Un maçon libre dans une loge libre… en Grande Loge de France
Le 17 mai 2021 j’avais consacré un article, ou plutôt reproduit un article d’André Combes intitulé « L’origine de l’adage un franc-maçon libre dans une loge libre » qui avait été publié dans le numéro 124 (Décembre 2001, janvier, février 2002), de « Points de vue Initiatiques » la revue de la Grande Loge de France, intitulé « La Souveraineté des Grandes Loges ».
Vous trouverez ce texte en lien en dessous du présent article.
Je tiens simplement à souligner que les réflexions suivantes sont purement personnelles et ne reflètent aucune position officielle de quelque nature que ce soit (voir les précisions inscrites en bas de chaque article de ce blog).
Il se trouve que je suis assez fréquemment interrogé lors d’interventions dans nos loges (celles qui sont membres de la Fédération de la Grande Loge de France) sur cette expression « Un maçon libre dans une Loge Libre ».
Et souvent il m’est dit « Le Maçon Libre dans la Loge Libre » c’est au GODF mais pas chez nous ! Ah bon ? mais comme cela serait curieux ! Et pourquoi donc ?
Evidemment je m’inscris totalement en faux face à cette affirmation.
En effet, pourquoi donc en Grande Loge de France un franc-maçon ne serait pas libre et la loge dans laquelle il travaille ne le serait elle pas non plus, alors que la Liberté est au fondement de toute démarche initiatique et spirituelle.
Je vous demande simplement de me suivre jusqu’au bout dans mon raisonnement.
Un peu d'Histoire :
Tout d’abord pour une raison historique. Cette expression ne provient pas d’un frère du Grand Orient de France.
Elle a été lancée par le frère Paul Goumain-Cornille de la loge « La Justice » N°133 de la Grande Loge de France, le 26 mars 1880 à l’occasion de l’inauguration du Temple de la Grande Loge Symbolique Ecossaise (qui avait été autorisée par décision ministérielle en février 1880), dont il fut le premier Président.
Née d’une scission de 12 loges de la Grande Loge Centrale de France (sous l’autorité du Suprême Conseil de France) la Grande Loge Symbolique Ecossaise regroupera dans ses rangs une élite intellectuelle et politique de tout premier plan : Georges Martin, Henri Brisson, Charles Floquet, Gustave Mesureur, Oswald Wirth etc. En dépit de ses faibles effectifs, elle jouera un rôle important dans l'histoire de la Maçonnerie française.
Les deux Obédiences écossaises finiront par se reconnaître et amorceront des discussions en vue d'une réunification entre la Grande Loge Symbolique Ecossaise et la Grande Loge de France, créée en 1894.
Elle aboutira en 1896 lorsque la quasi-totalité des loges de la Grande Loge Symbolique Ecossaise rejoindra la Grande Loge de France soit deux ans après sa création.
La plupart des dirigeants importants de la Grande Loge de France au début du 20ème siècle - à l'image du Grand Maître Gustave Mesureur - sont passés par la Grande Loge Symbolique Ecossaise.
« Un maçon libre dans une Loge Libre » est donc bien d’une expression « écossaise », qui ne doit rien ni au GODF ni au Rite Français (contrairement à ce qu’il se dit parfois…).
C’est bien cet esprit libertaire (et pas anarchiste !) qui souffle dans le loges de la Grande Loge de France, à l’époque, et je l’espère bien et veut le croire, aujourd’hui encore.
Je dis bien Libertaire car la Grande Loge de France (qui est un Ordre Initiatique, Traditionnel et Universel fondé sur la Fraternité) a des règles, auxquelles il convient de se conformer. Pour les loges qui composent la Fédération, comme pour les frères qui composent les loges.
Les règles communes adoptées démocratiquement :
Car ces règles sont issues des Convents, c’est-à-dire qu’elles sont l’expression démocratique de la volonté des loges. Aucune des règles applicables à la Grande Loge de France aujourd’hui n’a été imposée sans que le Convent (c’est-à-dire l’assemblée générale) ne les vote et les adopte.
Si tous doivent appliquer les règles c’est parce qu’elles sont l’expression de la volonté générale des loges.
Voyons tout d’abord la Déclaration de Principe de la Grande Loge de France du 5 décembre 1953 (qui est disponible sur son site internet) dont voici le texte :
DÉCLARATION DE PRINCIPES de la GRANDE LOGE DE FRANCE
(5 décembre 5953)
I - La Grande Loge de France travaille à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers.
II - Conformément aux traditions de l’Ordre, trois Grandes Lumières sont placées sur l’autel des Loges: l’Équerre, le Compas et un Livre de la Loi Sacrée.
Les Obligations des Maçons sont prêtées sur ces trois Lumières
III - La Grande Loge de France proclame son indéfectible fidélité et son total dévouement à la Patrie.
IV - La Grande Loge de France ni ses Loges ne s’immiscent dans aucune controverse touchant à des questions politiques ou confessionnelles. Pour l’instruction des Frères, des exposés sur ces questions, suivis d’échanges de vues, sont autorisés. Toutefois, les débats sur ces sujets, ne doivent jamais donner lieu à un vote, ni à l’adoption de résolutions, lesquels seraient susceptibles de contraindre les opinions ou les sentiments de certains Frères.
V - En ce qui concerne les principes autres que ceux définis ci-dessus, la Grande Loge de France se réfère aux « Anciens Devoirs », notamment quant au respect des traditions de la Franc-maçonnerie et quant à la pratique scrupuleuse et sérieuse du Rituel et du Symbolisme en tant que moyens d’accès au contenu initiatique de l’Ordre.
---
Ce qu’il convient de compléter par un extrait de l’article 1 de la Constitution de la Grande Loge de France :
« Article 1 (extraits) :
« La Franc-maçonnerie est un ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la Fraternité.
Elle constitue une alliance d’hommes libres et de bonnes mœurs, de toutes nationalités et de toutes croyances. (…)
Dans la pratique de l’Art, ils veillent au respect des règles traditionnelles, us et coutumes de l’Ordre. (…)
Toute Loge se gouverne conformément aux décisions prises par la majorité des Maîtres Maçons réunis en Tenue d’Obligation, mais elle ne peut s’écarter des principes généraux de la Franc-maçonnerie ni des lois de l’Obédience à laquelle elle appartient ».
Peut-on être plus clair ?
L’homme qui est candidat à l’Initiation pour devenir apprenti franc-maçon de Rite Ecossais Ancien et Accepté à la Grande Loge de France doit être parfaitement informé (par son frère présentateur) des règles et pratiques de l’Ordre dans le quel il souhaite être admis.
Et c'est en toute connaissance de causes et en toute liberté et qu’il doit prêter les différents serments qui lui sont (et seront…) demandés.
Une des plus vieilles (si ce n’est la plus vieille) définition du franc-maçon que nous trouvons : « Le Franc-Maçon est un Homme Libre et de Bonnes mœurs », bonnes mœurs voulant simplement dire qu’il se conformes aux règles sociales (aux lois par exemple mais aussi aux us et coutumes) du pays où il se trouve.
Mais être Libre est bien la condition première !
Et il en est de même à la Grande Loge de France : Evidemment le franc-maçon membre d’une loge appartenant à la fédération de la Grande Loge de France est d’abord et avant tout un homme libre.
S’il n’était pas libre, quelle serait d’ailleurs la valeur des serments qu’il prête ? Aucune !
C’est librement et en parfaite conscience que l’apprenti franc-maçon jure de respecter la déclaration de Principe, la Constitution, les Règlements Généraux (et les rituels en vigueur) de la Grande Loge de France.
C’est bien sa liberté première qui donne sens et valeur à ses serments.
Donc oui, le Franc-Maçon de la Grande Loge de France est bien un homme libre, fondamentalement, essentiellement, un homme libre.
Rappel des règles applicables :
En préambule à son initiation, lors de la tenue, il est rappelé au candidat (extraits) :
« La Franc-Maçonnerie proclame, comme elle l'a proclamé dès son origine, l'existence d'un Principe Créateur, sous le nom de Grand Architecte de l'Univers. Elle n'impose aucune limite à la recherche de la Vérité et c'est pour garantir à tous cette liberté qu'elle exige de tous la tolérance.
La Franc-Maçonnerie est donc ouverte aux hommes de toute nationalité, de toute race, de toute croyance.
Elle accueille tout profane, quelles que soient ses opinions en politique et en religion, dont elle n'a pas à se préoccuper, pourvu qu'il soit libre et de bonnes mœurs ».
Lors de la cérémonie d'Initiation :
C’est bien ce que l’on retrouve lors de la cérémonie d’initiation au 1er degré (je n’en donne que de courts extraits) :
Serment prêté lors de l’Initiation (extraits) :
« Moi, X… sous l'invocation du Grand Architecte de l'Univers et en présence de cette Respectable Loge de Francs-Maçons régulièrement réunie et dûment consacrée.
De ma propre et libre volonté, je jure solennellement sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-Maçonnerie (…).
Je jure d'observer consciencieusement les principes de !'Ordre Maçonnique, de travailler à la prospérité de ma Respectable Loge, d'en suivre régulièrement les Travaux, d'aimer mes Frères et de les aider par mes conseils et mes actions.
Je jure solennellement tout cela sans évasion, équivoque ou réserve mentale d'aucune sorte (…) »
On ne peut être plus clairs ! Et nos textes sont très clairs !
Une deuxième fois il lui est demandé (pour être bien sûr !) si c’est bien en toute liberté qu’il a prêté ses serments (extrait) :
« Adhérez vous entièrement aux obligations que vous venez de contracter ? Confirmez vous sincèrement et sans restriction le serment solennel que vous avez prêté. Jurez vous, de plus, d'obéir fidèlement aux chefs de notre Ordre en ce qu'ils vous commanderont de conforme et non contraire à nos lois ? ».
C’est bien « de sa libre volonté », sans « évasion, équivoque ou réserve mentale d’aucune sorte » que le frère a juré « d’observer consciencieusement les principes de l’Ordre Maçonnique ».
C’est pourquoi je me permets humblement de recommander au frère Expert (qui veut bien faire) de ne jamais souffler dans l’oreille de l’impétrant « oui monsieur » la réponse aux questions que pose le Vénérable Maître lors de la cérémonie d'initiation.
Il vaut mieux que le Vénérable Maître repose la question – voire qu’il l’explicite – mais que ce soit bien le candidat (et pas un souffleur) qui donne les réponses « de sa libre volonté ».
Pas de réponse toute faite, pas de réponse « contrainte » ou « suggérée ». Les réponses doivent être apportée en toute liberté. C’est ce qui en fait la valeur.
Le Serment du Vénérable Maître de la Loge :
Il en est de même lorsque un frère Maître, élu par ses pairs pour devenir Vénérable Maître de sa Loge, prête serment sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-Maçonnerie (l’Equerre, le Compas et le Volume de la Loi Sacrée qui à la Grande Loge de France est la Bible ouverte à Jean 1:1) et devant le Frère Inspecteur de sa Loge.
Etant debout et à l'Ordre il déclare solennellement (extraits) :
« Moi … Maître Maçon de Rite Écossais Ancien et Accepté, régulièrement élu Vénérable Maître de cette Loge, en présence des Trois Grandes Lumières de la Franc-Maçonnerie : le Volume de la Loi Sacrée, le Compas et l'Équerre, je m'engage sur mon Honneur et ma Foi Maçonnique, à obéir à la Constitution et aux Règlements Généraux de la Grande Loge de France, aux Décrets du Conseil Fédéral et au Règlement particulier de cette R∴L∴, appliquer les Rituels en vigueur et à en faire assurer le respect par tous les FF∴ de la Loge pendant toute la durée de mon mandat ».
Là encore c’est bien en toute liberté qu’il prête son serment qui – sans cette liberté – n’aurait lui aussi aucune valeur.
S’il applique les règles en vigueur à la Grande Loge de France c’est non pas parque qu’on les lui aurait imposées mais bien parce qu’il a s'est engagé librement à le faire.
Puisqu’on a vu que le Franc-Maçon de la Grande Loge de France était libre qu’en est-il de la « Loge Libre » ?
Intégration d'une Loge au sein de la Fédération :
La loge (qu’elle soit « provisoire », c’est-à-dire constituée d’au moins 14 frères maîtres de la Grande Loge de France, ou qu’elle vienne d’une autre obédience) est préexistante à son intégration dans la fédération Grande Loge de France.
La loge se constitue en association, elle élit un Vénérable Maître, un collège des Officiers. Elle peut se réunir en tenue rituelle, mais n’a pas le droit d’initier à ce stade.
La Loge, via ses frères fondateurs, demande alors à être intégrée à la Fédération Grande Loge de France.
Et cela elle le fait librement : elle pourrait demander à s’affilier à une autre fédération de loges (le Grand Orient de France, le Droit Humain…) mais si elle choisit la Grande Loge de France c’est que les frères sont d’accord pour en respecter les règles et coutumes.
Voici un court extrait du serment des fondateurs d’une loge, lors de la cérémonie d’intégration de la Loge au sein de la Fédération Grande Loge de France (lors d’une tenue au 1er degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté) :
« Nous, Officiers dignitaires et Membres de la Respectable Loge N°. ? constituée à l’Orient de ? sous le titre distinctif « ..… »
Promettons solennellement, en présence des Grands Officiers Installateurs délégués par le Conseil Fédéral, de nous conformer strictement et scrupuleusement aux Règles Traditionnelles de l’Ordre, aux Rituels, aux Statuts, à la Constitution et aux Règlements Généraux de la Grande Loge de France, aux décrets et arrêtés du Conseil Fédéral, que nous déclarons reconnaître ici pour seule et légitime autorité de la Grande Loge de France à laquelle nous promettons fidélité.
Nous promettons d’avoir constamment pour règle de notre conduite les principes contenus dans les « Anciens Devoirs », et ceux exprimés dans la Constitution de la Grande Loge de France ».
Là encore on ne peut être plus clair. Les frères ne peuvent dire, ainsi que tous ceux qui suivront, qu'ils ne connaissent pas les règles en vigueur à la Grande Loge de France. Et c’est toujours en parfaite liberté et en parfaite connaissance de cause que les serments sont prêtés.
Conclusion :
Alors oui, à la Grande Loge de France le maçon est bien Libre dans une Loge Libre.
La Liberté n’est pas l’anarchie : c’est de respecter des règles de vie en commun qu’on a librement choisi de suivre.
Aucune contrainte en Franc-Maçonnerie et encore moins à la Grande Loge de France. Si un frère se trouve ne plus être en adéquation avec les serments qu’il a librement prêtés il pourra se tourner vers une autre loge ou une autre obédience qui lui conviendra mieux.
Il n’y a pas « d’apostasie » en Franc-Maçonnerie : les frères peuvent changer de loge, de rite, d’obédience comme bon leur semble.
Chaque année des centaines de frères venus d’autres obédiences viennent rejoindre les loges de la Grande Loge de France. Le Conseil Fédéral traite plusieurs dizaines de demandes d’intégration à chaque réunion.
Tant qu’ils restent frères de loges appartenant à la fédération Grande Loge de France, il leur revient de respecter (puisqu’ils ont juré librement de le faire) les règles en vigueur à la Grande Loge de France.
Conclusion (bis) :
Les règles peuvent elles changer ?
Bien sûr car la Grande Loge de France est une organisation totalement démocratique.
Ce sont les frères députés, rassemblés tous ensembles en un même endroit, en vrai, représentants les loges membres de la Fédération qui – lors des Convents et des tenues de Grande Loge – sont la Grande Loge de France.
Ce sont eux qui décident.
Chaque année, les représentants des loges de la Grande Loge de France (selon des modalités connues) peuvent faire des propositions de modifications de la Constitution, ou des règlements généraux. C’est d’ailleurs le cas à chaque Convent.
A chaque fois il y a des demandes de modification des règlements généraux. Ensuite ce sont les députés des loges qui votent – librement – pour dire oui ou non à ces demandes de modifications.
A noter que le Convent vote aussi les Rituels applicables au sein des loges.
Parfois des majorités qualifiées sont demandées (en général 66%) pour des modifications de la Constitution.
Donc oui tout en toujours possible : c’est le Convent souverain qui décide.
Mais en attendant les éventuelles modifications votées par le Convent, les frères sont priés – parce qu’il en ont fait librement le serment solennel - de respecter la Constitution, les Règlements Généraux et les Rituels en vigueur.
Et aussi, l’Esprit qui fonde la Tradition de l’Ordre, règle peut-être non écrite mais qui bat dans le cœur de tous les frères de la Grande Loge de France.
Conclusion (Ter) :
Quelle liberté de parole dans les loges de la Grande Loge de France ?
La liberté de parole est totale. Il n'y a aucun sujet tabou ou interdit.
Il n'existe aucune liste de "sujets autorisés" dans les loges.
Il n'existe aucune liste de "sujets interdits" dans les loges.
C'est le Vénérable Maître qui propose un programme et ce sont les frères qui choisissent avec lui les sujets à traiter : Symboliques, spirituels, ésotériques ou de toutes autre nature.
Un alinéa du premier Chapitre de la Constitution de la Grande Loge de France stipule clairement : « Dans la recherche constante de la vérité et de la justice les Francs-maçons n'acceptent aucune entrave et ne s’assignent aucune limite ».
L'article IV (précité) de notre déclaration de Principe stipule lui : « La Grande Loge de France ni ses Loges ne s’immiscent dans aucune controverse touchant à des questions politiques ou confessionnelles. Pour l’instruction des Frères, des exposés sur ces questions, suivis d’échanges de vues, sont autorisés. Toutefois, les débats sur ces sujets, ne doivent jamais donner lieu à un vote, ni à l’adoption de résolutions, lesquels seraient susceptibles de contraindre les opinions ou les sentiments de certains Frères ».
L'article 23 de la Constitution précise encore le cadre « II est expressément interdit de provoquer ou d’entamer en Loge des discussions politiques ou religieuses ».
Tous les sujets sont possibles s'ils sont mis à l'ordre du jour de la tenue et organisés. Mais on ne peut lancer sans cadre et à brûle pourpoint des sujets à caractères politiques et religieux car là il y a en effet risque de controverse.
Nous voyons bien qu'il faut traiter les sujets dans les formes accoutumées : Sans faire de prosélytisme ou à chercher à cliver la loge.
Et nulle obligation : ce qui n'est pas interdit n'est pas forcément obligatoire pour autant ! Ce sont les frères, les Vénérables Maîtres et les loges qui choisissent les sujets à aborder en loge.
A titre d'exemple un sujet sur "Comment la Franc-Maçonnerie m'a confortée dans ma foi catholique" est naturellement très intéressant. Un sujet sur "Convertissez vous au Catholicisme pour être vraiment francs-maçons" serait évidemment impossible.
Nous ne craignons pas le débat et souhaitons « la constante conciliation entre les oppositions nécessaires et fécondes » comme il est dit lors de l'Installation du Vénérable Maître.
Nous ne sommes pas contraint de penser la même chose : mais les oppositions nécessaires doivent toujours être fécondes.
C'est là la borne que nous posons pour la qualité et la sérénité des débats. Qui sont libres.
L’adage « un maçon libre dans une loge libre » convient donc parfaitement aux frères de la Grande Loge de France !
Jean-Laurent Turbet
" Un maçon libre dans une loge libre " ou "le Franc-Maçon libre dans la loge libre", voici un adage que nous connaissons bien. Mais savons nous toujours d'où il vient ou plutôt d'où il viendra...
L'article précédent
Le « Blog des Spiritualités », est un site d'information libre et indépendant traitant de spiritualités, de symbolisme, d'ésotérisme, d'occultisme, d'hermétisme, d'Initiation, de religion, de franc-maçonnerie, de mouvements spirituels, etc...
Chaque contributeur ou contributrice, écrit en son nom personnel. Il ou elle signe ses articles.
Chaque signataire d'article est responsable de l'article qu'il rédige.
Sauf mention contraire explicite, chaque contributeur n'écrit ni au nom d'une association, ni d'un parti politique, ni d'une obédience maçonnique, ni d'une loge maçonnique, ni d'un mouvement spirituel... Mais bien en son nom personnel.
Les propos des signataires d'articles n'engagent qu'eux.
et non pas l'une ou l'autre des associations dont ils sont éventuellement membres.
La liberté d’expression est en France un droit Constitutionnel, quelle que soit notre appartenance à une association de quelque nature que ce soit.
Dans son article 10, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. »
Dans l'article 11, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Ces deux articles ont valeur constitutionnelle car le préambule de la Constitution de la Ve République renvoie à la Déclaration de 1789.
La Constitution et les Lois de la République Française s'appliquent sur l'ensemble du territoire national et s'imposent à tout règlement associatif particulier qui restreindrait cette liberté fondamentale et Constitutionnelle de quelque façon que ce soit.
La Rédaction du Blog des Spiritualités
Pour tout contact : Redaction@jlturbet.net
Commenter cet article