859) dans la fondation de l'Empire invisible. 

La thèse apparaît en 1905 lorsque les éditions Neale, de New York et Washington, publient Ku Klux Klan, un ouvrage rappelant les origines, la croissance et la dislocation du mouvement. 

Dans l'introduction, l'historien Walter L. Fleming, explique qu'il a obtenu «ses informations sur le Ku Klux Klan par d'anciens membres de l'Ordre, par des amis et des parents», et en particulier par l'un des six fondateurs connus, le major Crowe, lui-même maçon. 

Il déclare que «le général Albert Pike qui était à un rang élevé dans l'ordre maçonnique, était l'officier de justice principal du Klan». En qualité de patron de sociétés secrètes sudistes et président du barreau du Tennessee, Pike aurait été le grand stratège de la «justice» du Klan.
 
KKK.jpgSelon Fleming, c'est à Nashville (Tennessee) que Pike et d'autres généraux confédérés se seraient rencontrés en 1867 pour former un KKK terroriste, étendant le projet qu'ils avaient débuté, deux ans auparavant, à Pulaski. Ce qui semble confirmé par l'éditorial du 16 avril 1868, écrit par Pike dans le Daily Appeal de Memphis, dont il est propriétaire : «Nous voudrions réunir tout homme blanc du Sud qui est opposé au suffrage noir, dans un grand Ordre de la Fraternité sudiste, avec une organisation complète, active, vigoureuse dans laquelle quelques-uns exécuteraient la volonté de tous, et dont l'existence même devrait être cachée à tous sauf à ses membres.»

Toujours selon Fleming, à la place d'honneur des membres bien connus du Klan, se trouvent le général John C. Brown, maître maçon de la loge de Pulaski, et le colonel Joseph Fussell, de Columbia, grand maître des maçons du Tennessee. Pour d'autres historiens, il semblerait qu'à l'époque de la réunion de Pulaski, Pike était en Arkansas. 

Quoi qu'il en soit, le livre fait un tabac parmi les confédérés et lance la carrière de Fleming comme le doyen des historiens sudistes. La National Cyclopedia of American Biography présente son livre comme «un compte rendu, faisant autorité, de cette organisation». Quant au Dictionary of American Biography, il déclare que «Fleming a examiné la guerre civile et la reconstruction dans le Sud plus à fond que quiconque. Ses travaux sont caractérisés par l'objectivité académique.»

kkklogo.jpgLe livre de Suzanne Lawrence Davis, paru en 1924, et traduit en français par L'Authentique Histoire du Ku Klux Klan, 1865-1877, suit la piste ouverte par Fleming. Dans son livre The Tragic Era, Claude Bowers décrit, lui, le Klan comme une association de patriotes sudistes défendant leur façon de vivre contre les nordistes et les Noirs. Bowers, qui a servi de nombreuses années comme ambassadeur des Etats-Unis en Espagne et au Chili, décrit lui aussi Albert Pike comme l'un des fondateurs distingués du Klan.

Il convient de rappeler que, conformément à une tradition datant à ses origines, la franc-maçonnerie américaine n'admet pas les hommes de couleur. 

Du coup, les Noirs ont constitué une obédience, fondée à Boston en 1791 par l'un d'eux, un affranchi de la Barbade, le frère
Prince Hall. Cette obédience a essaimé dans l'ensemble des Etats-Unis, ainsi qu'au Canada, à Hawaii, aux Bahamas et au Liberia mais, depuis les années 1970, ses effectifs sont en baisse : «On peut craindre qu'il ne s'agisse là d'une marque de désaffection à l'égard de l'ordre maçonnique consécutive à la ségrégation de moins en moins adéquate pratiquée par les grandes loges américaines», écrit Paul Naudon, dans Histoire générale de la franc-maçonnerie (Office du Livre, 1981, mise à jour en 1987 actuellement indisponible).

Quoi qu'il en soit de Pike et des fondateurs du premier Klan, on sait aujourd'hui que de nombreux francs-maçons ont joué un rôle éminent dans l'histoire du deuxième Klan, comme
Simmons, adhérant à diverses sociétés maçonniques, et Evans, titulaire du 32e degré maçonnique.

 

 


Les plus de ce bloc-notes :

Je vous conseille vivement la lecture de "Noirs & Franc-Maçons" de Cécile Révauger où il est longuement question de Pike, du Klan et des loges noires américaines.

Noirs---FM-R--vauger.jpg

NOIRS ET FRANCS-MACONS.  de Cécile Révauger.
Editions EDIMAF, publié en 2003.
ISBN : 2847210407
Prix public 19€, prix à partir de ce site 18,05€.

Il est indisponible sur le site de la FNAC mais vous pouvez vous le procurer facilement à partir de ce site en cliquant sur le titre.

 

 

 

 

Attention ! Cet article, comme tous les articles du "Bloc-Notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités", (http://www.jlturbet.net/) est écrit en mon nom personnel.

Je ne parle ni au nom d'une association, ni d'un parti, ni d'une loge, ni d'une obédience maçonnique.

Mes propos n'engagent que moi et non pas l'une ou l'autre de ces associations.

Je ne suis en aucune façon habilité à écrire au nom d'une association, d'un parti, d'une loge, d'une obédience maçonniqueTout ceci pour que cela soit bien clair, qu'il n'y ait aucune ambiguïté de quelque nature que ce soit.

Quelles que soient mes responsabilités - ou non -  présentes ou futures dans une organisation, les propos tenus dans cet article comme dans tous les articles de ce Bloc-Notes, sont exclusivement des opinions personnelles qui n'engagent que moi.

Je rappelle simplement que la liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.

Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »

Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.

La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.

Jean-Laurent Turbet

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